Il y a maintenant 25 ans, le mur séparant Berlin est de Berlin ouest tombait. Un gigantesque courant d'air frais se mit à souffler sur la démocratie entrainant des libertés nouvelles pour beaucoup de pays en Europe.
Le mur de Berlin était physique et son ouverture puis sa destruction a permis aux populations de se retrouver et de reconstruire ensemble un nouvel espace aboutissant (non sans difficulté) à l'Allemagne démocratique et économiquement puissante que nous connaissons actuellement.
Le régime de Pétain, puis les lois de décentralisation qui ont confirmés la séparation de la Loire-Atlantique du reste de la Bretagne a érigé un mur psychologique au c½ur du territoire breton. Et chacun sait que les violences psychologiques sont beaucoup plus difficiles à combattre que les violences physiques. Un enfant ou une femme battue portera des traces que la société pourra constater et combattre. Une violence psychologique reste enfouie entrainant un rejet de soi, une culpabilisation et un sentiment de dévalorisation difficilement identifiable aboutissant trop souvent à l'auto destruction par la drogue, l'alcool ou le suicide.
La Bretagne est blessée dans son âme. Les écoliers Loire-Atlantiquais ont du refouler leur identité propre pour s'approprier l'appartenance à un pays inventé de toute pièce.
Un ancien président vient de reconnaître que la « République Française » devait passer avant la démocratie. La république est une belle idée trop souvent revendiquée par des régimes qui ne la méritent pas. Cette république n'a eu de cesse de détruire toute velléité des peuples qui la composent à revendiquer leur droit, puisqu'il s'agit bien d'un droit, à la reconnaissance de leur existence.
La chute du mur de Berlin a supprimé le régime totalitaire de l'Allemagne de l'est. La disparition de Franco a permis à l'Espagne de renouer avec la démocratie et de libérer la Catalogne, le Pays Basque... qui ont pu retrouver leurs langues, leurs cultures et le développement de leur autonomie.
L'état français s'est recroquevillé sur la peur de l'émergence de mouvement séparatiste en Bretagne, en Corse... la peur n'empêche pas le danger mais bloque la volonté d'entreprendre. Comment la France pourra t'elle se libérer de sa religion d'état qui a promu, et continue à promouvoir, la dictature psychologique pour éradiquer toutes les cultures, langues et identités qui faisaient la richesse de son territoire ?
La France s'enlise dans la crise alors que ses partenaires européens commencent à voir le bout du tunnel.
Et si la solution était dans une réforme territoriale intelligente qui tient compte de la réalité de notre pays la Bretagne ?
Et si la solution était dans une confiance à laisser aux pays la responsabilité de la gestion de leur économie.
Et si la solution était dans l'instauration d'une véritable autonomie des territoires ?
Peut-être alors aurions-nous l'espoir de retrouver un système politique démocratique.
Claudine Perron
Vice Présidente du Parti Breton
■Le Parti Breton est un parti clairement Démocrate, c'est à dire qu'il considère que le politique n'est là que pour représenter la volonté exprimée par les citoyens. Citoyens qui sont les seuls à détenir la légitimité de la souveraineté.
C'est donc aux citoyens de répondre à ces questions puis de voter pour le parti qui les représentera.
Nicolas Sarkozy vient de nous expliquer que la Démocratie est notion inférieure à celle de la République, et que la République peu parfaitement faire l'impasse sur la Démocratie si elle se sent en menacée (discours de la Porte de Versailles, du 07/11/14).
Il justifie le totalitarisme au nom du peuple (Mao, Lénine, Mussolini, Hitler, Pol-pot, chacun à sa manière ne disaient pas autre chose).
Et oui, nombre de personne se demandaient comment les Allemands et Italiens avaient pu glisser dans le totalitarisme, nous avons la réponse aujourd'hui sous les yeux...!
Et je suis surpris par le manque de réactions aux propos anti-démocratie de Sarkozy, tout comme au déni de Démocratie du PS sur la Réforme Territoriale, tant en France qu'en Bretagne, même au sein des formations dites de gauche qui nous assomment pourtant depuis des années avec leur anti-fa marketing.
