Edwy Plenel, Breton d'outre-mer

Interview publié le 29/11/11 16:44 dans Media et Internet par Ermeline Mouraud pour Ermeline Mouraud
https://abp.bzh/thumbs/24/24043/24043_1.jpg
Edwy Plenel ancien directeur de la rédaction du Monde dirige depuis 2005 le quotidien en ligne Médiapart.

Edwy Plenel, fondateur de Médiapart, était invité à Plozévet, vendredi 25 novembre, pour parler de journalisme et de démocratie. Une présence en terre bigoudène propice aux confidences concernant son attachement à la Bretagne.


ABP : Né à Nantes, vous définissez-vous comme Breton ?

Edwy Plenel – Ce n'est pas parce qu'Anne de Bretagne nous a trahis que Nantes n'est pas en Bretagne ! Je dis souvent que je suis un Breton d'outre-mer. Mes parents se sont rencontrés à Rennes, je suis né à Nantes mais je n'y ai jamais vécu, j'ai habité aux Antilles jusqu'à l'âge de dix ans. Après un petit passage en banlieue parisienne, je suis parti en Algérie. Je suis un Breton projeté sur le monde ! Mais les Bretons n'ont jamais été dans la fixité du territoire. Les premiers migrants de l'intérieur étaient les Bretons, ils ont dû se déplacer de la campagne vers la ville à cause de la pauvreté. À cette époque-là, ils parlaient à peine français, ils « baragouinaient » et étaient considérés comme des ploucs. Le mépris était très fort mais c'est ce qui a fait de nous des personnes à même de comprendre ce qui arrive aujourd'hui aux migrants.


ABP : Votre père est bretonnant, quel rapport avez vous avec la langue bretonne ?

E. P. – C'est un paradoxe, je ne suis pas du tout polyglotte ! Mon seul point de fixité est sûrement la langue française. J'ai un ancêtre qui a été arrêté à la fin d'un fest-noz, il a fini au bagne car il ne parlait pas le français, la langue du tribunal. Mon père a fait des études de breton dans les années 30, à Rennes. Et s’il ne m'a pas transmis cette langue, il m'a appris que l'identité bretonne n'était pas une clôture, mais une ouverture aux autres peuples. Ce n'est pas une identité racine, mais une identité relation. C'est le meilleur que je pouvais retenir : une Bretagne d'ouverture, de curiosité, de brassage… On peut avoir une relation avec un lieu qu'on déplace en soi. C'est le propre de toute migration, de toute relation à une histoire que l'on transporte et que l'on mêle à d'autres. Le Festival Interceltique de Lorient montre très bien que les identités sont faites de relations, qu'elles bougent.


ABP : Connaissiez-vous la commune de Plozévet ?

E. P. – Quand j'étais tout petit je suis venu à la Pointe du Raz avec mes parents. J'ai dû passer par Plozévet, mais je n'ai aucun souvenir. J'associe Plozévet aux enquêtes menées dans les années 60 par Bernard Paillard, directeur de recherche au CNRS, Edgar Morin, sociologue, et André Burguière, historien. Des enquêtes ethnographiques qui font totalement écho aux problèmes d'aujourd'hui, entre la tradition et la modernité, la transition entre le vieux qui peine à mourir et le neuf qui a du mal à se développer. De ces recherches, Bernard Paillard et Edgar Morin ont fait un livre, Journal de Plozévet : Bretagne, 1965 (1). C'est une bible pour les journalistes ! À la fin de ce livre il y a un mémento de l'enquêteur, une sorte de mode d'emploi avec les bons réflexes qu'on devrait tous avoir en tant que journaliste. Il rappelle qu'avoir une curiosité généreuse, c'est le sel de notre métier.


Propos recueillis par Ermeline Mouraud


Pour en savoir plus :

Plozévet, une commune pas comme les autres, article de Bernard Paillard publié sur le site Médiapart à l'occasion de la conférence (voir le site)

Entretien entre Edwy Plenel et Pierre Plouzennec, maire de Plozévet (voir le site)

Journalisme et démocratie, retour sur la conférence du 25 novembre, à voir sur Bigouden.TV (voir le site)

Le dernier livre d'Edwy Plenel, Défense du journalisme, est paru en octobre aux Éditions du Seuil.

(1) éditions de l'Aube, 2001.


Vos commentaires :
Louis Gildas
Jeudi 14 novembre 2024
La Bretagne n'est pas la seule à posséder 2 quotidiens. Le Périgord en a même 3, mais il est vrai que la DL et Sud Ouest ne sont pas concurrents, ils appartiennent au même groupe. Quant au 3 e il s'agit de l'Echo Dordogne que l'on retrouve en Limousin face au Popu, avec l'Echo Haute-Vienne, qui se décline en Creuse et aussi en Corrèze!

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
«Ce n'est pas parce qu'Anne de Bretagne nous a trahi que Nantes n'est pas en Bretagne !»

Comme quoi, on peut-être ancien directeur de rédaction du Monde, fondateur de Médiapart, tout en étant désespérément nul en culture générale, mais en ne s'interdisant surtout pas de raconter des bétises, pensant problablement et gentillement flater l'autochtone!

J'espère que la méthodologie n'est pas appliqué à l'info de Médiapart!

Monsieur Edwy Plenel, achetez-vous un livre d'histoire de Bretagne, 40 à 50 €!

«une curiosité généreuse, c'est le sel de notre métier», ben oui, donc... Y plus qu'à!


Gwenael Emelyanoff
Jeudi 14 novembre 2024
En Anjou aussi il y a deux quotidiens: Ouest France et le Courrier de l´Ouest. Et c´est le cas dans bien des régions. Cela étant, Edwy Plénel dit des choses intelligentes sur la question de l´identité.

Arvorman
Jeudi 14 novembre 2024
«Et si il ne m'a pas transmis cette langue, il m'a appris que l'identité bretonne n'était pas une clôture, mais une ouverture aux autres peuples. Ce n'est pas une identité racine, mais une identité relation. C'est le meilleur que je pouvais retenir : une Bretagne d'ouverture, de curiosité, de brassage…».
L'ouverture, certes, mais après l'apprentissage de sa culture, en particulier de la langue de son pays. Sinon, c'est tout simplement de la déculturation. Un arbre a besoin de solides racines. Hep brezhoneg, Breizh ebet ! Le reste n'est que discours... francisant.

Louis Le Bras
Jeudi 14 novembre 2024
Euhh...exception ??? C'est quasi toutes les régions et départements qui ont deux quotidiens (au moins)

Rappelons aussi que le Télégramme n'est pas diffusé en Ille-et-Vilaine (qui n'a qu'un quotidien donc).


Florent Grouin
Jeudi 14 novembre 2024
Ouest France
Le Télégramme
Presse Océan

Sauf erreur de ma part cela en fait trois.


Thierry Jolivet
Jeudi 14 novembre 2024
Youenn Olier, écrivain questembertois brittophone décédé en 2004, m'avait confié que la famille d'Edwy Plenel a eu une maison dans Questembert, non loin de l'église et de la place du Marchix, un aieu probable figure d'ailleurs sur le monuments des morts de 1914-18 fixé aux murs intérieurs de l'église.

Ur soñj
Jeudi 14 novembre 2024
Anne de Bretagne n'a jamais trahi la Bretagne. Le verbe «baragouiner» ne vient que de ceux qui l'ont inventé. C'est parce qu'il y a «identité racine» qu'il y a relation. Edwy se joue d'images bien incrustées et surfe sur le folklore.
Cet article et les propos de cet homme (s'ils sont bien rapportés) sont décevants, n'apportent rien de particulier. Edwy pourrait naviguer par mer calme et donne l'impression, dans cet article, de le faire par 8 Beaufort. Je le découvre d'une autre manière. Lui, le marin du «paf», plus à l'aise sur un plateau télé, sur une chaise bien française que sur un siège lui étant offert, avec cœur, quelque que soit l'endroit, en Bretagne. Polygoltte ??? Biglotte, c'est déjà pas mal.... non ? Bref, impossible d'en vouloir à un homme qui a, vraisemblablement, répondu à quelques questions en toute méconnaissance d'un pays qui, au fond, ne l'intéresse pas. Quelque soit son charisme, la Bretagne est ailleurs...

Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
Pour le modérateur: version plus complète et corrigée du commentaire déjà envoyé:

Chers tous, les premiers commentaires m'interpellant sur mes propos, plutôt fidèlement retransmis par Ermeline Mouraud quoique forcément un peu condensés, voici quelques réponses participatives comme le veut Internet:

- sur le nombre de quotidiens régionaux (et non pas locaux), j'ai évidemment voulu évoquer des quotidiens réellement concurrents car n'appartenant pas au même groupe de presse. Sous cet angle, je maintiens que la salutaire compétition entre «Le Télégramme» et «Ouest-France» est unique en France, la concentration n'ayant cessé d'amoindrir le pluralisme. De plus, j'avais aussi dit qu'en Bretagne, cette diversité ne vaut pas là où «Ouest-France» reste seul. Et cette diversité ne peut que dynamiser la presse en l'invitant à conquérir la confiance du public;

- sur Anne de Bretagne, cette boutade volontairement provocatrice est simplement l'évocation de ce double fait historique qu'elle est née à Nantes et que son nom symbolise l'union de la Bretagne à la France. En amoureux des petits pays et des archipels de relations qu'ils tissent, je reste méfiant envers les grandes nations, leurs vertiges de puissance et leurs tentations de domination;

- sur l'identité, je suis plutôt tenant du branchage que de la racine, sachant que certains arbres, par exemple les palétuviers, font racine à partir de leurs branches, et ainsi se déplacent au bord des marais et des lagunes;

- enfin, deux petits rectificatifs, l'un concernant la légende de la photo (Mediapart est né en 2008, et non pas en 2005), l'autre à propos du livre annoncé au Seuil (en fait «Défense du journalisme» a été retardé d'une année et sera devancé par la parution en janvier d'un nouveau livre collectif de Mediapart).

