Chacun sait à quel point l'Ouest et le Centre de la Bretagne souffrent aujourd'hui de la concentration croissante des investissements publics et des activités autour de la région parisienne, et dans une moindre mesure sur les quelques villes promues au statut de «métropoles». Jusqu'ici, les territoires de Bretagne (administrative) pouvaient au moins compter sur le soutien du Conseil régional de Bretagne, qui, malgré ses maigres moyens budgétaires, s'efforçait de limiter les inégalités territoriales via la politique des pays.
La décision du Conseil régional de Bretagne de fermer le lycée Jean Moulin à Plouhinec fait hélas disparaître ce dernier soutien politique pour les territoires «périphériques». Par son vote, le CRB semble se résoudre à accepter le déclin démographique et économique d'une partie de la Bretagne.
L'UDB pour sa part ne s'y résout pas! Il n'y a aucune fatalité dans les difficultés que connaissent certains de nos pays. Le problème est politique. A l'heure où les Corses se mobilisent pour gagner leur autonomie, la région Bretagne pourrait s'engouffrer dans la brèche et conquérir de nouveaux moyens pour une politique au service de toute la Bretagne; au lieu de cela, elle se résigne à décliner localement une politique de déménagement du territoire. C'est d'autant plus incompréhensible quand il s'agit d'un secteur, les lycées, qui est un de ses principaux domaines de compétence et ce depuis 30 ans. Se cacher derrière la volonté d'un Rectorat d'académie qui n'a pas encore rendu sa décision n'est pas digne d'un pouvoir politique attentif aux besoins des Bretons. C'est une attitude défaitiste qui, s'ils avaient à la connaître, ferait sursauter les élus corses!Il ne faut pas laisser passer cette capitulation. L'UDB appelle à une mobilisation large, dans toute la Bretagne, pour défendre le lycée Jean Moulin et provoquer un sursaut politique.
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