Le choix des Bretons est clair, soit nous adoptons le projet anti-démocratie français (PS/UMP/FN) soit déclarons que la Bretagne ne partage pas cette idéologie et nous décidons de faire avancer le projet Bretagne.
Aujourd'hui, la seule question est : Dans quel monde voulons-nous faire vivre nos enfants?
Comme on n'enlève jamais rien à ce qui existe déjà en ajoutant chaque couche : c'est ceinture et bretelles. Avec laisse et harnais de sécurité. C'est doublon, triplon et quadruplon. Et l'excès de bureaucratie qui va avec pour contrôler au lieu de donner un coup de main à la production…
On a donc, en des temps où les hiérarchies cèdent le pas aux réseaux, le handicap d'un Etat pyramidal retardataire qui se mêle de tout à tous les niveaux sans se résoudre à faire confiance aux instances territoriales régionales, en leur accordant un découpage cohérent ainsi que les compétences nécessaires à leur développement.
Une forme de type fédéral, adaptée au pays, comme en Allemagne, aux USA, en Espagne, en Suisse, en Belgique etc… C'est de mon point de vue, ce qui serait le mieux accepté à la fois par les Bretons et par l'ensemble des Français.
Oui-oui, j'entends bien ici et là : référendums sur l'indépendance au Québec, en Ecosse ou en Catalogne ! C'est très bien, cela défoule, mais reste pour l'instant hors-sujet, compte tenu du bas niveau des forces politiques concernées en Bretagne.
Maintenant, si décidément le centralisme d'Etat reste un dogme inexpugnable dans la République française, l'alternative d'un plan B s'imposera de lui-même à point nommé, du moins tant que la Bretagne gardera conscience d'elle-même…
On se demande pourtant parfois combien de temps la qualité exceptionnelle des gérants (ou géants) de la tour de contrôle dominant la morne plaine, dont nous constatons tous les jours les prouesses gestionnaires et les capacités de réforme, réussira à garder suffisante l'acceptation du présent statu quo…
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Me ‘zo ur Berlinad (Je suis un Berlinois)
Les Hommes, disait Newton, immense physicien,
Construisent trop de murs et pas assez de ponts.
Avides de pouvoir, trop de politiciens
Pavent leur pré carré de viols et d'annexions.
Pour conquérir le monde, un accès de folie
Mena les Allemands par un mauvais chemin.
Mais toi, damnée Bretagne, quel crime as-tu commis
Pour rester mutilée vingt ans après Berlin ?
Miraculeusement son mur enfin tombé
Réunifia, un jour, ce beau pays d'Allemagne,
Mais une Région d'Europe resta défigurée
Car un mur de la honte amputait la Bretagne.
De Nantes furent envoyées géantes marionnettes
Célébrer la naissance d'une nouvelle Allemagne.
Quel maléfice, ici, me prive d'une telle fête
Et perpétue ce mal qui ronge ma Bretagne ?
Vieux pays de nos pères, tu as su conserver,
Près de mille deux cents ans, intactes tes frontières.
Crains ce vénal serpent qui veut te diviser,
Jaloux de l'unité de ton peuple si fier.
La France, pays qui se dit démocratique,
D'un tiers de tes richesses prétend faire ablation
D'un vilain coup de plume sur la Loire-Atlantique,
Méprisant le courroux de ta population.
Héritée de Vichy pour briser les Bretons,
L'idée reste une aubaine pour maints opportunistes,
Cette démarcation étant belle occasion
De nombreux trônes dorés et sièges d'arrivistes.
Celui qui ne travaille que pour ses intérêts
De la démocratie réjouit les fossoyeurs.
Il ne prend guère soin de sa postérité
En dédaignant ainsi ses propres électeurs.
Quel est donc ce mystère, dès que vous êtes élus
Pour votre savoir-faire et votre probité,
Qui tend à faire de vous, des urnes frais émoulus,
Ces félons prêts à vendre même leur identité ?
Foin de vos boniments, girouettes de salons,
Fi de vos beaux discours, de vos feintes promesses,
Abattez là ce mur qui fâche les Bretons
Ou le prochain scrutin vous bottera les fesses !