Élections sénatoriales : le Parti socialiste distancé par les formations de droite parlementaires

Dépêche publié le 28/09/14 19:43 dans Politique par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Pas moins de 9 listes concouraient aux élections pour le renouvellement des sièges de sénateurs dans le Finistère. Les trois sénateurs socialistes ne sont plus que 2 et l'UMP et l'UDI ont chacun un siège : le sortant UMP, Philippe Paul, maire de Douarnenez est réélu, tandis que Michel Canévet, maire de Plonéour-Lanvern arrive, mais de justesse, à prendre un siège pour l'UDI. François Marc et Maryvonne Blondin sont reconduits pour le PS, mais, pas Jean-Luc Fichet, maire de Lanmeur.

Deux faits saillants : le PS et la droite parlementaire amalgamée ne séduisent pas 17% des grands électeurs qui préfèrent musarder du côté de autres listes. parmi elles, Christian Troadec capte 5,49% des voix (123 sur 2267), ce qui est bien trop peu pour espérer un siège. Sa campagne atypique, sans maire sur sa liste, son porte-parolat des Bonnets rouges, qui fait, parfois office de repoussoir, n'ont pas forcément aidé à convaincre les autres élus qui composent l'électorat particulier de cette élection.

L'Union démocratique bretonne, menée par Paul Guéguéniat, ancien maire de Saint-Yvi, ne recueille que 38 voix et 1,70%, ce qui la place en 7ème position. Le Finistère reste donc pour elle une terre de mission, à l'ombre des grands partis décadents.


Vos commentaires :
PIERRE CAMARET
Vendredi 22 novembre 2024
Je serai l'UDB , je commencerai a me poser des questions sur :
- ma position /mon programme .
- mes approches .
- mes alliances traditionnelles .
- mes candidats .
On ne peut dire , qu'apres des decades d'efforts ?? , ceux ci sont payants

Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
Reformulées autrement, les questions qui se posent à l'UDB concernent, avant tout, son programme avec la théorie (vision) de la Bretagne qui en est l'armature et ses alliances. Ce qu'ont réussi à élaborer l'Esquerra republicana catalana et le SNP.
L'UDB n'a pas atteint le niveau théorique suffisant pour créer une vision crédible de la Bretagne et elle s'est reposée, de manière peu réfléchie, sur le discours ambiant émanant des partis de gauche parisiens.
Ceux-ci étant entrés dans une crise profonde, c'est comme si elle avait perdu ses tuteurs, sans savoir à quoi s'ancrer.
Elle en est trop resté à une conception des «luttes», plus ou moins permanentes, ce qui est, paradoxalement, un résidu du gauchisme vaguement maoïste que l'on retrouve chez une partie des Verts et des décroissants.
La lutte ne définit pas les lutteurs, ceux-ci doivent avoir leur propre équilibre.

Patrice
Vendredi 22 novembre 2024
« Ce qu'ont réussi à élaborer l'Esquerra republicana catalana et le SNP »
...comme si les Catalans et les Ecossais avaient les mêmes sentiments que les Bretons ?!

Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
@Patrice
On ne peut définir une partie de territoire comme devant être le siège d'un pouvoir, sans projeter une carte mentale relativement invariante de celui-ci. Tous les partis«autonomistes» le font.
La caractère «totalitaire» de la RF est un obstacle majeur, mais, non, irréductible.
Ce qui est sûr, c'est que cela n'a rien avoir avec les sentiments.
Ceci dit, peu de gens sont aptes à théoriser et les rares théoriciens de la Bretagne étaient tous marqués à l'extrême-droite ou presque.

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