Exit les langues régionales : la France au français !

En Bref publié le 18/06/08 16:28 dans Europe par Mikael Bodlore-Penlaez pour Mikael Bodlore-Penlaez

«Nos enfants parlent texto, il faut renforcer le français et ce n'est pas en faisant appel aux langues régionales», déclarait l'un des opposants aux langues régionales, Jean Pierre Fourcade, sénateur UMP lors du débat qui a eu lieu le 18 juin au Sénat à propos de la modification de la Constitution.

En effet, les sénateurs ont voté à la majorité de 216 voix contre 103 un amendement demandant le retrait de la référence aux langues régionales dans l'article 1 de la Constitution.

Lorsque la diversité linguistique et culturelle est prônée dans le monde entier, la France est plus nationaliste que jamais. Il s'agit d'un des derniers pays en Europe à refuser de donner une place officielle aux langues régionales. À l'heure où la France est épinglée par les rapports internationaux sur son traitement des problématiques minoritaires, elle ne montre pas le visage d'un pays tolérant, bien au contraire.

Le texte prévoyant l'inscription des langues régionales dans la Constitution avait pourtant été adopté à la quasi-unanimité à l'Assemblée nationale, mais au Ssénat la majorité UMP, ainsi que les communistes, les centristes, les radicaux et quelques socialistes ont voté un amendement demandant son retrait.

Déjà avant-hier, l'Académie française estimait que les langues régionales étaient un danger pour l'identité nationale, estimant que l’exclusivité du français était nécessaire dans un pays qui n’aime ni la langue anglaise, ni les langues régionales, ni certainement les autres langues en danger dans la monde.

Doit-on en conclure qu'en France, l'identité ne peut être que française ? Ce vote du Sénat est au moins une belle preuve d'un nationalisme farouche où la diversité n'a pas sa place. Alsaciens, Basques, Bretons, Catalans, Corses, Occitans... doivent-ils se considérer comme des étrangers ?


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