Merci encore à Ermeline et à toute l'équipe de l'Agence Bretagne Presse.


paotr arrepublik
Jeudi 14 novembre 2024
Plenel Breton ?
et toujours cette rengaine de l'ouverture et du brassage...
moi aussi cela m'énerve ce discours de fransquillon, toujours ouverts aux peuples premiers mais qui nous traite de ploucs, voire de fascistes en cas de revendications identitaires
comme disent les québécois, maudits français !

Caroline Le Douarin
Jeudi 14 novembre 2024
Drôle de question...
Né à Nantes, vous définissez-vous comme Breton
Je suis né près de Paris, je ne me définis pas comme Parisien ! ! Des tas de non-Bretons sont nés à Nantes, les enfants de ma voisine camerounaise... Par contre Stivell est né à Riom, Servat à Tarbes et ils sont bretons...

Tiens, la partie sur les deux quotidiens a disparu... (2 au lieu de 3 et on ne parle plus de feus L’Éclair et la Liberté du Morbihan)


L. Berrou
Jeudi 14 novembre 2024
«Sur l'identité, je suis plutôt tenant du branchage que de la racine, sachant que certains arbres, par exemple les palétuviers, font racine à partir de leurs branches, et ainsi se déplacent au bord des marais et des lagunes». Cela reste tout de même une exception, relativement exotique.


Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
Hélas, plusieurs commentaires confirment qu'il y a toujours, y compris en Bretagne, un nationalisme de la clôture et de la fermeture. Je persiste à lui opposer un patriotisme de l'ouverture et de la relation. Pour ceux que cela intéresse et qui souhaiterait approfondir l'échange, je renvoie au livre de conversation que je viens de publier avec mes amis Elias Sanbar (Français d'origine palestinienne) et Farouk Mardam Bey (Français d'origine syrienne), «Notre France», aux éditions Sindbad/Actes Sud. Cette question de l'identité y est développée et argumentée, et cela vaut mieux que les exclusives et les anathèmes.

curtis
Jeudi 14 novembre 2024
et nantes, c est en bretagne?

Jean Landais
Jeudi 14 novembre 2024
Je dois dire que je suis assez agacé par les réactions et commentaires que je lis ci-dessus . Les propos d'Edwy Plenel me semblent intéressants et confirment ce que je l'ai déjà entendu dire ailleurs . En dehors de son avis sur Anne de Bretagne, je suis assez d'accord avec lui . La Bretagne doit être inclusive et non exclusive ; c'est dans cette dynamique là qu'elle existera encore à l'avenir sinon elle deviendra un sanctuaire d'un certain folklore et restera une bonne vieille province française . En tant que nationaliste breton, je ne peux concevoir l'avenir de la Bretagne que dans une forte dynamique à la fois d'affirmation de soi et d'ouverture aux influences diverses , l'un ne peut pas aller sans l'autre sinon on verse dans le nombrilisme mortifère . Notre problème, c'est qu'on ne peut rentrer dans cette dynamique tant que nous avons sur le dos un état tel que l'état français qui nous cantonne dans le folklore touristique. En ce sens, les propos d'Edwy Plenel sont positifs , il manque simplement la dimension politique mais ce n'était pas le propos je pense.

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel

Votre commentaire est décevant, mais typique de l'idéologie jacobine donneuse de leçons.

1) on prone l'ouverture et les archipels,
2) on accuse des autochtones de nationalisme.

Le discours n'était pas différent, en Algérie et en Indochine française!

Avant de nous faire de la publicité pour vos livres, acheter donc un livre sur l'histoire de Bretagne.

Cela vous ferait du bien! Cela vous permettrait également de voir que le nationalisme fermé n'est pas breton!

Et votre boutade sur notre histoire, honnêtement, comme preuve d'ouverture d'esprit, on fait mieux!

Honnêtement, si ABP fait ce genre d'interview pour voir les Bretons se faire insulter de nationaliste, alors que nous sommes la seule nation d'Europe dépourvue de tout statut officiel, je ne vois pas l'intérêt!

Très décevant!


E
Jeudi 14 novembre 2024
Edwy Plenel breton !
Gast seda ze ur c'heloù ! Quelle nouvelle !
Bon pourquoi pas....il a des «références»...né à Nantes donc en Bretagne ! Ancêtre bretonnant allant au Fest Noz...Papa ayant été à la fac pour des études de celtique Fichtre quel pédigré !!! Eh ben cela ne se lit nullement dan saucun de ses papiers, forts bien écrits et instructifs au demeurant...
Pour moi là n'est pas le problème...on évoque le nombre de quotidien (papier) sur la Bretagne...J'aurai un question à ce grand journaliste «breton», trouve t-il normal que la Bretagne soit toujours accolée au mot Province ? Provinces Supprimées en 1792 ! Trouve t-il normal que le peuple breton n'est aucun média radio, télé ou papier qui fasse écho à sa vraie vie à son identité qui soit diffusé sur l'ensemble de son territoire et pour l'ensemble de ses habitants !!! Petit epierre à l'ABP, c'est le genre de questions et réponses que j'aimerai trouver sur ce site. On n'a pas l'occasion tous les jours d'avoir des pointures comme Mr Edwy Plenel en ITW. Merci , trugarez kenavo

Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
@E
Deux réponses:
- je suis breton, ne vous en déplaise, tout comme je suis aussi antillais par mon enfance, algérien par mon adolescence, français par la langue, etc. Et comme, aujourd'hui, des habitants de la Bretagne venus d'ailleurs et des lointains peuvent, à leur tour, se dire ou se vouloir bretons. L'identité ne relève pas du sang, mais de l'histoire, d'un chemin qui en croise d'autres, de rencontres et, bis repetita, de relations. Toute définition exclusive et sectaire de l'identité finit en catastrophe, haine de celui qui ne serait pas digne de cette identité, tri et hiérarchies entre peuples, origines et donc humains.
- je n'emploie jamais le mot «province», qu'il s'agisse de la Bretagne ou du Languedoc (terre où ce mot latin a donné notre Provence), mais celui de «région». Et je suis pour une Europe qui ne soit pas seulement celle des nations mais aussi celle de la diversité des peuples, donc des régions.
Pour conclure, un rappel en forme d'alerte: nombre de commentateurs anonymes de ce fil semblent avoir oublié que le nationalisme breton, hélas, eut sa terrible part d'ombre avec sa perdition dans le compagnonnage avec le nazisme. Sur ce continent, l'Europe, qui fut celui du surgissement de la barbarie au cœur de la civilisation, nous ne devrions jamais oublié les montagnes de cadavres qui ont résulté des passions nationalistes (1914-18) puis identitaires (1940-45).

Jean Landais
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel : je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà écrit . Je suis nationaliste mais non pas dans l’acception habituelle française de ce terme mais plutôt dans sa dimension britannique, au même titre que nos voisins gallois ou écossais , pour un nationalisme inclusif et non exclusif, pour une fédération européenne basée sur la réalité humaine, bref pour que la Bretagne retrouve toute sa place au sein des nations européennes et sorte de cette situation misérable de région française. Bref, c'est une position politique et je ne vous demande pas de la partager. Pour moi sont Bretons tous les habitants des 5 départements et tous ceux qui veulent l'être qu'ils soient verts, rouges, mauves etc....

En revanche, le rappel de la seconde guerre mondiale est un peu décevant , non ? C'est l'argument habituel de ceux qui veulent que rien ne bouge en Bretagne armoricaine ... Souvenez vous de la faute originelle !! On connaît notre histoire et on sait ce qu'il s'est passé dans notre pays en bien et en mal durant cette période et c'est bien moins pire qu'ailleurs notamment en France. Cet argument est complètement éventé.

A part ça et contrairement à d'autres commentateurs ici, je partage en partie votre vision des choses.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ ABP

Et maintenant, on a le droit au couplet sur le nationaliste et la seconde guerre mondiale!

Et le nationaliste français avec ses juifs déportés, ses 30000 miliciens, sa célèbre Waffen SS Charlemagne, la Bretagne coupé en deux, l'interdiction de la langue, les guerres coloniales, le refus de réunifier la Bretagne, etc...!!!

La Bretagne, ni les Bretons, n'ont jamais été la cause de millions de morts! La France et son nationalisme, OUI!

Bravo, on est en plein dans l'ouverture d'esprit à la jacobine!

On le voit, Monsieur est un grand expert de l'histoire de la Bretagne!

Quand, on ne sait rien, on a l'humilité de se taire et d'ouvrir les livres!!!


Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
@Yann LeBleiz
Dit avec le sourire et, donc, un smiley ;-)), vous devriez lire mes propres livres avant de me traiter d'analphabète. Vous verriez alors que je n'ai aucune leçon à recevoir s'agissant de la critique du nationalisme français, de ses désastres et des ses aveuglements. Une discussion n'est pas une excommunication, c'est un échange – et, en l'espèce, votre attitude sectaire n'honore pas la tradition d'hospitalité dont, en Bretagne comme ailleurs, on devrait pouvoir se réjouir.

Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Je rejoins ce que dit Gwion

et puisqu'on en est aux conseils de lectures, je suggère la lecture de Pascale Casanova :

La République mondiale des Lettres
Des littératures combatives : L'internationale des nationalismes littéraires
Kafka en colère

Pascale Casanova qui a été chassée de france-culture et n'a trouvé un poste universitaire qu'aux USA.

Sinon, le sionisme est aussi un nationalisme. Et Elias Sanbar, qui milite pour un Etat palestinien («membre du Conseil national palestinien depuis 1988»), est aussi un nationaliste.

