Face à la crise, il faut changer de logiciel politique
Communiqué de presse publié le 26/07/24 2:49 dans par pour
Avec la dissolution de l’Assemblée nationale voulue par le Président Emmanuel Macron, la crise politique en France est apparue au grand jour. L’Assemblée est dominée par trois blocs. C’est une situation politique inédite dans un pays où la volonté de la majorité, ou du Président de la République, était la règle. Aujourd’hui, le Président n’a ni majorité, ni forte légitimité.
L’ensemble des péripéties intervenues la semaine dernière montre à quel point notre Assemblée fonctionne avec un logiciel dépassé. Certains cherchent un premier ministre, d’autres présentent leur programme, d’autres enfin se voient en faiseurs de roi.
Je regrette d’ailleurs les propos inappropriés et les tensions qui ont marqué ces derniers jours et qui donnent un exemple désolant de la représentation nationale. Pourtant, il va falloir trouver des lois qui soient votées par au moins deux composantes de l’Assemblée. Cela demande humilité et recherche de consensus. Cette méthode est d’ailleurs appliquée au Conseil régional de Bretagne où le président Loïg Chesnais-Girard ne dispose que d’une majorité relative.
Les défis qui nous attendent sont de taille : pouvoir d’achat, accès au logement, accès aux soins, budget de l’État, égalité sociale, lutte contre les trafics… La constitution du prochain budget de l’État et de la Sécurité sociale sera une étape importante et nécessaire. Il s’agit de donner des perspectives aux Français qui ne soit ni celle de l’argent facile, ni celle des boucs émissaires mais répondent aux attentes légitimes des Français.
Comme j’ai déjà pu le dire, je suis prêt, ainsi que mon groupe parlementaire Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires (LIOT), à prendre mes responsabilités au sein d’une coalition inédite avec un programme de gouvernement clair. Le but est notamment d’éviter le blocage du pays, qui serait à mon sens la pire des solutions et qui ne rendrait pas service aux Français.
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Vos commentaires :
Anne Merrien
Vendredi 27 décembre 2024
Si le Gouvernement est limité pour proposer des lois, cela dégagerait-il des opportunités au niveau des niches parlementaires ? En clair, les députés auraient-ils plus de marges de ma nœuvre pour proposer des lois ? Je pense évidemment à la Réunification de la Bretagne.
Alain E. VALLEE
Vendredi 27 décembre 2024
Pathétique système électoral en vigueur en France qui ne dégage pas nécessairement de Majorité !
Ces trois groupes qui soi-disant composent l'actuelle Assemblée Nationale sont artificiels. Il n'existaient pas il y a deux mois !
Cette assemblée risque de recommencer à aller d'expédients en ruses et astuces pour obtenir des Majorités de circonstances mais qui seront à reconstituer immédiatement selon le modèle de l'usage unique.
De plus, avec le niveau actuel du Déficit et de la Dette publics, voter le budget de 2025 sera une insondable épreuve. Idem pour tous les textes. etc
Ceci devrait conduire à un blocage et une nouvelle dissolution de telle manière que le pays vote pendant l'automne 2025. La calamiteuse impasse devrait perdurer.
Pour en sortir, il n'y a que le scrutin majoritaire à un seul tour qui permet d'obtenir une majorité certaine, stable et durable.
Mesdames et Messieurs les Députés qui bizarrement avez le choix du mode de scrutin pour votre élection, ayez un peu de courage, choisissez le scrutin majoritaire à un seul tour. Normalement sans artifices, il empêche les Extrêmes là où on le pratique et assure au pays une Majorité.
AV
Anne Merrien
Vendredi 27 décembre 2024
Mais c'est une erreur juridique à mon avis de chercher à se substituer au Conseil départemental. A lui de consulter ou pas la population de la Loire-Atlantique, si un projet de réunification de la Bretagne était inscrit dans l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
Brocélbreizh
Vendredi 27 décembre 2024
Cette physionomie oblige ces 3 forces à faire des compromis plutôt que de cultiver l'opposition. Ça promet.
Peut- être suis-je le seul à le penser mais cette situation m'évoque un temps révolu:
- La noblesse incarnée par le président Macron.
- Le clergé de la républik représenté par l'inénarrable Mélenchon.
