Elections législatives partielles : les candidats du « changement » désavoués, premier carton j

Communiqué de presse publié le 12/12/12 11:50 dans Politique par Pèire Costa pour Pèire Costa
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A peine plus de six mois après le changement à la tête de l'Etat, les candidats de la nouvelle majorité présidentielle se sont tous faits laminés au premier tour. Sur les trois circonscriptions où se déroulaient des élections législatives partielles ce week-end, quand ils n'ont pas été éliminés dès le premier tour (comme c'est le cas sur la 94-01), les candidats socialistes et apparentés se retrouvent en ballotage très défavorable. La probabilité de confirmer les sièges acquis au printemps dernier ou d'en gagner de nouveaux est aujourd'hui quasiment nulle tant l'écart est important avec celui arrivé en tête et le « réservoir de voix » tellement faible.

La disparition des candidats Divers Gauche (sur la 34-06) et l'Union Sacrée de toutes les composantes politiques qui forment la majorité plurielle c'est-à-dire PS, MRC, PRG et EELV, derrière un candidat unique, n'auront servi à rien. Le contexte électoral défavorable, marqué par la déception du début de mandat de François Hollande, a tôt fait de balayer les espoirs des candidats de Matignon. Les accords d'appareils n'ont pas non plus suffi à masquer les lacunes de l'action de Hollande et son Gouvernement. En un semestre, les candidats du rassemblement ont perdu jusqu'à 8 points.

La crise économique et budgétaire toujours plus forte mais surtout les errements du Gouvernement et les effets d'annonce sans suite, ont eu raison des candidats du « Changement ».

Ces mauvais résultats sont une première sanction électorale du Gouvernement Ayrault. Cette première défaite doit être considérée comme une alerte portée à l'attention de François Hollande. Les espoirs placés en François Hollande en mai dernier exigent une ambition bien plus grande que du détricotage et des consultations.

Pour éviter le naufrage aux élections de 2014 et de 2015 et le retour de la droite au pouvoir aux municipales puis aux régionales et aux départementales, Régions et Peuples Solidaires appelle le Gouvernement à se remobiliser autour de engagements pris lors des campagnes électorales présidentielle et législatives. Le Parti Socialiste et ses alliés sont à la tête de tous les niveaux institutionnels de l'Hexagone, des Villes à la Présidence de la République en passant par le Sénat, l'Assemblée Nationale, les Régions et les Départements. Si le changement n'est pas maintenant, jamais les socialistes ne lanceront les réformes indispensables pour sortir des crises. Et le risque majeur, au-delà de la défaite électorale et le retour dans l'opposition, c'est la montée sempiternelle de l'abstention et la défiance à l'égard des politiques.

On peut comprendre que le gouvernement ne puisse pas rétablir en quelques mois une politique de progrès social après 10 ans de destruction. D'ailleurs, François Hollande a déclaré que le chômage allait augmenter encore pendant un an. Cependant, il est à craindre que le PS fasse comme d'habitude, c'est-à-dire se complaire dans son conservatisme et ne pas prendre les dossiers avec force pour ne froisser personne.

Mais malgré les difficultés, ou plutôt à cause des difficultés, la transformation de la société doit être entreprise en profondeur dans tous les domaines importants : abandon du nucléaire, développement des énergies renouvelables, aménagement du territoire, préservation des villes moyennes, et le grand dossier de la décentralisation bien mal engagé ; la poursuite insensée de la concentration parisienne, la politique industrielle etc. C'est la seule façon de sortir de la crise. Sans oublier le comportement du Ministre de l'Intérieur dans différents dossiers (Aurore Martin, le traitement des Roms, les interventions policières violentes à NDDL etc.), autant de sujets où le Ministre actuel n'a rien à envier à ses prédécesseurs. On peut rajouter d'autres comportements comme dans le domaine de la Culture où il semble que le gouvernement ait enfourché les mêmes chevaux que ses prédécesseurs. S'il veut conserver un minimum de confiance, le gouvernement se doit de montrer sans tarder qu'il s'engage vers les réformes pour lesquelles il a été élu, pour lesquelles une volonté politique énorme est indispensable.

Mesdames et Messieurs les Socialistes, vous venez de recevoir un carton jaune de la part des électeurs. Faites en sorte qu'il ne se transforme pas rapidement en carton rouge !


Vos commentaires :
Gwendal
Dimanche 22 décembre 2024
Le PS est-il un véritable allié pour Régions et Peuples Solidaires ?
A méditer chez chacun de ces partis politique.

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