Alors, s'il vous plaît pas 2 poids 2 mesures. Le nationalisme ce serait bien pour les autres, mais pas pour les Bretons, qui serait par nature des sauvages et des brutes, et qui ne seraient à peu près civilisés que quand ils seraient sous la domination française. J'appelle ça du rascisme.


Jean Landais
Jeudi 14 novembre 2024
Tiens je rajouterai aussi 2 autres nationalistes Gandhi et Nelson Mandela .....

Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Je propose aussi une petite réflexion sur Mediapart : un point de vue tout personnel, et donc suggestif (je veux dire subjectif !) !

Si il y a une chose que l'internet ne semble pas avoir appris à Edwy, c'est la dé-hierarchisation entre le local, le régional, le national.

J'avais suivi avec interêt les début de mediapart, en en attendant quelque chose de différent de la presse parisienne habituel, mais il faut bien reconnaître qu'un point de vue reste un point de vue, et un point de vue parisien reste un point de vue parisien, tout ausi local qu'un point de vue bigouden.

Certes, mediapart à plus de moyen financiers grâce à ses abonnées (mais pour commencer, il a bien fallu avoir d'autres fonds que ceux des abonnées, avoir donc des fonds personnels que tout le monde n'a pas.), il peut donc faire des reportages à l'étranger et produire un minimum de critique «culturel». Ce qui en donne une image plus riche et plus diversifiée en apparence. Mais ce qui semble en être le fond de commerce est l'antisarkozisme, et ce qui lui a permis de faire un bond dans le nombre d'abonnés est l'affaire «je ne sais plus son nom !». Des choses très «locales».

Sur des sujets qui nous intéresse particulièrement, comme le défense des langues minorisées, Mediapart a été et est aux abonnés absents.

Avoir des abonnées permet d'être indépendant, sauf de ses abonnés ! Mediapart s'adresse à un certain type d'abonnés, une certaine gauche bien française, bien pensante, et très formatée, et quand on lit les interventions de ces abonnées dans la partie club, c'est bien souvent consternant, répétitif et sans intérêt - aussi sans intérêt que les comentaires sur lemonde ou lefigaro.

Sur Mediapart sévicent un certain nombre de journalistes bien «jacobins» (pour le dire en un mot), j'en citerai deux : Antoine Perrot et Sylvain Bourmot

Et à ma connaisance, pas de journalistes qui soient tout à fait indemne de la vision «jacobine» du monde, donc un jacobinisme passif.

Dans les marges de Mediapart on peut trouver des choses intéressantes, et même surment passionnantes, mais ce sont les marges, ce n'est pas le coeur du site et ça n'est pas ce qui interresse le gros de la troupe des abonnés.

Comme modèle de site internet, sur la forme, avec le journal d'un côté et le club de l'autre, c'est un modèle intéressant dont on peut s'inspirer; mais sur le fond ça reste mortellement parisiano-centré, et c'est donc un échec. Internet permet de faire autre chose.

Je ne dirai rien sur les chronique d'Edwy sur france-culture (ou sévissent aussi antoine perrot et sylvain bourmot), que je n'écoute d'ailleurs plus. C'était devenu un préchi-précha pro-domo, avec les mêmes rengaines. De belles paroles, certes, de belles paroles ...

Comme j'aprends que le dernier post pénultième livre d'Edwy est-sera «Défense du journalisme», je ne peux m'empêcher de penser qu'on est jamais mieux servi que par soi-même !

Pour terminer, prions pour que l'ouverture dont se prévaut Edwy ne demeure pas de la rhétorique et concentrée sur certains points exclusif (la Palestine, ...), mais que ce soit une ouverture reellement ... ouverte. Pour l'instant, ça ne me semble pas être le cas.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel,

Je ne vous traite pas d'analphabète, mais d'ignorant! C'est très différent!

J'ai la chance d'avoir des amis dans toute l'Europe et même plus loin, mais avant de leur balancer des stéréotypes, OUI, j'ouvre les livres et je m'intéresse à leur histoire et à leur culture pour pouvoir justement faire un échange!

Et pour la tradition d'hospitalité bretonne, ils ont tjs une chambre chez moi!

Vous semblez appeller cela du sectarisme, moi j'appelle cela de la vraie ouverture d'esprit!

Comprennez que la situation actuelle de la Bretagne et de la nation bretonne n'incite pas au smiley!

Lisez ABP, ce wkd des jeunes ont bravé la Gendarmerie pour demander le simple droit d'avoir un affichage bilingue sur les voies principales!

OUI, c'est bien le nationaliste français qui en est le responsable!

Le seul pays de l'UE ne respectant pas les critères d'adhésion sur la question des droits de l'homme! De quoi être fier en effet!

En fait, on attend d'un homme comme vous du soutien constructif plutôt que des reproches ou des boutades!

A quand un article de votre main, pour la réunification?! Eva Joly, elle a eu ce courage!

Mais peut-être faut-il être des îles ou palestinien, pour avoir grâce à vos yeux!

Désolé pour ça, nous ne sommes ni l'un, ni l'autre!

(Néanmoins, merci pour votre courage de réponse!)


Pierre Le Lostec
Jeudi 14 novembre 2024
Edwy Plenel est breton, comme le sont Vincent Bolloré, Jean-Marie Le Pen, Erik Orsenna, Alain Madelin, Yvan Le Bolloc'h, François Pinault, Samuel Le Bihen, Maurice G. Dantec, Claude Goasguen, Hervé Ryssen, Françoise Morvan et tout un tas d'autres personnalités françaises, que l'on retienne le droit du sol ou le droit du sang. Personne n'a le droit de mettre en doute leur bretonnité au nom de choix qui ne plaisent pas à l'Emsav...

Favorable au fédéralisme européen, l'homme est plutôt sympathique sur ce plan. Ces connexions avec les mouvances trotskystes anti-nationales et uniformisatrices le sont beaucoup moins.


Pierre Le Lostec
Jeudi 14 novembre 2024
P.S. : Ermeline Mouraud est définie comme «brittophone» ici et son site est en français et en anglais...

Cadoudal
Jeudi 14 novembre 2024
Pourquoi opposer «identité racine» et« identité relation» ? Et pourquoi pas les deux?feriez-vous la même opposition pour ce qui concerne les Maoris de Nouvelle-Zélande ,les aborigénes d'Australie,les indiens d'Amérique,les Pygmées,les inuits Etc Etc...Alors,pourquoi 2 poids 2 mesures? Je vous rappelle que le mouvement «Bezenn Perrot» concernait 100 personnes! C'est bien peu ! Une dernière choses:ce n'est pas parce que votre langue peut être la meilleure ou la pire des choses qu'il vous faut la couper!Ce n'est pas non plus parce que vous avez sur vous tout ce qu'il faut (enfin,j'espère pour vous)pour commettre un viol que vous allez vous castrer? Alors arrêtez avec cette sempiternelle culpabilité de la seconde guerre mondiale!Ca suffit!

Erwann Denez alias e
Jeudi 14 novembre 2024
@Edwy
J'ai eu le clavier trop rapide...
Vous vous revendiquez breton, c'est votre droit et voilà , cela ne me deplait - au contraire - pas mais je ne le savais pas car comme dit dans mon commentaire précédent cela ne «lisait» pas dans votre tavail de journaliste...donc voyez plutôt là une surprise amicale : Bienvenue au club !
pour le mot province, ce n'était pas une attaque personnelle, mais vous me le concéderez ce mot est employé dans tous les médias nationaux !!! Sans parler du mot Ouest pour gommer La Bretagne
_ enfin, oui il y a eu des bretons qui ont fait le choix de porter l'uniforme Nazi ...et revendiquer également une idée de la Bretagne...Vous êtes un grand journaliste d'investigation...vous devriez savoir que ces personnes étaient une petite centaine !!! Combien de bons français ont intégré la LVF et autres milices ? et qui a défendu le bounker de Hiltler la division Charlemagne !!! de vrais français ceux-là ...Puissiez vous mettre votre professionalisme au service de la Bretagne hors des chemins parisiano jacobins ?
Merci Kenavo
Erwann, né en Allemagne, breton d'origine française !

Yann Saïg Karadeg
Jeudi 14 novembre 2024
Degemer mat e Breizh Edwy

Setu aman ur bro e tall ar bed
Setu aman ur bro
Setu aman, e kichenn bro frans, ur bro estrenn.

Setu aman: karantez, trouz ar mor ha dazont evit an holl.

Bienvenue Edwy

Ici
Avec pour tout bagage
le parfum violent d'une matrie à construire.