- Et bien sûr le tiers-état guidé par une bourgeoisie sulfureuse en mal de pouvoir: Le Pen.
gg
Vendredi 27 décembre 2024
Si Liot s'associe à une coalition, on peut imaginer qu'ils négocieront de pouvoir légiférer sur l'organisation territoriale
gg
Vendredi 27 décembre 2024
Scrutin majoritaire à un tour ? Tout comme le scrutin majoritaire à deux tours, il est pensé pour renforcer la majorité du parti gagnant. Mais la France est à présent clairement fragmentée. Les parlementaires devraient plutôt en profiter pour apprendre ce qu'est la démocratie, la négociation, le consensus... Porquoi pas plutôt de la proportionnelle avec circonscription régionale ? Cela permettrait aussi aux petits partis de rentrer dans le jeu et à leurs électeurs d'être représentés. Ces mêmes petits partis pourrait ensuite se regroupés dans des groupes tels que Liot à l'assemblée.
Anne Merrien
Vendredi 27 décembre 2024
Difficile à imaginer, vu qu'il n'y a pas de députés alsaciens dans le groupe Liot.
Alain E. VALLEE
Vendredi 27 décembre 2024
A cause de l'élection du Président de la république au suffrage universel direct, on confond l'Etat et le gouvernement. Ceci induit une multitude de déréglements institutionnels préjudiciables à la démocratie parlementaire. Au lieu de quoi, le Président non exécutif devrait être élu en Congrès à Versailles pour, par exemple, un mandat de sept ans non renouvelable. Ne pourraient être candidats que les parlementaires et anciens parlementaires. Ainsi, terminé avec le grand cirque des 500 signatures !
Sans système majoritaire à un seul tour le pays doit supporter les Extrêmes et le risque d'absence de Majorité parlementaire.
Le but d'une vraie réforme devrait être que la France redevienne un pays normal aux institutions euro-compatibles. Soit, un président qui préside sans gouverner ; un gouvernement soutenu par une Majorité qui gouverne ; une Assemblée nationale disposant dans toutes les circonstances d'une Majorité claire, stable et durable par le scrutin à un tour ; un Sénat qui représente le territoire du pays sur une base régionale (après réunification de la Bretagne) comme le fait le Bundesrat en Allemagne ; ...
Au total, rien de compliqué ni de coûteux mais qui suppose conscience et volonté.
AV
Rafig 44 e Breizh
Vendredi 27 décembre 2024
Il n'y a plus grand chose de légitime dans cette Ve République française.
- Fausses élections où pour contrer le RN, des gens de gauches votent à droite et l'inverse.
- 60% des votants obligés de voter contre leur vraie inspiration.
- Logique des blocs, Pas de négociations due à une logique d'affrontement. ce qui donne
- Pas d'état fédérale, centralisé à outrance à cause de :
- Suppression de provinces et de leur parlement légitimes devant l'histoire
- Création des départements qui forment un maillage recouvrant les territoires historiques
- Fausses régions, volontairement mal découpées pour supprimer les historiques et diminuer les possibilités autotomies.
- 1 seule langue, asphyxie des langues de France
- négation des peuples de France
et la liste est trop longue
Penn Kaled
Vendredi 27 décembre 2024
Oui mais? dans l'état actuel des choses si le scrutin législatif aurait eu comme règle, le scrutin majoritaire à un tour comme au Royaume uni, nous aurions eu une large majorité de députés RN.
Boned ruz
Vendredi 27 décembre 2024
Il faudrait dépolitiser la Bretagne et remplacer la «réflexion actuelle» ( si elle existe même? ce qui et moins sûr avec une population aujourd'hui hébétée ou hurlante) par l'Histoire de Bretagne et revenir à nos fondamentaux. (Construire un vrai projet rassurant et qui fait sens en Bretagne)
Certains disent que la Bretagne est le produit de l'Histoire occidentale ( sous-entendu il n'y a pas d'autre réflexion). Ils oublient de préciser et même de témoigner du destin détourné de la Bretagne et de son identité. Les idéologues font cela toujours...
Quand on connaît aujourd'hui la réalité de l'annexion de la Bretagne par la France, il est très inconfortable de nier son statut de colonie toujours actuelle. Produire la culture que produit la Bretagne ne peut pas être la réalité d'une simple région... Combien de personnes qui ne comprennent pas la Bretagne ; un tel écart de statut avec une telle production culturelle est effectivement incompréhensible.
