Le 34e festival Jazz à l’Ouest vient de se finir en beauté.
Il a duré presque 3 semaines, du 5 au 23 novembre. Cependant, le dernier concert de Tigran Hamasyan était joué mardi le 26 novembre.
Ce festival est une rencontre annuelle inoubliable pour les fans. Cette année, 50 concerts étaient joués dans 20 lieux différents. Certains étaient gratuits ou accessibles au prix de 5 euros avec le dispositif « Sortir ». Cette action attire de plus en plus un nouveau public plus jeune.
Le festival nous apprend que la palette de couleurs dans les notes de jazz est très large.
Ce genre de musique peut débuter comme une matinée ensoleillée, calme et délicate et se finir en soirée orageuse annoncée par des notes sombres et puissantes.
Plusieurs performances resteront dans la mémoire des spectateurs. Parmi les artistes très salués, on a eu le plaisir de voir Céline Bonacina , qui nous a présenté les compositions de son dernier album Jump!.Cette artiste très solaire faisait unité avec son instrument, un saxophone baryton.
Elle a nous envoyé un message d'énergie positive, qui donnait vraiment envie de quitter sa chaise et sauter, danser jusqu'à la fin de la soirée. Le courant est passé tout de suite avec le public.
Ce concert était précédé par le groupe OPSID Les jeunes musiciennes ont présenté un concert très groove, exaltant. Leur inspiration est puisée dans les années 60. On a pu desceller une grande fascination pour la musique de Steve Coleman.
Le très talentueux Claude Tchamitchian accompagné de sa clarinettiste Catherine Delaunay nous a transporté dans son pays natal – l'Arménie – avec des compositions engagées. On a pu sentir la douleur et la nostalgie sortir de chacune de leurs notes. Catherine est une artiste formidable qui nous a enchanté avec sa clarinette.
Pendant le festival, plusieurs groupes locaux se sont produits. C’était le cas de Zoï Zone, qui se présentait en première partie de soirée. Ils ont joués un jazz plutôt classique mais avec beaucoup de panache... à suivre...
La folie totale a régné pendant le concert de clôture avec FÜLÜ , spécialisé dans le jazz très moderne et Concombre. Ce groupe a déjà été saluée pendant le festival des Transmusicales 2023. Leur prestation était très groove avec des notes d’électro. Ils nous ont offert un spectacle remarquable qui restera longtemps dans les esprits.
Le changement d’ambiance était garanti avec Haïdouti Orkestar , qui se sont produits à Mordelles. Leur musique nous a fait voyager au Moyen- Orient, où l’on trouve la parfaite symbiose entre la musique kurde, tsigane et… des cuivres très jazzy. Leur mission est d’effacer les frontières grâce à la musique. Une grande partie de leurs compositions venait de leur album, qui porte le nom significatif de Babel connection .
Sinon, le splendide concert de Sarah McCoy restera longtemps dans les cœurs des mélomanes de jazz. Sa magnifique voix rocailleuse accompagnée de piano nous a bercé avec ses compositions très blues qui nous rappelaient les grandes heures de La Nouvelle-Orléans. On a pu écouter des chansons de son nouvel album High Priestess .
Un jazz-opéra a été créé spécialement pour le festival: La falaise des lendemains.
L’idée venait de l’excellent compositeur Jean-Marie Machado qui a confié la direction musicale à Jean-Charles Richard et la mise en scène à Jean Lacornerie .
Cet opéra était le premier au monde à être chanté en breton. L’histoire se déroulait aussi en Bretagne à l’époque de la Grand Guerre. L’amour, les passions et des légendes bretonnes y sont retranscrites.
Les musiciens étaient placés directement sur scène pour faire intégralement partie de la scénographie. Leurs compositions étaient très touchantes et ont prouvé que la musique jazz peut parfaitement se transformer en un excellent opéra.
On attend avec impatience la 35e édition de Jazz à l’Ouest .
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