En 2015, Brest aura son téléphérique !
Reportage publié le 22/12/11 18:51 dans Environnement par Louis Gildas pour Louis Gildas
Malgré une géographie certes accidentée Brest n'est pas, et ne sera jamais, une cité de montagne, haute, moyenne ou même basse. Pourtant à l'échéance 2015 la cité du Ponant sera dotée d'un téléphérique le plus moderne qui soit. Ce sera d'ailleurs, si l'on excepte Grenoble mais dans une configuration différente, la première ville de l'Hexagone à en être équipée.
La raison vient de ces ''nouveaux territoires'' que Brest a recouvré après que la marine ait décidé de s'en défaire.
Capucins
Les très vastes ateliers des Capucins, là où des générations et des générations de Brestois allaient chaque matin dompter la matière, sont devenus, ou redevenus, depuis le temps on ne sait plus, bien municipal ! Le plateau des Capucins, 12 hectares au bas mot, situé au cœur de la ville, est appelé à devenir des espaces, de vie, de culture... et de commerces. En effet, la grande médiathèque communautaire, un multiplexe, la compagnie de théâtre de rue ''Le Fourneau'' et les sempiternels commerces aussi divers que variés devraient, à l'horizon 2015, venir s'y installer. 560 logements sont également programmés. Tout cela est bel et bon si ce n'était l'accès... Du côté Recouvrance pas de problèmes majeurs, mais côté rue de Siam cela s'avère plus embarrassant. Les Capucins sont une sorte d'îlot au milieu d'installations militaires.
675.000 personnes par an
Plusieurs solutions ont alors été envisagées : pont transbordeur, pont routier levant, passerelle levante... des projets se chiffrant entre 60 M€ et 23 M€. Finalement l'idée d'un transport par câble s'imposa, de par son originalité, de par également son moindre coût, environ 15 M€.
Si la réalisation du projet en tant que tel est acquise, les modalités quant à l'implantation de la gare côté Siam, en fait prévue au bas de la rue Du Couédic, sera-t-elle enterrée ou en surface ? Quant à l'énergie, électricité ou autre, rien n'est encore défini mais le transport est prévu durer 1 minute.
Tel qu'envisagé le téléphérique culminera à 60 mètres au-dessus de la Penfeld, il sera composé de 2 trains de 3 cabines pouvant accueillir chacune 20 places debout, ou 8 assises et 4 debout. Les études en cours prévoient le transport de 675.000 personnes par an.
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Vos commentaires :
Ar Vran
Samedi 23 novembre 2024
IDEE ? : Pour désenclaver la pointe de Camaret, je rêverais d'un pont entre Brest et roscanvel; cela permettrait en plus de montrer que les Bretons sont capables de construire des ponts même en Bretagne occidentale
Caroline Le Douarin
Samedi 23 novembre 2024
Téléférique à Brest, pont à transbordeur à Nantes ! De beaux projets.
@ Ar Vran, il faudrait voyager un peu ou faites-vous de l'humour ?
Si vous faites le trajet par la route, vous prendrez justement les deux derniers ponts construits en «Bretagne occidentale» ! Le pont de l'Iroise qui double l'ancien pont de Plougastel au fond de la rade, et le nouveau pont sur l'Aulne qui remplace l'ancien de Terenez depuis juillet, ponts à haubans tous les deux, ça ne vous dit rien ? Google quick alors !
J'énonce ici mon regret de la future démolition du pont de Terenez, bombardé pendant la guerre et reconstruit seulement en 1951. Mais le béton serait très malade, trop cher à soigner. La qualité de juste après guerre, ce n'est pas ça, alors que le béton d'avant guerre du pont Albert Louppe (Plougastel) inauguré en 1930 (mon arrière grand mère y était, j’ai son invitation), est toujours vaillant.
Michel Prigent
Samedi 23 novembre 2024
Le projet d'un pont joignant Brest-Plouzané à la pointe des Espagnols en presqu'île de Crozon n'est pas nouveau,une option prévoie même un restaurant panoramique au milieu du Goulet.
Cette réalisation mettrait camaret et Crozon à 20 kms de Brest, au lieu de 55 par la route.
A chaque fois, la réponse est la même dans la bouche des stratèges de la défense Nationale: la destruction du pont «emprisonerait» nos sous-marins atomiques de l'île Longue situé dans la rade.
Jak le Dreuzic
Samedi 23 novembre 2024
@ Ar Vran : les Bretons sont toujours capables de construire des ponts... certes, le 3e pont sur la Loire n'est pas pour demain (mais qui veut d'un pont à Lavau ou à Bouée? pas les habitants du cru en tout cas), mais à Nantes on construit deux ponts... dont un (Pont Eric Tabarly) fini.
