Eoliennes flottantes Bretagne-Sud, cinq associations bretonnes déposent un recours devant le Consei

Communiqué de presse publié le 15/10/24 14:02 dans Énergie par Gérard Soufflet pour Gérard Soufflet
https://abp.bzh/thumbs/70/70967/70967_1.jpg
logos des signataires

Communiqué des associations Gardiens du Large, Fédération de protection et d’aménagement de la baie de Quiberon et du grand site dunaire, Union française des Pêcheurs Artisans, Sites et Monuments, Union Belliloise, Fédération Environnement Durable - 14 octobre 2024.

RECOURS AU CONSEIL d'ETAT - EOLIEN FLOTTANT GROIX - BELLE-ÎLE - QUIBERON (projet AO5).

Le lundi 7 octobre, les associations ci-dessus ont déposé au Conseil d’Etat leur mémoire contestant la décision gouvernementale du 24 mai 2024, publiée au Journal Officiel du 31 mai, qui désignait PENNAVEL, association du Belge ELICIO et de l’Allemand BayWa r.e., comme lauréat de l’appel d’offres portant sur l’installation d’éoliennes flottantes de production d’électricité au large du sud de la Bretagne, face aux îles de Belle-Île et Groix (AO5).

Cette désignation est intervenue alors même que les conditions du débat public qui avait lancé le projet, entre juillet et décembre 2020, avaient été vertement critiquées par Chantal Jouanno elle-même, alors présidente de la Commission nationale du débat public. Le choix de l’emplacement du futur parc, en mai 2021, a été fait sans tenir compte des objections, avis et propositions des différentes parties concernées et sans réelles considérations scientifiques ou techniques.

A une époque marquée par un recul mondial accéléré de la biodiversité, cette extension massive et irresponsable de l’activité industrielle et de la présence humaine en mer annonce une nouvelle dégradation de notre environnement et affecte directement les pêcheurs artisans dans leur existence-même (restrictions des zones de pêche, contraintes d’exploitation, dégradations de l’écosystème, etc.). C’est une véritable catastrophe écologique, paysagère et humaine qu’annoncent ces implantations près des côtes.

Les solides contestations juridiques de notre recours devant le Conseil d’Etat portent sur les contraventions constatées au Code de l’Energie : inadéquation du projet à la bonne réalisation de l’équilibre offre-demande d’électricité, impact réel négatif ou nul sur les objectifs de lutte contre l’aggravation de l’effet de serre, absence de capacités techniques et économiques du lauréat à mener le projet à bien.

A ce propos, la presse européenne fait largement état de la grave crise financière du consortium agricole bavarois BayWa AG, et principalement de sa filiale renouvelable BayWa r.e., composante du lauréat PENNAVEL. Une bataille financière semble s’engager, dont les conséquences à court terme sur les éoliennes flottantes de Bretagne Sud sont inconnues.

Dans sa déclaration de politique générale, le Premier Ministre demandait qu’on « examine mieux » l’impact des éoliennes. Il serait temps d’appliquer enfin ce principe au projet des éoliennes du Sud Bretagne !

(Précisions sur le site www.gardiensdularge.org)


Vos commentaires :
Jack Le Guen
Vendredi 15 novembre 2024
Je vous propose une centrale nucléaire sur une des îles du Golfe inhabitée.

Alan E. VALLÉE
Vendredi 15 novembre 2024
C'est bien connu chez les nucléodolâtres : les centrales nucléaires et leurs tours de réfrigération implantées après enrochement tant le long des côtes qu'à proximité des fleuves abusivement réchauffés n'impliquent aucune "catastrophe écologique, paysagère et humaine".
AV

Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 7 ?