Le feuilleton de l'extraction de sable-coquillier sur le site de Tossenn ar Gorjegoù au large de Trebeurden est emblématique de la façon dont la France est gouvernée.
En effet, sans chercher à se situer dans un camp ou dans un autre, on se doit de noter que cette question qui ne concerne que les Bretons aurait du être traitée sur place par une concertation avec toutes les parties concernées. Au lieu de cela on a assisté à une confiscation du sujet par le pouvoir central pour le confier aux «bons soins» des cabinets ministériels où règne l'Énarchie. Cette façon de faire est la négation de ce que devrait être une gouvernance démocratique basée sur le principe de subsidiarité.
Ce qui étonne c'est de constater que nos élus s'empressent de conforter ce système en se rendant à chaque fois à Paris pour «avoir un entretien avec le ministre et lui faire part de nos préoccupations». Ainsi après avoir rencontré l'un (M. Macron, pour le nommer) ils s'apprêtent à rencontrer l'autre (Mme Royal) qui nous dit déjà sa totale opposition avec les décisions de son ex-collègue. On croyait pourtant savoir, qu'il y a peu, ils siégeaient dans le même gouvernement. Bel exemple de solidarité gouvernementale à la sauce Hollande !
Notons au passage que ces allers-retours Tregor-Paris-Tregor n'aident certainement pas à faire des économies dans un temps où on incite le contribuable à être vertueux, autrement dit à supporter une fiscalité exorbitante.
Faut-il que la Bretagne rabougrie (1), réduite - si on considère le PIB - à une pitoyable dixième place sur la liste des 13 nouvelles régions instituées, sans concertation aucune, continue à courber l'échine ? Pourtant son histoire, sa culture originale, son potentiel économique et humain, devraient lui faire légitimement jouer un rôle de premier plan dans le concert des nations européennes. Redonner aux régions, à la Bretagne en tout premier lieu, des pouvoirs de décision et une assise financière conséquente doit constituer l'un des enjeux de l'élection présidentielle de 2017 (2).
Dr Jean-Louis Le Mée, président de l'Alliance fédéraliste bretonne - Emglev Kevredel Breizh
(1) : «rabougrie» depuis le décret Pétain de juin 1941 qui en a détaché son département le plus industrialisé et le plus peuplé, la Loire Atlantique.
(2) Relance vigoureuse de l'emploi, sécurité, sont tout autant des enjeux majeurs.
■Allez présenter cette phrase à nos écolos et vous verrez la réponse....!
Beaucoup sont jacobins, admirateurs de la République, fier d'être mieux qu'un Breton, sans réflexion, seulement utilisant l'écologie pour continuer une démarche revendicative qui n'existe plus à l'extrême gauche pour cause de monde ayant évolué!
Faut pas se tromper, certains étaient très fiers d'avoir été invité par «Monsieur le Ministre à Paris...»!
Si les écolos bretons étaient sérieux, ils militeraient pour une Bretagne souveraine où le peuple aurait la liberté de décider.... sachant que les Bretons sont culturellement sensibilisés à l'écologie!
Mais c'est vraiment loin d'être le cas! Ils ont préféré faire des courbettes aux Socialistes qui heureusement les ont traité comme ils le méritaient (la région Bretagne étant l'unique territoire où Socialistes et Ecolos ne se sont pas unis).
Résultat, ni les Bretons ni les Ecolos ne sont au Conseil Régional! Donc, aucun moyen pour agir sur les dossiers environnementaux!
Par contre, le sable est une richesse et un patrimoine très largement non renouvelable et l'objet d'un enjeu majeur!
Son utilisation doit être le fruit d'un débat démocratique sérieux!
D'où, une fois de plus le questionnement sur la sincérité de nos écologistes bretons!