Fermeture du poste d'enseignant de l'école Diwan de Paris

Communiqué de presse publié le 20/09/15 23:23 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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DIWAN PARIS

Communiqué de la direction de Diwan de Landerneau.

Constatant la présence de six élèves en classe à l'école de Paris le vendredi 18 septembre, le réseau des écoles Diwan a fermé le dernier poste d'enseignant de cette école.

« La fermeture fait suite à la décision que nous avons prise en conseil d'administration le 5 septembre, explique Stéphanie Stoll, présidente de Diwan. D'un point de vue pédagogique comme d'un point de vue associatif, l'effectif est malheureusement trop faible pour que l'école soit viable. »

Alors que le seuil habituel pour maintenir un poste d'enseignant se situe à quatorze élèves, le conseil d'administration avait constaté que seuls trois enfants étaient présents le jour de la rentrée. Il avait donc proposé de « laisser jusqu'au 18 septembre pour vérifier les effectifs et [décidé] du maintien à titre exceptionnel du poste si dix élèves sont présents à cette date, du déplacement du poste en Bretagne si ce seuil n'est pas atteint ».

L'école Diwan de Paris a ouvert en septembre 2004 avec treize élèves. En 2006, elle a déménagé dans de nouveaux locaux plus spacieux, loués à la mairie de Paris. Elle est passée sous contrat avec l'Education nationale en 2009 et ses effectifs ont cru jusqu'à atteindre, en septembre 2012, 53 enfants. Mais un an plus tard, seulement 27 élèves étaient inscrits, ils étaient onze en septembre 2014 et trois lors de la dernière rentrée.

Aux difficultés locales s'est ajouté l'éloignement géographique qui rend très ardu le recrutement d'enseignants pour le poste de Paris. Cette difficulté est accentuée par la crise de vocations touchant tous les métiers de l'enseignement et par la pénurie d'enseignants bilingues qui affecte Diwan mais aussi les classes bilingues à parité horaire.

« La fermeture du poste de Paris est un coup dur pour le réseau Diwan et pour les Bretons de Paris, déclare Stéphanie Stoll. Elle nous rappelle que si nous sommes capables de scolariser presque 4 100 élèves, c'est grâce à un engagement phénoménal des parents sur le terrain. Ce sont eux qui font tourner nos écoles, nos collèges et notre lycée. Est-ce normal que les pouvoirs publics fassent peser sur des jeunes familles autant de responsabilités ? Il est temps que les lignes bougent. Et si demain, des familles sont prêtes à relever le défi de relancer l'école, nous les accompagnerons. Le soutien actif des pouvoirs publics sera alors indispensable. »


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