Degemer mat
An dra ze a zo gwir


Nicolas Chaffron
Jeudi 14 novembre 2024

Eh bien ! Quelle célérité à jeter l’ostrakon (ouais, le mot est grec, j’ai un gage ?). J’ai trouvé cette interview (gast, un mot anglais ; encore pire !) très bien menée et, vu la concision du propos, normales certaines réactions et interrogations. Du moins, tant que tout cela reste courtois et de bon aloi. Alors certes, une petite boutade mal comprise sur les lits de la duchesse Anne m’aurait fait réagir de même. Mais puisque c’est expié, l’écart est pardonné, non ? Le pardon ? Que nenni (oui, et je cause aussi en vieux français des fois). L’opprobre. Sans juge ni jurés. Juste une tribune où se perd le sujet et où s’infiltre, sans fard, le nationalisme breton. Et revoilà le nouveau drapeau de mes commensaux bretons (oui, on en discute plus attablés autour d’une chope que debout sur les étriers de grands chevaux dont l’orgueil ferait pâlir Pierre-Jakez et mes racines bigoudènes) et le Breton Plenel à la barre. A charge.
Bon, pour la belle Anne, passons donc ses Ménélas de Habsbourg et Pâris de Valois. Je me permets d’ailleurs une parenthèse sur le propos, ça lui pendait au nez, à notre chère Bretagne, cette guerre contre plus puissant. Toute la force du duché de Bretagne durant le bas Moyen-âge était de subtilement ménager le chou et la chèvre. Coincée entre deux géants (France et Angleterre), le duché a longtemps su jouer sur les effets de synergie des « grands ensembles » dont parle Edwy Plenel qui l'entouraient. Mais ce sont bien les liens vassaliques qui ont mis la Bretagne dans la mouise. Se voir fieffer en France et en Angleterre contre des serments de fidélité allaient fatalement mettre la Bretagne en porte à faux. Comment éviter de prendre partie quand on possède des fiefs chez les deux belligérants. En choisissant un camp pour défendre ses intérêts féodaux et en répondant au fameux devoir d'auxilium et de consilium, on se met inévitablement sous semonce de l'autre camp. Un casus belli frappé du sceau de la félonie.
Bref, la Bretagne était condamnée, en raison de ses intérêts multiples, à finir sous le giron d'un des deux camps et à y perdre son indépendance (certes, je juge à posteriori, mais les faits restent patents). Au mieux, avec des ducs, la Bretagne aurait pu rester pairie de France, comme autrefois. Mais comme les Bretons ont joué double jeu (une amusante tradition médiévale semble-t-il) lors de la guerre de Cent Ans, lors de la guerre de Succession, et refusaient l'hommage-lige au roi de France, la guerre était inévitable. Passe Saint-Aubin-du-Cormier. C’est sous Claude que le Traité d’Union fut signé, faisant de François de France le duc légal. C’est sous Henri, son fils, que passa la Bretagne dans le domaine royal en même temps que la couronne fleur-de-lisée ceignait son front. En devenant française, la Bretagne perd les insignes de son indépendance (battre monnaie, hommage lige des ses seigneurs pour le seul duc, rendre justice en ultime cour d’appel, édicter des lois souveraines…) ; mais en devenant « Pays d’Etats », la Bretagne a pu conserver des privilèges forts. Dans cette nouvelle province française, l’assemblée représentative des trois ordres est conservée, dont le rôle est de négocier le montant de l'impôt avec les commissaires, les fermiers et les intendants royaux, d'en assurer la répartition par diocèse et par paroisse et, enfin, d'en contrôler la collecte. C’est peu ? Allez donc voir combien de vaincus ont préservé des prorogatives au tournant du XVe siècle ! en 1532 le traité d'Union stipule: « unir et joindre par union perpétuelle iceluy pays et duché de Bretagne au royaume, le suppliant de garder et entretenir les droits, libertés et privilèges dudit pays et duché. » Fin de l’histoire ? Oh non. Début de l'âge d'or des « islandais », des « chiens de mer », des « pirates », puis des « explorateurs », des « terre-neuvas », des « corsaires », etc. En revanche, pas un Breton de force dans les troupes royales... La France a choisi le continent, ignorant le formidable potentiel maritime qu'elle venait de s'adjuger. Un joli gâchis, ça (mis cet avis n’engage que moi).

La digression me semblait opportune pour éviter les esquifs du « tu connais rien à la Bretagne, bla bla bla ». S’affirmer nationaliste, et donc dépositaire d’une identité nationale, sans survoler les mécanismes qui ont liés France et Bretagne me paraissait incongru. D’ailleurs le mélange de ce postulat – le nationalisme – et de la revendication identitaire est lui aussi incongru. La Bretagne est de culture gaélique et, Dieu merci, il se réveille après une génération égarée, en Basse-Bretagne, où mes grands parents, de Plonéour-Lanvern, de Plomeur, de Loctudy et de Sein, parlaient tous le breton, quand leurs enfants point. Ca revient tout doucement. Est-ce utile ? Ce n’est pas à moi d’en juger. Et, par ailleurs, cela existe dans toute la France et dans toute l’Europe (merci à la Charte européenne des Nations). Restons au niveau national : quid du provençal ? du basque ? du corse ? de l’alsacien ? Cette attitude n’est pas « que » bretonne. D’ailleurs, certains dans l’agora se disent nationalistes et, à les lire, j’y trouve de des discours patriotiques nettement plus nobles. Gwion a raison d’affirmer qu’il ne peut « concevoir l'avenir de la Bretagne que dans une forte dynamique à la fois d'affirmation de soi et d'ouverture aux influences diverses ; l'un ne peut pas aller sans l'autre sinon on verse dans le nombrilisme […] Pour moi sont Bretons tous les habitants des cinq départements et tous ceux qui veulent l'être qu'ils soient verts, rouges, mauves etc. » C’est là une idée œcuménique très éloignée du nationalisme (je n’en démords pas, Gwion, vous êtes un patriote et un utopiste de la veine des Byron avec de pareilles idées… idées que j’apprécie par ailleurs). Et le concept existe partout, au-delà des artifices des frontières. Par exemple, demandez à un Crétois s'il est d'abord Grec ou Crétois. Il répondra invariablement qu'il est d'abord Crétois. De même un habitant de Munich dira d'abord être Bavarois, un habitant de Barcelone être Catalan, une habitant de Florence être Toscan, un habitant de Reims être Champenois, un habitant de Cork être Mhumhainian (not sure), etc.
En ce qui concerne certains autres messages ici posés, j’y trouve un embrouillamini nauséeux de concepts mal compris, déformés et/ou hors-sujet. Que viennent ficher là l’Algérie ou l’Indochine, la milice et l’impérialisme français, le racisme et le sionisme ? Ce genre de comparaisons provocatrices et indignes prouvent bien la vacuité du propos d’un esprit confus qui se rapporte à la vieille rengaine nationaliste s’auto-caricaturant sans s’en rendre compte (c’est bien de lire des livres pour se forger des idées, surtout sur l’Histoire de Bretagne ; c’est bien aussi de s’intéresser à qui les écrits et pourquoi, ça peut éviter les idées racoleuses qui flirtent avec du Bismarck plus qu’avec du Hélias). Image d’une phraséologie de primaire, je ne vois même pas pourquoi il faudrait s’abaisser à lui accorder un tant soit peu de considération.
Le « folklore », en revanche, n’est pas un mot à galvauder, un mot dont il faudrait avoir honte sous prétexte qu’il serait synonyme de « plouc ». Par exemple, je préfère mille fois me faire traiter de « plouc » par un Parisien déraciné qui ignore lui-même qu’aucun de ses grands-parents n’était Francilien que de « pro-breton » ou « pro-français » par un « penn-kalet » de mes gentils mais ô combien têtus voisins de pallier. Il n’est nul besoin de naître en Bretagne pour devenir Breton. Nous ne sommes pas en Allemagne ! Chez moi, l’amour du « pays » se porte dans le cœur et non pas dans un sang plus épais que l’horizon un jour de tempête à la pointe du Raz ou dans la l’herbe qui pousse sur la terre qui nous voit naître. Avoir des panneaux de signalisation bilingues, c’est génial, même si je suis bien content d’avoir le français pour m’apprendre comment on dit « moulin », « château » ou « étang » en breton. Avoir des expressions matinées de breton, c’est génial, même si elles ne sont comprises que dans ma pointe bretonne. Manger des galettes et des crêpes, c’est génial, même si c’est aussi ce que commandent les touristes. C’est ça la Bretagne, oui. Un fichu brassage. Les Bretons d’aujourd’hui ne la sont-ils pas attribuée de force entre le VIe et le IXe siècles au détriment des Armoricains, cette terre ? N’y a-t-il pas eu brassage ? La péninsule ne fut-elle pas un havre et une terre d’accueil ? La mer elle-même n’est-elle pas un pont plutôt qu’une frontière ?
Edwy Plenel, je ne l’ai jamais rencontré (pourtant je suis allé boire un coup une fois ou deux chez MédiaPart), mais il a raison quand il affirme que « toute définition exclusive et sectaire de l'identité finit en catastrophe, haine de celui qui ne serait pas digne de cette identité, tri et hiérarchies entre peuples, origines et donc humains ». J’irai un peu plus loin en rappelant à mes compatriotes nationalistes bretons que leurs étendards sont ceux de l’intolérance et de la haine de l’autre. L’amour d’une terre s’appelle patriotisme. Changer le monde ne se décrète pas ; cela se vit. Face à l’empire du réel, imposer des idées aussi radicales à ceux qui ne les partagent pas mène à la politique carcérale et à l’exclusion. Et la Bretagne n’a pas vocation a devenir le jouet d’idées extrêmes. On sait où cela mène (et je ne glisserai pas un mot sur les synergies identitaires du milieu du XXe siècle).
PS à Pierre : je suppose que les trois quarts des réactions posées ici sont le fait de brittophiles et de brittophones. Ont-ils écrit en breton ? Non. Le véhicule est plus efficace en français. Est-ce une gageure ? Non, juste du bon sens… Personnellement, je dis bravo à Ermeline pour son travail et j’applaudis des deux mains pour son immense patience.

PPS : je n’attends guère de contrition ou de modération dans les propos les plus enflammés (et aussi les plus éloignés du sujet) postés ici. Je ne sais que trop bien que ceux-là qui ont des idées « fortes » resteront tous campés sur leurs certitudes, de peur de vendre leur âme en renonçant à une demi-idée, fut elle mauvaise. Il y a au moins une chose d’universel, c’est la suffisance de la pensée (le truisme est mondial. Moi aussi je connais des gens qui habitent toute la planète ; ce n’est pas pour ça que j’ai plus raison ou moins tort qu’un autre. Carthago delenda !)

N.


