Franchissements de Loire : l'opposition départementale toujours en retard

Communiqué de presse publié le 12/03/12 22:28 dans Société par Philippe Grosvalet pour Philippe Grosvalet

Yves Daniel, vice-président du Département délégué aux mobilités s'étonne « qu'une fois encore la droite départementale soit en décalage avec le terrain ».


Si le système de gestion dynamique des voies du pont de Saint-Nazaire a en effet été suspendu pendant huit jours, il est revenu à son fonctionnement normal depuis vendredi soir 10 février. L'opposition départementale gagnerait à s'informer davantage avant de porter des critiques. Je tiens à cette occasion à saluer le travail des équipes du Conseil général sur place qui ont assuré, manuellement, et dans des conditions climatiques particulièrement difficiles, la gestion des voies de circulation pour limiter au maximum les désagréments aux automobilistes.

Concernant le projet de nouveau franchissement de Loire, je tiens à rappeler que le Département a toujours tenu ses engagements. En effet, le Département a conduit des études sur les conditions de réalisation d'un nouveau franchissement afin d'en définir clairement les contraintes et les coûts.

Pour les poursuivre plus avant, nous avons dit et réaffirmons qu'un engagement de l'État serait indispensable, notamment au regard des contraintes environnementales et de la réglementation particulièrement importante qui s'applique à l'estuaire de la Loire. Or depuis 2007, l'État et les amis politiques de l'opposition départementale n'ont pas donné un seul signe positif. Retardant une prise de position qui lui a pourtant été demandée maintes et maintes fois, l'État a refusé de co-organiser un débat public, a écrit que « l'intérêt national du projet n'est pas démontré », a manifesté la volonté de classer l'Estuaire de la Loire en réserve naturelle nationale rendant impossible l'aménagement d'un tel ouvrage, et n'a pas inscrit cette infrastructure dans le nouveau schéma national d'infrastructures de transport…

Face à ce blocage, nous pouvons en tirer au moins deux conclusions. Tout d'abord, que l'État ne souhaite pas de nouveau franchissement, mais ne veut pas le dire, ni en donner les raisons. Ensuite, que la droite départementale peine à porter ses revendications au niveau national. Si elle prétend, ici, militer pour un nouveau franchissement, force est de constater qu'elle n'a pas su en convaincre le gouvernement qui lui est pourtant favorable depuis 10 ans.

L'exécutif de la majorité départementale auquel j'appartiens a pris pleinement ses responsabilités. La droite départementale ne devrait pas seulement comptabiliser les travaux qui seront effectivement réalisés d'ici 2015 pour moderniser et pérenniser le pont de Saint-Nazaire ; elle devrait également comptabiliser nos décisions de développer des liaisons en transports collectifs par-delà l'estuaire, et de renouveler la flotte des bacs de Loire. C'est beaucoup plus que 65 millions d'euros que le Département engage pour développer et sécuriser les franchissements de Loire. Qui pourrait s'en plaindre ?


Philippe Grosvalet

Communiqué de presse du 15 février


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