Avec Koun Breizh et d’autres associations, nous participerons au Rassemblement initié par Bretagne réunie à SAINT-NAZAIRE, dimanche 25 juin prochain, pour célébrer notre Gwenn Ha du.
Un siècle depuis la création de notre drapeau, célèbre dans le monde entier, malgré notre appartenance à un Etat-Nation qui ne nous reconnaît pas en tant que peuple.
Ce drapeau qui reprend les couleurs blanche et noire remontant aux croisades, incarne plus que jamais l’unité de l’ensemble de nos territoires de haute ou de basse Bretagne. C’est un atout de poids pour rayonner dans le monde, commercer, aller à la rencontre des Autres.
Ce succès populaire explique les entreprises de salissure qui se multiplient ces derniers temps. La France est construite sur la mort de nos vieux peuples. Les partisans du système jacobin ne supportent pas de voir nos vieux peuples périphériques relever la tête. L’ouvrage scandaleux de Benjamin Morel accueilli favorablement par l’ensemble des médias, jusqu’en Bretagne, en dit long sur la puissance de leurs réseaux.
Le choix de SAINT-NAZAIRE n’est pas le fruit du hasard. C’est le lieu emblématique de la confrontation entre le parti socialiste jacobin et la Bretagne. Le rejet par la municipalité de la pétition signée par plusieurs milliers de nazairiens pour voir notre Gwenn ha du flotter au fronton de la mairie a donné lieu à des propos ouvertement brittophobes.
Comment peut-on affirmer que notre drapeau est incompatible avec les valeurs de la République ? Nous, Bretons, ne serions pas compatibles avec la République ? N’avons-nous pas suffisamment donné ? Un simple regard vers les administrations, police, armée, permet de s’assurer de la présence massive de Bretons qui affichent leur drapeau au mur de leur bureau, voire sur leur véhicule militaire.
Selon cette logique absurde, que devrions-nous faire ? Partir, mais pour aller où ? Laisser nos côtes aux Parisiens ? C’est déjà largement amorcé. Retourner vers l’île de Bretagne peut-être ? Recouvrer notre indépendance alors ?
Il fut un temps ou le parti socialiste défendait le peuple breton. Il sombre désormais dans la brittophie. Ce n’est plus qu’une élite de pouvoir déconnectée du peuple.
Après avoir morcelé notre territoire, mis à mal nos langues, les jacobins nous disent désormais que nous n’avons plus notre place sur notre vieux territoire. La haine pour tout ce qui déroge, n’a pas de limites.
Mais nous devrions être heureux, car au nom de la diversité culturelle, ils consentent à aider nos écoles bretonnes au compte-goutte. Il est vrai qu’avec l’enseignement du breton à 3 ou 4% de nos enfants et 150 bachelier par an, nous sommes très bien partis…
Ce n’est pas au nom de la diversité culturelle qu’il faut sauver nos langues, mais bien en ce qu’il s’agit des langues de notre peuple sur notre territoire historique. Enseigne-t-on le français à l’école de la République au nom de la diversité culturelle ?
La diversité culturelle est l’alibi commode pour le Pouvoir désireux d’étouffer nos langues. Il ne faut plus en parler, mais exiger la réparation historique qui s’impose en raison des principes élémentaires d’une justice universelle, par la généralisation de l’enseignement de nos langues.
Dans ce contexte idéologique délétère, avec une France en perdition, ce qui nous attend, c’est la montée de l’autoritarisme. Il faut d’ores et déjà se préparer à recevoir des coups bien plus durs, avec la venue probable du RN au Pouvoir. L’avènement de l’extrême droite est l’aboutissement naturel d’un système jacobin fondée sur l’assimilation/destruction de la moindre différence. Cela fait plusieurs années que je le dis.
Ce n’est surtout pas le moment de baisser la garde. Alors, le dimanche 25 juin, tous à SAINT-NAZAIRE, avec nos Gwenn ha du.
Yvon Ollivier
Auteur
Président de Koun Breizh
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