SPERED DIEUB
Jeudi 14 novembre 2024
Cette série de commentaires reflète bien la réalité de la mauvaise communication du mouvement breton, mais je plaiderais pour sa défense du fait qu'il subit un délit d'opinion ambiant ,la république une et indivisible ne peut tolérer des mouvements surtout bretons, qui seraient censés remettre en cause son existence ,cela fait toute proportion gardée, penser aux dissidents des pays de l'est du temps du communisme qui étaient considérés comme les ennemis du peuple .Tout est mis en oeuvre dans ce sens et un des pièges principaux c'est l'instrumentalisation des égarements d'une partie non négligeable du mouvement breton durant la deuxième guerre mondiale et pas uniquement le bezenn Perrot seulement si les bretons ne sont pas en reste la fascination par rapport à cette idéologie a concernée au moins toute l'Europe et Dieu sait que des personnalités de renom y ont succombé alors oui que l'on fasse une mémoire globale et non sélective en ce qui concerne cette douloureuse période . Je suis certain que si le mouvement breton avait disparu la machine à discréditer ne penserait même plus à ces douloureux évènements !!!qui sont utilisés uniquement pour le maintenir dans cette marginalité qui contribue à rendre sa confrontation à la réalité du terrain délicate car même si les arguments avancés sont pertinents l'intolérance vis à vis de différents interlocuteurs peut à juste titre choquer d'autant plus que cette fois nous avons à faire à une personne de valeur Il faut se mettre dans la peau du breton moyen de 2011 et tenir compte de tous les points de vue pour faire avancer les idées . La méthode de certaines personnes mènent à l'impasse

Arvorman
Jeudi 14 novembre 2024
« England's difficulty is Ireland's opportunity » evel ma veze lavared en Iwerzhon e 1916. N'omp ket Gall evit ur gwenneg toull, na ne vimp biken ! Breizh da gentañ, bevet Breizh !

Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
@ toutes et tous,

Comme cet article d'Ermeline Mouraud a suscité une discussion plutôt animée sur ce fil, interpellant y compris Mediapart sur son supposé parisianisme, je vous propose de prolonger la discussion en direct, vendredi 2 décembre. En effet, ce jour-là, qui est l'anniversaire de l'annonce de Mediapart il y a quatre ans, notre journal en ligne sera exceptionnellement en accès libre et gratuit, pour tout internaute et pas seulement pour les abonnés. Il y aura un liveblog, des débats filmés en direct, des débats entre l'équipe et les lecteurs, etc. Et toutes les questions dérangeantes et provocantes sont les bienvenues.

Car j'ai l'impression à lire certains d'entre vous que les préjugés fonctionnent parfois dans l'autre sens, pas seulement de «la» capitale vers des «provinces» qu'elle regarderait de haut, mais aussi de vous vis-à-vis de nous qui, à Mediapart, ne nous sentons pas particulièrement concernés par le parisianisme, son oligarchie et son entre-soi. Donc venez vérifier par vous-même, vendredi 2 décembre, de 0h à minuit sur Mediapart.

Bref, si ça vous dit, n'hésitez pas à faire un tour.


Louis Gildas
Jeudi 14 novembre 2024
Merci à Edwy Plenel d'être un de ces journalistes qui nous enseigne chaque jour ce qu'est le métier...

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel

Merci pour cette proposition, je viendrai faire un tour le vendredi soir.

Mais, puis-je vous faire une autre proposition?

Je vous invite à prendre contact avec les responsables des différentes formations politiques bretonnes (UDB et Parti Breton, même nos amis un peu turbulent d'Emgan et d'ADSAV pour une vision complète), mais aussi d'Aï'ta (collectif de jeunes pour la langue bretonne), de BZH=44 et de Bretagne-Réunie, et de l'Institut LOCRAN.

Je pense que ce petit tour d'horizon sera très enrichissant.

Vous rencontrerez des gens passionnants, loin, très loin du cliché, et vous aurez la possibilité de faire un bel article pour expliquer à Paris la problèmatique de la Bretagne.

Comme vous le dites, vous êtes breton, qui plus est Nantais d'origine. Mais tous les bretons ne sont pas fondateur de Médiapart!

Car, il est également important d'informer les parisiens, leur soutien nous sera également utile!

Ces dernières années, les anglais ont su évoluer, il n'y aucune raison que les français s'en montre incapable!

Et pour faire changer les mentalités, votre aide personnelle est infiniment précieuse!

A galon! (Cordialement)


Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel

J'ai tapé «langues minoritaires» dans le moteur de recherche de mediapart :

Journal : 0 - Club : 19

Auteurs :

Filtrer par auteur
Itzwintzin (5)
Patrice Beray (2)
Anne Guérin-Castell (1)
Ben Boukhtache (1)
Etoile66 (1)
Gerard Pfister (1)
Giordan Henri (1)
Guillaume Frasca (1)
LeBret (1)
Les invités de Mediapart (1)

J'ai aussi tapé «langues minorées» : résultat : 1 (Club)

Résultats de la recherche
Langues régionales, langues en danger ?

minoritaires, langues minorées, ce ne sont pas les termes qui manquent. Le terme de langues en danger est ...

Billet de blog - Itzwintzin - 14/07/2008 - 19 commentaires

Auteur : Itzwintzin

C'est suffisamment «parlant» (et consternant) pour savoir à quoi s'en tenir !


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@Nicolas Chaffron

Votre présentation, qui se veut modéré est en fin de compte accusatoire pour la Bretagne et participe à maintenir le complexe des bretons.

Vous reprendre sur chaque point est trop long!

Néanmoins :

La Bretagne fut attaqué militairement, mais c'est sa faute... Tout comme c'était la faute du Danemark en 1864, de la Pologne et la République Tchéque en 1940, et du Koweit en 1991.

Vous parlez de Bretons colonisateurs en Bretagne armoricaine, vous oubliez de dire que les Armoricains étaient un peuple celte qui parlait la même langue que les Bretons et avaient de très nombreux échanges économiques!

C'est donc un brassage et une colonisation entre personnes absolument semblables ! (Drôle de colonisation, drôle de brassage, en effet!)

(Peut-être maintenant nous accusera t'on d'être raciste, car non brassé... Non, et non! Ce n'est ni une tare, ni une valeur! Assez avec ces jugements à 2 sous!)

De plus, c'est l'Armée (ex-Romaine) de Bretagne qui a protégé, Breton et Armoricains (peuples identiques) contre la colonisation des francs!!! (Faut pas réécrire l'histoire, mais la connaître)

Ceux qui ont colonisé, ce sont les Francs (Peuple germanique)! Ils ont d'ailleurs continué la méthode sous le nom de Français, en Bretagne, Alsace, Afrique, Indochine!

(Désolé, mais les bretons n'ont jamais eu de colonies, mais des relations économiques fortes avec le reste du monde! C'est une approche très différente! Donc OUI, ouvert sur le monde!)

Les méchanismes dont vous parlez, il faut les comparer aux méchanismes qui ont exister pour d'autres pays.

De nombreux pays européens actuellement membres de l'UE, non pas comme la Bretagne 11 siècle d'indépendance et 14 siècle d'institutions propres (Mais combien de bretons le savent?). Ces pays sont pourtant aujourd'hui libres et indépendants au sein de l'UE.

Pourquoi la chose serait entendu pour la Bretagne, mais pas pour ces pays???

Les bretons sont une nation, comme toutes les autres nations de la planête, ni plus, ni moins.

Nous ne sommes en aucun cas, un laboratoire d'expérimentation de l'ouverture d'esprit, RACINE/BRANCHES! Nous sommes des êtres humains, pas des souris de laboratoire!

Votre présentation «Modéré» porte un nom : Syndrome de Stockholm!

Ni plus, ni moins!

Car, je pense que vous ne tiendriez jamais ce discours «Modéré» pour le Tibet, la Palestine, l'Ecosse, etc... (Car vous n'êtes pas directement impliqué! La différence est là).

Donc, il y en a assez de reprocher aux bretons ce qui est simple et normal ailleurs!


SPERED DIEUB
Jeudi 14 novembre 2024
@Nicolas
J'ai apprécié votre commentaire seulement s'il est vrai que jusqu'à la période des années 1970 en ce qui concerne l'identité bretonne la tendance était l'exclusion des non bretons de souche en y ajoutant parfois des critères racistes aujourd'hui c'est l' inverse je caricature un peu mais pour certains tout le monde serait breton sauf les bretons !!! Actuellement vu l'importance de l'affluence de populations extérieure qui ,mis à part une minorité plus bretonne que les bretons, ne se sentent pas concernées par la problématique bretonne je crains que cette nouvelle situation va aller dans le sens de la perte d'identité et va être un argument du concept grand ouest entrainant la disparition de la Bretagne c'est d'ailleurs ce qui s'est passé au Tibet .
Vous laissez entendre que les bretons insulaires se sont attribué de force l'Armorique occidentale si vous abordez un sujet intéressant sur lequel il existe beaucoup d'inconnues et cela prendrait beaucoup de temps pour aborder cette question
.,Mais pour ma part vu les échanges permanents avant l'émigration officielle entre l'ile et le continent ,la solidarité entre les kornous des deux cotés de la Manche face à la colonisation romaine et les invasions germaniques , le rôle déterminant des vénètes dans le commerce maritime je pense l'établissement des bretons s'est déroulé je ne vais pas dire de façon pacifique mais sans trop de heurts

cadoudal
Jeudi 14 novembre 2024
à Nicolas Chaffron
C'est bien ce que je disais!Quand est-ce que vous comprendrez qu'être fier de son pays,de son histoire,de sa culture,du tempérament,de la personnalité du caractère dominant de ses hommes(même s'il y a des exceptions) et de ses racines et le revendiquer n'est,en aucune manière et en aucune façon,de la «haine» pour l'autre,qui n'a pas les mêmes racines ?Il n'est pas question ici de «supérieur» ou d'inférieur«.(.Décidément,comme je le disais,beaucoup restent encore traumatisés par la seconde guerre mondiale!) Il est question de différences,d'émotions,de ressentis etc..... comme celui qu'on ressent ,avec la »chair de poule« quand on voit défiler le bagad de Locoal-mendon ,(ou d'autres),même s'il joue la »marche turque«de Lulli ..... N'êtes-vous pas fier de votre famille,de votre femme,de vos enfants? Avez-vous de la »haine« pour les autres familles pour autant?Bien sûr que non!Alors,pourquoi utiliser des mots aussi outranciers et caricaturaux que »haine« ?Il n'est aucunement question de »haine« là-dedans ou d»exclusion« au contraire !Etes-vous malheureux parce que vous n'êtes pas inuit,,maori,aborigéne australien ou maori ou indien d'amérique ou papou et que vous ne le serez jamais?J'espère pour vous que non!C'est la haine profonde de soi qui gérère la haine de l'autre,pas une saine et juste appréciation de soi et de sa valeur,à moins que votre ambition ne se résume qu'à vous fondre dans une sorte d'universalisme mou et appauvrissant qui est sous couvert de »générosité« et d»amour" ,le pire des totalitarismes.Et vive la différence!Mais avec du respect mutuel!

