Trente-neuvième festival de Lorient, quarantième Koan Freil à Riec, quarantième fête des fleurs d'ajonc, des genêts d'or ... La Bretagne n'en finit pas de fêter la pérennité de ses fêtes et de ses festivals... Des coiffes, des binious bras et kozh, des messes, des boeufs gros sel, des crêpes, du lard ... Que peut donc avoir Bannalec de particulier ? Sept chars à banc à la sortie de l'église ? Des dizaines de coiffes de l'Aven qui virevoltent au vent dans le soleil du 15 août ? C'est le pays qui défile devant les gens du pays. Loin de la côte, ce sont les amoureux du passé et du présent (beaucoup d'enfants et de bébés costumés), des belles fêtes qui se retrouvent. Pourquoi les peintres ont-ils tant aimé peindre les costumes que tant d'appareils photos et de caméras numériques captent ? C'est à qui reconnaîtra le maire, l'aide maternelle de la commune ... «Tu crois que c'est elle ? Non ! Qu'est-ce que ça la change !». Et dans d'immenses marmites, le cuisinier prépare le «friko». On ne mange plus par terre dans des tranchées faites pour poser les jambes. Les stands en plastique et les bancs de la commune les ont remplacés. On fait seulement deux fois le tour de l'église. Mais les pas de danses de l'Aven résonnent devant les cafés, comme autrefois, même si les téléphones portables sonnent parfois dans les chupenn brodés à la mode de Bannalec ...
■