Yves Le Guen
Samedi 23 novembre 2024
Et le nouveau pont de Terenez c'est pour du beurre? (salé? comme la note! entièrement financé par le département!)
Pour désenclaver la presqu'île de Crozon, pourquoi défigurer le magnifique goulet avec un pont? Il vaudrait mieux creuser un tunnel ferroviaire, et créer une sorte de train de TER qui filerait direct jusqu'à Quimper avec des arrêts à Roscanvel, Crozon etc ....
JBB
Samedi 23 novembre 2024
A l'intention de mr Michel Prigent... à défaut d'un pont qui «agacerait» nos chers militaires ! Il suffirait de creuser un tunnel...
Ar Vran
Samedi 23 novembre 2024
Très bien. Mais cela fait pale figure par rapport aux ouvrages d'art commandités par Paris.
La presqu'ile de crozon est toujours loin de Brest...
L'option d'un tunnel semble intéressante, et permettrait de relier Crozon sans passer par Rosnoen.
Je pense sincerement que si la Bretagne était libre, cela aurait été fait depuis longtemps et cela aurait profité aux Brestois!
Mais bon c'est vrai il ne faut pas changer l'image de Brest vue de France car elle correspond plus à une ville du bout du monde (pour rester poli) qu'à une ville innovante ! Dormez bien et surtout ne vous reveillez pas sinon Papa France ne sera pas content !!!!
Michel Prigent
Samedi 23 novembre 2024
Le tunnel sous le Goulet est certainement la solution la plus «écolo-compatible», et techniquement réalisable même en terrain granitique.
Son coût serait probablment le triple de celui d'un pont.
Dès lors, Roscanvel, Le fret, Crozon, Camaret...se trouveraient quasiment dans la banlieue brestoise desservis par un TER empruntant les anciennes voies de chemin de fer de la presqu'île.
C'est un lourd investissement et il m'étonnerait que les collectivités le réalise avant longtemps pour desservir une population de 20 000 âmes au plus hors saison estivale.
Caroline Le Douarin
Samedi 23 novembre 2024
Mais monsieur Prigent, le TER irait aussi dans le tunnel ? Côté Brest il n'y a pas d'anciennes voies. Ou des navettes pour les piétons dans le tunnel ?
Quant aux routes qu'il faudrait, on ne va pas encore aller abimer ces coins-là pour des voitures du week-end. Que les gens prennent la route qui existe, ou le bateau jusqu'au Fret, avec un vélo à bord (et un ciré !). On n'arrive déjà pas à décider de faire ou non un tunnel sous l'estuaire de la Loire, autrement passant, ce n'est pas pour en réclamer un dans le goulet de Brest ! !
Quant au téléphérique de Brest s'il peut éviter que les gens aillent engorger le pont de l'Harteloire, juste pour aller faire des courses en face, c'est bien, même si le tramway est prévu y passer. Le côté bénéfice commercial a dû peser ! Pas seulement l'offre culturelle.
Léon-Paul Creton
Samedi 23 novembre 2024
Michel Prigent, vous savez bien que l'Ukraine ne fait pas ce qu'elle veut à Sébastopol...
Ker B
Samedi 23 novembre 2024
Un pont sur le goulet est à exclure même sans considérer la présence des sous marins nucléaire.
Il s'agit de préserver l'accès maritime de Brest tout simplement, comment peut-on l'oublier ? Cela me rappelle des débats sur un nouveau franchissement de la Penfeld avec des propositions de passerelles fixes qui ne tiennent pas compte de l'accès maritime, quel que soit l'avenir de ce port.
Les venues de plus en plus fréquentes de paquebots géants, le souhait de la région d'ouvrir le port à des portes conteneurs de plus en plus gros, les fêtes maritimes avec les grands trois ou quatre mâts... tout cela nécessite de laisser un tirant d'air illimité. Ou alors il faudrait que ce pont dépasse les cent mètres de hauteur à marée haute !
Je crois davantage à des liaisons maritimes renforcées, depuis le port de commerce qui pourrait être directement connecté par tram au centre ville avant 2020, selon les études en cours. Le tout couplé à une optimisation des circuits de randonnée sur Crozon, ce serait le solution la plus écologique et durable qui éviterait que la presqu'île soit trop envahie et garde son aspect sauvage.
Il faut parfois savoir laisser de grands espaces naturels tels quels... D'ailleurs, en cas de forte montée des océans selon les hypothèses les plus catastrophiques, ce goulet peut être une chance pour Brest par rapport à bien d'autres port. Un barrage équipé d'une écluse géante et de pompes permettraient de préserver la rade et le port !
Bref, le goulet, je le préfère nature et le tunnel envisagé, il faudra creuser profond (fonds de 40 m.) et le faire partir de loin (plateaux de 40 et +)!