Edwy Plenel
Jeudi 14 novembre 2024
Merci a Nicolas Chaffron pour sa riche et éclairante contribution!

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Edwy Plenel,

Décevant, je crois définitivement que l'on n'a rien à attendre de vous!

Nous ne sommes ni des îles ni de Palestine, nous sommes juste des bretons, un truc qui doit disparaître pour la grandeur de la France, pour prouver au monde combien la France par son esprit ouvert a su civiliser les incivilisables pour leur bien!

Cela sens le Jules Ferry à 200%.
Où, comme vous avez évoquez la 2ème GM, cela sens le LAVAL : Un pacifiste de rénomée internationale qui n'a pas hésité à déporter!

L'enfer est pavé de bonnes intentions! Seul les actes comptent, et pour les actes!!!! C'est pas vous!

Alween avait vu juste, il faut dire que son idée de tester Médiapart sur ses publications était très bonne!

Belle parole, mais c'est tout!

Vous n'avez visible pas la conviction d'une Eva Joly, juste un bon business man très sympathique!

La palestine doit visiblement plus rapporter que la Bretagne!

Kenavo!


cadoudal
Jeudi 14 novembre 2024
C'est intéressant de constater que ceux qui ont des problèmes avec une identité incertaine ou des racines plus ou moins floues(c'est le cas entre autre pour beaucoup de parisiens,je l'ai constaté,de métis ou de déracinés , et qui sont dans un mal-être à ce sujet,pour diverses raisons que je pourrais facilement développer),en veulent considérablement à ceux qui revendiquent haut et fort les leurs,en n'ayant de cesse de les discréditer et de les diaboliser en les taxant par ex ,c'est classique,de racisme ,alors qu'il n'en est rien de tout ça!

Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Nicolas Chaffron, comme tout bon participant à un débat sur un site internet, se veut avoir seul raison (avec ceux qui pensent comme lui !), et renvoie ceux qui auraient un avis différent à l'extrémisme ou au non sens. C'est de bonne guerre.

Nicolas, «la suffisance de la pensée» dont tu parles, ça vaut aussi pour toi Tu assènes ta leçon de morale du haut de ta chaire, mais ça n'impressionne personne ! Ca plaît à Edwy, c'est déjà ça.

On est dans le «politiquement correct» à la française. Nihil novi sub sole (Tiens, du latin !).


Nicolas Chaffron
Jeudi 14 novembre 2024
@ Sper’d Dieub : Je suis d’accord. J’évoquais les trajectoires transversales de l’Histoire bretonne sans trop en remettre une couche sur le XXe siècle. Sur le sujet, on a tout lu… et son contraire. C’est bien que des polémiques fassent école. Ça donne de la matière aux sciences sociales et humaines sur le sujet. Cela dit, à titre personnel, je pense sincèrement que l’identité culturelle bretonne ne se diluera pas. Au-delà des statuts politiques régionaux divers en Europe (on pourrait en discuter des heures), on constate plutôt une survivance, voire une résurgence, des « espaces locaux », des îles grecques aux « lands » écossais, des « Espagnes » à la rive gauche du Dniepr, les « couleurs locales », les « terroirs », les « folklores » continuent de vivre et se diffusent de plus en plus. Certes le caractère touristique grossit le trait et cela pourrait être considéré comme une caricature pour ceux qui sont les dépositaires de ces « cultures » ; mais mieux vaut ce biais là. Il n’est pas cognitif. Il est vécu, réel (et rapporte un peu de quoi le faire vivre « mieux »).
Concernant les Bretons insulaire et continentaux, le mouvement s’étale sur plusieurs siècles (VIe-IXe, avec un pic entre le VIIe et le VIIIe). Nous sommes loin des invasions barbares de 451. Et il n’y a pas de date d’extinction d’une Armorique comme il y en a une pour l’Empire romain d’Occident. Le fait est que la soudaine pression démographique sur la côte nord puis sur la côte sud ne peuvent se passer sans heurts pour les chefs de tribus et de clans, pour les roitelets locaux. Certains Bretons arrivent armés. Il faut dire qu’ils n’étaient pas malins non plus, nos ancêtres bretons insulaires. Divisés en petits royaumes souvent (au regard du temps historique, hein, pas toutes les semaines) en guerre, ils ont eu l’idée d’embaucher des mercenaires Saxons pour contrecarrer les attaques des Angles (et un peu des Pictes et des Frisons)… Avec le succès que l’on sait quand on regarde qui habite aujourd’hui l’Angleterre (oui, je caricature un peu, mais avouez que c’est drôle avec le recul) ! L’attribution de force de l’Armorique n’est pas militaire ; elle est un état de fait. Impossible de rejeter à la mer tous ces gens. Nous sommes donc d’accord pour un établissement ni de conquête, ni pacifique.

@ Cadoudal : j’accole à « nationalisme » le mot « haine », et je n’en démordrai pas. En vous lisant, vous et tant d’autres sur cette agora, force est de reconnaître que vous êtes des tenants du « patriotisme », pas du « nationalisme ». Étant d’accord sur le fond, je ne vais pas pinailler sur la précision d’une définition. Cela dit, je suis heureux de constater que tu trouves que certains mots sont ici abusifs… Nous sommes si loin du sujet d’origine.

@ Edwy : la prochaine fois, je me relirai avant de m’enflammer… Tant de coquilles pour un SR encarté ! Je me sens comme un habitant de Soles incapable d’aligner trois mots de grec… Et, qui sait ? peut-être à un de ces jours passage Brulon pour une libation de pommes fermentées.

@ Alwenn : je suis entièrement d’accord. J’ai conscience d’être sot, bavard, parfois suffisant, très caustique, un peu trop perfectionniste, prompt à m’enflammer, moralisateur sans doute aucun… Et, outre ces qualités, j’ai aussi des défauts (je suis un candide humaniste doublé, les jours de pluie, un cynique agnostique ; tu arrives à l’croire ?).
Cela dit, tu (oui, tutoyons nous, c’est plus sympa) noteras que je me contente de faire un constat (sans avis), de rappeler deux trois trucs (sans avis) et quand j’ai l’outrecuidance de donner mon avis, mes phrases commencent par « je pense que », « je crois que » ; on y trouve du « à mon avis » ou du « cela n’engage que moi, mais… ». Nous avons tous des a priori. Sinon, nous partagerions tous le même avis ; et que la vie serait triste ! Mais nous pouvons aussi tous discuter et échanger, non ? Si tu t’en sentie blessée par mon propos, j’en suis sincèrement (si, si, sincèrement) désolé. Tel n’était pas mon but. Si tu ne t’es pas sentie impressionnée, j’en suis heureux. Quelle honte de vouloir impressionner des gens avec qui on veut échanger. Je ne suis pas le loup qui hurle tout seul contre la lune parce que je n’apprécie pas la façon dont elle me regarde. Et je suis persuadé que toi non plus (et pis j’aime bien les gens qui finissent leurs messages en latin). On est dans le correct tout court. Je ne vois pas pourquoi ça serait politique ou français, le bon sens. Mirabile dictu, hein ? (c’est pour rire, pas pour t’impressionner).

PS : Comment ça se fait qu’il n’y que moi à ne pas avoir un nom breton ici ? mes parents vont m’entendre…

N.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@Nicolas Chaffron

En 1) Les bretons sont les envahisseurs des pauvres Armoricains,
En 2) Les bretons se sont installés gentillement (enfin presque, ils étaient armés...! En effet, c'était extrèmement rare au Vème siècle!)

Pas facile de vous suivre!!!

Mais une fois de plus vous n'évoquez rien des cultures similaires, voir identique entre Bretons et Armoricains ni des echanges très nombreux...!!!

Ce qui me géne, c'est qu'il me semble que vous connaissez finalement pas si mal l'histoire, mais que vous l'adaptez en fonction de votre besoin, ou de votre objectif!

C'est une méthode très discutable, je dirais même manipulatrice!

Vous avez un problème avec le mot Nationalisme...?

J'espère que vous avez la même réaction face à l'Assemblée Nationale, la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Marine Nationale, etc....!

Aucun pays européen ne fait autant de consommation de ce terme que la France!

Mais, on compris, le problème est en Bretagne!

Il semble que vous avez un autre problème, cette fois-ci avec votre nom!

Domage pour vous, mais tout le monde s'en fiche!

En Bretagne, on ne juge pas les gens à ce niveau!


Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
@ ceux qui aiment la littérature.

Nicolas, tu écris : «j’accole à « nationalisme » le mot « haine », et je n’en démordrai pas.»

