Éducation nationale : contre-réformes destructives et perverses

Interview publié le 28/07/11 15:41 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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L'homme ne mâche pas ses mots : ineptie, glaciation idéologique...

Gilbert Dalgalian n'en est pas à sa première indignation. Il va plus loin qu'Hessel car il en appelle à l'insurrection des pédagogues, à la nécessaire remise en question de la batterie de tests, des évaluations destructrices qui conduisent à des comportements suicidaires d'adolescents et d'adultes. Il en appelle à la conscience des pédagogues, des parents. Pour lui il existe un gouffre entre la recherche pédagogique et ce qui est fait, quotidiennement dans nos écoles françaises.

Angélique del Rey, dans son livre «À l'école des compétences, de l'éducation à la fabrique de l'élève performant» se fait l'écho de la révolte des enseignants québécois suite à une réforme certes plus radicale que la française, mais qui a exactement les mêmes buts. Ils sont entrés en résistance, surtout après la parution en 2000 du livre de Gérard Boutin «L'obsession des compétences». En France, c'est une poignée d'enseignants pour l'instant qui dénoncent, et une grande majorité qui subissent des tests très longs (trois semaines parfois) et qui sanctionnent dès le CE1 une grande partie d'élèves.


À lire en attendant son prochain ouvrage :

- «Enfances plurilingues», Gilbert Dalgalian, L'Harmattan

- «Reconstruire l'éducation ou le désir d'apprendre», Gilbert Dalgalian, Éditions du temps

- «A l'école des compétences», Angélique del Rey, La Découverte


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