Le Parti nationaliste basque a remporté les élections et obtient 30 sièges au parlement basque. La coalition tripartite Alarar (regroupant l'ensemble des forces politiques basques) n'obtient pas la majorité absolue. Les socialistes (PSE) et les conservateurs (PP) espagnols sont par contre pour la première fois de leur histoire aux portes de la majorité absolue. Le parti extrémiste UPyD entre à la chambre basque et pourrait faire l'arbitre.
Le panorama politique en Euskadi est aujourd'hui plus compliqué que jamais. Après dépouillement de la totalité des votes, le PNB a gagné les élections avec 30 sièges. Le PSE en récupère 24 et le PP 13. Ces deux partis étatiques sont à un député près en passe d'avoir la majorité absolue. Aralar n'obtiennet que 4 sièges, EA descend à 2, et EB en garde un seul tandis que les nationalistes espagnols d'UPyD en obtiennent aussi 1.
Ainsi, les choses ne sont pas du tout claires. Il manque un siège à la coalition basque pour obtenir la majorité absolue, mais également au PSE et au PP s'ils venaient à s'allier. Ceci veut dire que ces deux forces auraient la majorité absolue si l'UPyD leur donnait leur support. C'est-à-dire, s'ils constituaient un front nationaliste espagnol. Dans ce contexte, le candidat du PSE, Patxi López, n'a pas éclairci la situation, mais a déclaré qu'il se sent «légitimé» pour être président basque. Carlos Martínez Gorriarán, membre du Conseil de Direction d'UPyD, a dit que sans «engagements politiques concrets du gouvernement» son parti ne votera pour López.
Une autre possibilité serait la constitution d'une grande coalition transversale entre le PNB et le PSE. Mais le PNB exigerait la présidence, étant donné qu'il a clairement gagné aussi bien en votes qu'en sièges.
Le candidat du PNB, Juan José Ibarretxe, a annoncé que 'il commencera à discuter lundi avec «tous» les partis politiques, afin de «diriger» l'Euskadi pendant la prochaine législature, selon le journal Deia.
Dans le champ indépendantiste, Aralar surpasse largement Eusko Alkartasuna (EA) : Sur 7 sièges, le parti d'Unai Ziarreta en conserve seulement 2. Tandis que les représentants de la formation indépendantiste D3M, à laquelle l'État espagnol n'a pas permis de se présenter aux élections, ont assuré que l'Espagne «a échoué» dans sa tentative d'exclure la gauche abertzale.
Le journal Gara a fait le calcul, en tenant compte du nombre de votes nul en faveur de D3M (le partis avait appelé à voter nul), que ce parti aurait probablement obtenu 7 sièges, s'ils l'avaient laissé se présenter.
Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu
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