La République française est malade de son projet France... Elle est à l'origine de la mondialisation uniformisation quand elle donne à croire avec ses copines que seules les grandes nations ont le droit de dire et de faire au détriment des autres peuples pas encore nation.
Cette république pense-t-elle vraiment quand on entend personne de nos responsables politiques parler des 3000 Milliards de dettes? Ou alors, est-ce un discours escamoté par nos médias?... Ou plus largement quand une très large majorité au niveau mondiale dit non au monde occidental ???? L'occident s'interroge-t'il ? Hé bien Non, il ne s'interroge en rien; il a raison! Ah bon ??? Moi je ne pense pas !!!
Et peut-être que l'on va enfin se poser les vrais questions, les questions de fonds qui sont dérangeantes mais salutaires...
Sommes nous logique de légitimer encore et toujours un projet qui est mort depuis la destruction volontairement programmé des racines naturelles des peuples de France (8 selon l'historien) pour les remplacer par des implants idéologiques... Ont-t-elles jamais existé quelques heures ces valeurs clamées par cette même République?
L'époque est à la remise en question et probablement à la reconstruction de ce que la mondialisation ou l'universalisme à la française ont voulu imposer... Dépolitiser et penser en conscience l'identité bretonne et l'avenir de la Bretagne... Evidement la souveraineté de la Bretagne ne correspond pas au projet républicain France et demande une refonte complète du projet Européen...
Yann Menez Are
Vendredi 27 décembre 2024
Bravo Pol pour ce point de vue très juste sur la situation, et cette volonté s’inscrire dans une logique constructive! Il en va de l’intérêt du pays!
Alan E. VALLÉE
Vendredi 27 décembre 2024
Pour concrétiser ce qui a été suggéré supra, il faudrait que le système électoral puisse être modifié par l'Assemblée Nationale pour sortir le pays de l'impasse où il se trouve. C'est son extraordinaire privilège que de pouvoir choisir son mode d'élection. Qu'elle l'utilise non pour assurer des réélections personnelles mais une Majorité au pays !
D'abord, que l'AN décide de changer l'actuel système électoral à deux tours pour un autre à un seul tour. Ce simple acte majeur aurait pour conséquence d'imposer dans chaque camp (Gauche et Droite) de se réunir et de se concerter pour définir très démocratiquement, y compris de manière un peut-être rugueuse, un projet, un programme et un leader avant le scrutin. Un minimum de clarté serait ainsi bien venu !
NB : On observe que ce système à un seul tour assure là où il est pratiqué la représentation de toutes les idées, y compris les plus baroques sinon extrêmes, sans pour autant créer de partis aux extrêmes.
Ensuite, il faudrait que le Président prononce la dissolution de l'AN précisément dans un an de telle manière qu'une élection à un seul tour soit organisée durant l'automne 2025.
Enfin, de ce scrutin devrait évidemment sortir une Opposition et surtout une Majorité stables, durables et cohérentes. La Majorité soutiendrait son leader bien connu avant le scrutin et légitimement promis à devenir le Premier Ministre, chef de la Majorité et du gouvernement.
Au total, euphorique illusion des JO ou pas, il ne reste que quelques mois pour éviter au pays une dépression morale et démocratique de grande ampleur associé à une crise financière!ère énorme, et un blocage institutionnel inextricable, tous propices aux pires aventures populistes. Rien de ces actions n'est compliqué ni coûteux. Seules suffisent la conscience, la volonté et la détermination.
Certains diront peut-être qu'agir ainsi serait le moyen de faire gouverner le pays par le RN ou LFI. Mais ce ne serait pas le cas si cette nouvelle donne du jeu électoral assurait aux électeurs souverains que le pays est redevenu normal, euro-compatible et qu'il n'y a donc plus à raisonnablement espérer.
AV
Alan E. VALLÉE
Vendredi 27 décembre 2024
Je complète la dernière phrase de mon commentaire d'hier (16 VIII) : Il n'y a donc plus qu'à raisonnablement espérer.