Pour réponse je donnerai la présentation par son éditeur du livre de Pascale Casanova que j'ai cité :

Des littératures combatives : L'internationale des nationalismes littéraires

Présentation de l'éditeur

La question du nationalisme en littérature est souvent traitée ici comme une vieillerie que la
mondialisation aurait définitivement balayée. Une chose périmée et passée de mode. Antilittéraire.
Il faut presque se disculper d’en parler comme si aborder ce sujet était s’apprêter à justifier l’injustifiable. Mais curieusement, on a beau secouer ces vieux oripeaux, on n’arrive pas à s’en débarrasser. Surtout si on prétend réfléchir sur la littérature en tant qu’elle est mondiale. La
nation, et la croyance qui l’accompagne, reviennent nous hanter encore et encore. Posée par de nombreux « petits » pays qui revendiquent leur droit à l’existence, à la reconnaissance, à l’égalité littéraire sous cette inévitable forme. Ce livre, qui ne pouvait qu’être collectif, est donc issu des réflexions d’une équipe de chercheurs internationaux (Brésil, Inde, Suisse, Autriche, Allemagne,
France). Afin d’internationaliser véritablement la réflexion sur le national, et ne pas s’enfermer dans une pensée nationale du nationalisme, ce volume propose deux directions de travail : d’une part la publication d’instruments théoriques et pratiques sur le nationalisme littéraire, et notamment un inédit en français de Fredric Jameson, et une étude des positions et des propositions sur ce sujet
(capitales dans le monde anglo-saxon) d’Antonio Gramsci ; et d’autre part l’analyse historiques de différents nationalismes littéraires à travers de grandes figures d’écrivains : le jeune Borges (Sergio Miceli), l’apparition du roman national au Maghreb dans la foulée des indépendances, nationales, avec Driss Chraïbi (Michael Einfalt) ; la critique de la pensée nationaliste en Allemagne
et en Autriche dans l’après-coup de la première guerre mondiale chez le jeune Musil (Norbert Christian Wolf), l’évocation d’une grande figure du nationalisme culturel dans l’Etat indien du Kerala : Balakrishna Pillai (Dilip Menon), sans oublier l’analyse du travail de l’écrivain chinois Lu Xun en termes de production d’ « allégories nationales » (Jameson) .

J'espère que toi et Edwy, vous ferez votre miel de ce livre et des autres livres de Pascale Casanova, pour, entre autre, éviter de vous «’enfermer dans une pensée nationale du nationalisme.»


cadoudal
Jeudi 14 novembre 2024
a Nicolas
Je t'avais trouvé un tantinet pédant et précieux,surtout au début de ton premier message.C'est vrai quoi!qui connait le mot « ostrakon»????J'ai dû chercher dans mon« grand Robert».C'est pas que je sois si cultivé,mais j'ai travaillé dans la maison.(d'où mon grd Robert.....)J'ai même qq fois discuté avec alain Rey d'un projet dico «français-breton» qui ne s'est jamais fait ,Donc ,tu m'as fait travaillé...et appris un mot...et plusieurs autres choses.Merci!quand au latin...trop fort pour moi!!!et ,soudain, tu m'apparais beaucoup plus sympathique C'est vrai que l'humilité,ça me touche!Mais,je persiste:n'est pas breton qui veut,comme n'est pas «touareg» qui veut,ou n'est pas «Inuit» ou «aborigène australien» ou indien d'amazonie ou «karen» ,ethnie du vietnam (sauf erreur)qui veut !Il y a quand même qq critères ou alors,la bretagne,c'est comme le grand magasin de Genève:«Le grand passage»...avec l'accent..... Mais,je n'y crois pas.On ne bougeait pas tellement.J'ai retrouvé l es traces de ma famille jusqu'au 16 ème siècle dans le morbihan et toujours dans le même coin! (et probablement avant)

Gwendal
Jeudi 14 novembre 2024
En général, lorsqu'un peuple conquit un territoire, il n'ira pas jusqu'à exterminer la population locale. Il y a brassage.
Quand les francs ont envahit la Gaule, il ne sont pas allé jusqu'à tuer tout le monde. Il y a eu brassage. Pourquoi la langue française est d'origine latine, et non germanique comme le peuple franc ?

Quant au nationalisme, beaucoup de personnes font l'amalgame avec l’extrémisme (FN, les attentats corses ... ). Mais ce n'est pas tout à fait ça. D'après le larousse :
«Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un État souverain.»


E. VIT
Jeudi 14 novembre 2024
Dans les précédents commentaires, le nom de votre société revient régulièrement donc j'en tairai volontairement le nom (non que je me permette de remettre en cause la qualité de votre travail mais, la publicité est faite, n'est-il pas ?). Evidemment, cela me conduit à me poser la question de votre véritable intention concernant votre affirmation d'être breton dans cet article, mais passons. Vous avez prouvé une nouvelle fois, de manière intentionnelle ou non, que le débat existe en Bretagne, et qu'elle en a besoin. Quant aux propos de N. ... Riche et éclairante contribution, selon l'homme aux palétuviers ? (Arbres à racines qui ne correspondent à aucun taxon cependant, mais puisant racines dans les eaux salines). J'ai du mal à le croire. Pour ma part, j'ai lu un commentaire pouvant s'en passer. Et j'ai, plutôt, ressenti cette sensation désagréable que celle de voyager à l'arrière d'une voiture équipée d'amortisseurs déglingués. Mais, après avoir essayé de vous approcher, un ou deux coups, l'ambitieux aura-t-il peut-être trouvé du travail ?
Votre article suscite des réactions, c'est une bonne chose, comment pourriez-vous critiquer des citoyens concernés par leur présent, leur passé, leur devenir et celui de leurs enfants, la terre qu'ils foulent chaque jour, qu'ils, avec et sur laquelle ils travaillent, qu'ils tentent de mettre hors d'oubli en la mettant en valeur ? Pourtant, vous êtes tombé dans tous les pièges décevants que vous imposent votre enseignement et votre vision du monde (collaboration, nationalisme de clôture,...). La Bretagne est, sans doute, atteinte de la maladie du plouc, une maladie qui ronge langoureusement le malade, dont voici certains symptômes : en arriver à ne plus croire en soi-même, ne plus croire en la valeur de ses propres mains, ne plus croire en sa propre imagination, croire que la vérité vient d'ailleurs,... Résultat d'un long, long travail, l'histoire de France n'étant pas enseignée en France, l'état se voulant être le garant de la pensée de chacun, un socle commun...
Cela n'empêche que le premier plouc s'étant considéré comme tel a, soit, fourgué sa maladie à de nombreux individus, soit, il s'agissait d'un virus (in)consciemment créé puis inoculé avec les meilleures intentions. Celles-ci étant souvent les pires car égoïstes.
Heureusement, certains d'entre nous sont immunisés. De nombreux commentaires le prouvent car riches de culture(s), témoignages de fagacées et de palétuviers en quelques sortes.
Non, le nationalisme auquel vous faites référence ne règne pas en Bretagne, vous le sauriez. Celui de France, par contre, il serait temps de s'en inquiéter (ça pue sévèrement).
Mais, peut-être, en avons-nous assez de voir de nombreuses personnalités parisiennes aller de leur « bretonnitude » à tout aloi pour de la com' , sans vivre le pays. Une certaine édition de Bretagne étant l'une des premières à les promouvoir (encore une fois, je ne ferai pas du publicité gratuite). C'est un virus, en fait, je confirme.
Vous comprendrez, je l'espère, ma première invitation, venez en Bretagne. Rencontrez-la, là.
Pour conclure, une chose est sûre : si je m'étais affirmé « Parisien d'outre-mer », cela n'aurait dérangé personne à Paris. L'état est à Paris ce que les Nations de france ne sont pas.

Yann Vallerie
Jeudi 14 novembre 2024
Encore une fois, l'éternel rengaine des bretons : on est bretons (c'est à dire qu'on définit son identité) mais attention : ouvert sur le monde, pour le brassage, pour le métissage, etc etc (justification, disculpation, etc)
Cela ne relève t'il pas du problème mental ? Pourquoi chaque association se revendiquant bretonne doit obligatoirement s'efforcer de se revendiquer pour l'ouverture et le métissage ?
Pourquoi le refus du métissage est-il nocif ? Dois-je rappeler, que métissage, puis métissage, puis métissage, puis métissage, ça aboutit nécessairement à la disparition de notre culture, de notre identité, de notre langue.
Et il est criminel de répondre par la négative à cela ? Pensez vous vraiment qu'un breton et une japonaise habitant aux antilles, qui donneront naissance à un métis, qui se mariera avec un antillais, qui donneront naissance à un métis, qui se mariera avec un berbère, qui donneront naissance à un métis, donneront au final un breton ?

Mr Plenel semble vivre dans son petit monde bobo et virtuel, bien à l'abri du «choc des cultures» qu'il refuse de voir. Comme les bretons qui refusent pour le moment de le voir (quoi que ça doit commencer vu l'augmentation des scores du FN en bzh )
Mr Plenel, pourquoi n'allez vous pas dans ces pays que vous aimez tant et dont vous souhaitez manifestement que les ressortissants nous colonisent ?
Pourquoi détestez vous à ce point votre peuple ?
Pensez vous avoir le monopole de la tolérance ? Etre contre le métissage, contre le brassage des cultures, là est tout simplement le vrai humanisme. Une terre pour Un peuple. Pour un monde divers contre un monde ouvert.
Sinon, demain les balkans, demain le rwanda, demain le brésil, etc etc.

Avons nous encore le droit de refuser de devenir le brésil ? Où encourons nous le goulag et la rééducation ?
Toujours cette même rengaine sur les nationalismes qui renverraient à la haine et aux «heures sombres de notre histoire». Mais foutez nous la paix avec votre obsession. Nous sommes au 21ème siècle, nous sommes des enfants du 21ème siècle et nous n'avons pas besoin qu'on nous plonge en permanence dans un passé récent (30 années dans l'histoire devraient elle réduire à néant l'appartenance identitaire ? Allez expliquer cela à tous les peuples du monde qui refuse le grand brassage organisé.)

