À propos du financement du TGV Bretagne – Pays de la Loire
La Fédération Alto remettra à Jean-Louis Borloo, lors de son passage annoncé pour mardi prochain dans l'ouest de la France, une demande d'ouverture d'étude indépendante sur la modernisation du réseau ferroviaire de l'axe Le Mans - Rennes.
« Depuis 1997 la fédération Alto affirme que le projet de LGV est économiquement irréalisable, sans vocation européenne et surtout destiné à améliorer le confort d'une desserte rennaise, au détriment d'un aménagement cohérent du territoire ».
L'annonce prévue de Jean-Louis Borloo de la répartition du financement était déjà présente dans les conclusions de l'enquête publique. Le ministre viendrait donc confirmer ce qui a déjà été dit, « du réchauffé en quelque sorte ». En effet la clé financière ne pourra se jouer qu'après les arbitrages des prochains Comités Interministériels d'aménagement du Territoire définissant les priorités retenues par l'État.
Pour la fédération Alto la non-prise en compte de l'effet pendulaire après Rennes, arme indispensable du président de région pour mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris, pèse vraiment lourd dans cette balance. Et de souligner que le dernier rapport de la Cour des comptes, qui épingle sans réserve les études et perspectives fortement optimisées de l'ensemble des projets TGV, ne devrait pas laisser indifférent le conseil d'État saisi de ce dossier.
Avec des perspectives revues à la baisse par l'absence de pendulation après Rennes, certains édiles de la région administrative Bretagne pourraient déchanter. Pour la fédération Alto, c'est bien dans une logique de rénovation de réseau qu'il faut s'inscrire à cette échelle territoriale, ce qui permettra rapidement d'atteindre des objectifs ferroviaires raisonnables au bénéfice de l'ensemble du territoire breton, et non pas pour la seule agglomération rennaise.
Pour cela la fédération Alto fait valoir la priorité de la sécurité dont la suppression des passages à niveau est une des clés. La Fédération Alto s'appuie d'ailleurs sur la récente circulaire adressée par le ministre des transports aux préfets, pour recenser l'ensemble des passages à niveau fréquentés par des transports collectifs afin de les sécuriser. Preuve s'il en était que la rénovation du réseau demeure la priorité.
Le vice-président, Lionel Penaud
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