A l'Espace Paroles, Alan Kervern lit des haiku
L'homme est enjoué et s'amuse de son interlocutrice, rebondit, refuse de dire ses propres poèmes qu'il trouverait «indécent» de lire ici. Alors, il fait l'éloge des Japonais, de Pierre Tanguy dont il lit six haiku :
«
Chevaux sous les arbres
hennissent et agitent l'encolure
en broutant des pommes rouges
Goélands sur la rivière
loin de la mer
tempête sur la côte
Sommet des arbres
secoués par le vent
la douceur des sentiers à l'abri.»
Après avoir montré la sensibilité bretonne à cette forme poétique japonaise qu'est le haiku, il a invité tous les participants à la conférence à se rendre au jardin des luthiers ce lundi, demain, pour une «chasse aux haiku» qui durera deux heures. Avis à tous les amateurs de poésie de l'instant...
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