Au slogan «Bretagne libre et métissé» (slogan qui est tout simplement inexplicable) doit répondre la Bretagne libre et sociale, dans l'Europe libre, sociale et protectionniste !

Monsieur Plenel enfin ; vous avez l'impression, comme toute votre caste journalistique parisienne et bobo, d'être de grands défenseurs de la liberté, d'être les promoteurs d'un 21ème siècle paisible et humain : vous êtes en fait des marchands de guerre. Vous me faites pensez aux marchands d'esclaves africains qui vendaient leur propre peuple aux blancs ou aux arabes par le passé.

Il est enfin fort dommage que vous n'ayez pas vécu au temps où le duel était encore autorisé !

Identitairement

Yann Vallerie


Jean-Louis G.
Jeudi 14 novembre 2024
@Yann LeBleiz

«Ce qui me géne, c'est qu'il me semble que vous connaissez finalement pas si mal l'histoire mais que vous l'adaptez en fonction de votre besoin, ou de votre objectif!»

C'est le cas de tous vos commentaires sur ce site comme c'est le cas de l'ensemble du mouvement nationaliste breton qui d'ailleurs pousse sous le tapis le fait que la Bretagne n'a jamais parler intégralement le breton, qu'il n'y a jamais eu 250000 bretons morts en 14-18, etc.


Jean Landais
Jeudi 14 novembre 2024
@Jean-louis G. «qu'il n'y a jamais eu 250000 bretons morts en 14-18» ce sont les autorités françaises de l'époque qui le disaient , c'est d'ailleurs noté au mémorial de Ste Anne d'Auray ... «la Bretagne n'a jamais parler (sic) intégralement le breton» ben oui tout le monde le sait, il suffit de voir les différentes cartes historiques publiées depuis des décennies sinon plus. Personne ne pousse quoique ce soit sous le tapis , en revanche vous travestissez les choses :=)))

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Jean-Louis G

Cher Jean-Louis, nous pouvons débattre sur l'histoire de Bretagne si vous voulez. Mais, il est un fait que cette histoire ne fait pas parti des manuels scolaires des élèves bretons, et que cette absence est une violation des droits de l'homme que reconnait l'état français en refusant de signer les textes internationnaux et européens en relation.

Quand l'apprentissage de cette histoire sera autorisée (quand les droits de l'homme seront appliqués) et que les bretons auront un minimum de verni à ce niveau, nous pourrons débattre.

Mais je constate depuis quelques temps, que certains opposants à la Bretagne maîtrisent de mieux en mieux le sujet, et en profitent pour impressionner le breton lambda en lui proposant des versions élaborées mais tournées avec une grande abilité pour l'induire en erreur. Profitant là, de son ignorance et de sa crédulité.

Notre chance, c'est que l'histoire de la Bretagne fait parti de l'histoire de l'Europe.

Et là, ce sont bel et bien les 500 millions d'européens qui n'ont aucun souhait de votre leur propre histoire réécrite par quelques mercenaires de la république indivisible!


Ar Vran
Jeudi 14 novembre 2024
@YLB : Bravo

@ Jean-Louis G : vous me decevez : énoncez de meilleures contre-vérités sur la Bretagne que celles que vous avez écrites. C'est petit. Cela fait débutant !Un peu de maturité que diantre ! Il faut absolument faire croire à ces bouseux de bretons que sans la FRANCE, ils ne sont rien...


Nicolas Chaffron
Jeudi 14 novembre 2024
@ Cadoudal : J'ai eu la chance de vivre un certain temps (un temps certain?) en Nouvelle-Zélande. Et les Maoris ont tôt fait de vous adopter. On se sent rapidement comme, eux, «possédés» par la terre, par le vent, par la mer«. C'est peut-être lié à un lointain patrimoine animiste, ou peut-être est-ce lié à mes lectures de Thoreau, Muir, London et compagnie... Toujours est-il que je me suis fait fort d'accueillir les »visiteurs" de ma (notre, désolé) Bretagne de la même manière. Après tout, cette terre ne nous appartient pas. Mais comme nous la connaissons, nous pouvons en partager bien des secrets.
PS : et oui, désolé, j'avais fait long sur le premier message... mais j'étais bêtement en colère contre beaucoup de donneurs de leçons. Du coup, j'avoue avoir fait un peu de même. Personne n'est parfait (dib's)... Too much ado about nothing.

Cadoudal
Jeudi 14 novembre 2024
Ah,Nicolas!Tu es grand!!!C'est vrai que nous sommes de passage,«étrangers et voyageurs sur la terre»...mais,pour le moment ,la bretagne est notre héritage et nous avons le devoir d'y marcher debout!
à Yann Vallerie:
mille fois BRAVO!Tout à fait d'accord!
Que ça fait du bien de lire des propos sensés! même si «politiquement incorrect».(Merci à ABP que je découvre!)Quel bol d'air! On respire!
MERCI!

Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Les Grecs de l'antiquité avait une expression : mêden agan (rien de trop) et condamnaient généralement l'hybris (l'excès, la démesure).

L'ouverture, le metissage, comme absolu, comme la fermeture, l'entre-soi, comme absolu, sont deux hybris qui s'éloignent du «mêden agan», de la juste mesure. (donc le côté fermé du commentaire de Yann Vallerie ne me plaît pas.)

Ce qui est étonnant (ou pas) dans le discours de gauche-en-france, c'est que le metissage est connoté positivement quand le multiculturalisme est connoté négativement.

On aime le metis, à condition qu'il parle français, et sans accent, s'il vous plaît. Si en plus il connaît Racine et Molière par coeur, et sait emailler son discours de citations latines, on atteint le sublime.


alex
Jeudi 14 novembre 2024
Dans un de ses livres (Les Mots Volés), Edwy Plenel parle de son père enseignant aux Antilles, dont la carrière fut brisée par l'Education Nationale parce qu'il avait essayé de défendre la langue créole. Edwy Plenel est donc parfaitement au courant des réalités de la société française sur les questions des cultures dites minoritaires.

Quand au reste, certains «identitaires» postent leurs habituels messages de haine ci-dessus (s'agit-il bien de militants ou plutôt de provocateurs en mission, chargés de décrédibiliser le site ?).

Ils voudraient bien accaparer ce qui ne leur appartient pas, à savoir la Bretagne et sa culture. Qu'ils restent dans leur marigot. Un facho reste un facho, même avec un chapeau rond.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Alex

Qui envoye des messages d«haine» ici?

Qui utilise les termes «haine», «facho», «sectaire», et autre stéréotype qui guillotine sans retour celui qui n'est pas d'accords avec vous...?

Ici, j'ai vu des gens demander du soutien à Edwy, lui qui se dit Breton et de Nantes en plus!

J'ai vu des gens, demander à Edwy d'utiliser sa célébrité pour dénoncer la séparation de la Bretagne, les attaques contre la langue, affirmer le droit à disposer de nous-même...!

Oui, bien sûr qu'Edwy connait très bien le problème, ce n'est en rien un imbécile! Il ne serait pas là où il est si c'était le cas!

Si son père à eux ce courage, il est claire qu'Edwy ne là absolument pas!

Pour la Palestine et pour vendre ses livres OUI, mais pas pour la Bretagne!

C'est son choix, on n'y peut rien... Mais qu'il vienne nous expliquer son ouverture d'esprit en donnant des leçons à l'autochtone «à chapeau rond» (comme vous dites)!

NON, et NON! C'est juste une question d'honnêteté intellectuelle!


Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Il y a bien des groupuscules d'extrème droite qui cherchent à se servir de l'identité bretonne à leur profit (les «Identitaires» ou autres.) Et ils traînent aussi sur ABP ! Sur ce point, Alex a raison.

Il est vrai aussi que le journal numérique (évitons la publcité) d'Edwy Plenel n'a publié aucun article sur les langues minoritiaires en france (il ne s'agit donc pas que de la Bretagne) depuis sa création. Et que ce journal semble être d'une orientation aussi jacobine que l'ensemble de la presse parisienne.

De plus la technique qui consiste à nous renvoyer à la seconde guerre mondiale dès que l'on parle d'émancipation de la Bretagne est une technique pas très honnête (pas honnête du tout, même.)

Il faut être un «nationaliste» français pour disqualifier le droit à un «nationalisme» breton.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Alwenn

Tout à fait d'accord, mais il ne faut pas non plus crier au loup-garou parce qu'il fait nuit!

Jouer à se faire peur est un sport très pratiqué par certaines personnes et c'est regrettable! Peut-être cela aide à se valoriser à bon compte!

D'ailleurs, pourquoi toujours de droite...? L'extrème gauche (bretonne ou autre) n'a rien à envier en matière d'extrèmisme.

Ce sont tous les extrêmes qui ne sont pas souhaitables, et il n'existe pas d'extrèmisme plus fréquentable que d'autres!

L'histoire mondiale récente le démontrer très clairement!

Oui, s'il y a du Nationaliste (dans le mauvais sens du terme), c'est bien en France...

Nous avons tous vu Eva Joly se faire traiter d'étrangère alors qu'elle y vit et travaille depuis 40 ans, une très belle démonstration des vraies valeurs de la République indivible.

Si nos dirigeants républicains pensent cela d'Eva Joly, que doivent-ils penser des Bretons?

D'ailleurs, votre remarque est intéressante sur le fait qu'Edwy (le non sectaire) qui connait bien la problèmatique des peuples et langues minorisés de France (semble-il du fait de son père) ne fait rien sur le sujet!!!!

Même passif, c'est quand même une complicité!

Oui, en France, il existe un extrèmisme terrifiant et c'est du lourd! (Voir tous les textes sur les droits de l'homme non signés par la République....)


Anti-spam : Combien font 1 multiplié par 6 ?