AV
Alan É. VALLÉE
Vendredi 27 décembre 2024
La réfrigération de l’Atlantique dont parle la science pourrait s’étendre à des domaines inattendus :
Par exemple au projet de Budget de l’État pour 2025 déjà limité par le Premier Ministre qui est dans son rôle, au même niveau de dépenses que celui de 2024 ; S’il advenait que d’ici quatre mois celui pour 2025 ne soit pas voté selon le tempo constitutionnel, ce serait pour le pays une situation critique devant faire monter les Taux d'intérêts mais elle ne serait pas catastrophique puisqu’il en a vu d’autres et l'UE aussi !
L’État se retrouverait en 2025 avec le même niveau de Dépenses votées que celui prévu en 2023 pour 2024 ; Elles seraient limitées par la règle du 1/10e mensuel du dernier budget en vigueur.
La solution serait sans doute qu’enfin, à tous les étages la gabegie cesse au moins « un certain temps » … et même beaucoup plus, il faut l'espérer ! Et que cesse l'empilement administratif ; que les mieux lotis, à commencer par ceux des monopoles (souvent) publics si proches des médias cessent de s’y plaindre sans vergogne ; La Nation n'a manifestement plus les moyens de leur train de vie.
L’affaire pourrait être associée à un véritable effort de décentralisation si les jacobins qui gèrent les collectivités locales devaient l'accepter. On ne sait jamais ! Et de courage fiscal qui n’ulcère ni les épargnants ni les investisseurs tous déjà très inquiets ;
C’est moins pire que le shut down aux USA qui ale grand mérite d'obliger le Congrès à négocier pour faire fonctionner l’État, certes, par expédiants ;
Alors qu’avec les 1/10e mensuels, l’État peut préserver l’illusion d’un état d’apparences.
Pour en sortir, encore faudrait-il que le Maître des horloges bloquées sur un temps révolu depuis longtemps, indique une vision et un projet adéquats ; Rien n’a été annoncé qui intéresse ou motive, et la situation pourrait devenir angoissante dans un pays en faillite.
AV
Alan E. VALLÉE
Vendredi 27 décembre 2024
Personne n'a l'air d'assumer qu'une quelconque coalition politique qui n'existait pas il y a trois mois, composée soit du RN, soit de LFI et qui aurait pour projet qu'un des siens devienne Premier Ministre, n'a aucune possibilité d'investiture parlementaire. Ceci a été dit et répété à tous les étages du dispositif institutionnel.
Celui qui a gagné est en capacité de constituer une Majorité stable et durable. Il ne lui vient pas à l'idée de bricoler des alliances volatiles ou inflammables puisqu'il détient la Majorité par les votes populaires. Il impose son projet, son programme et son leader au principe souverain qui n'a d'autre choix que d'entériner le résultat du scrutin.
Une Majorité nécessite 288 députés. En faisant des efforts pour la France, elle le mérité, une Majorité allant du PS à LR via la macronie réunirait 317 députés. En supposant quelques refus, le nombre adéquat (>288) pour soutenir la déclaration de politique générale d'un Premier Ministre enfin nommé serait atteint. Resterait à prendre le risque de dire quel type de CV et même qui.
NB : Aujourd'hui, N'en rien dire est facile, lâche et confortable ...!
Un gouvernement technique ou un autre qui n'aurait pour ambition que de détricoter les lois en vigueur si péniblement votées, ne conviendrait pas au pays. Tant la crise est profonde et ancienne, il a besoin d'un Premier Ministre «de Gauche» ou l'ayant été, peut-être un peu arrogant mais macron-compatible, à la grande hauteur de vue, à la grande expérience économique internationale et financière inter-étatique, aucunement lié aux Extrêmes qui outrepasse les clivages partisans. Les noms cités jusqu'à présent sont respectables mais aucun ne domine les clivages partisans.
Alors, «Yes we Kahn». Pourquoi personne ne parle-t-il de lui ? Sa désignation créerait un choc dans l'opinion et la confiance des marchés. Il pourrait aisément endosser un rôle de recours avec une sorte d'allure churchillienne pour «déterminer et conduire la politique de la Nation» clivée et démoralisée dont l'État est englué dans au moins 3.100 Mds€ de Dette.
AV
Jack Leguen
Vendredi 27 décembre 2024
Vous parlez de Dominique ?