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Unser Land rappelle Emmanuel Macron à sa promesse d’un « pacte girondin », qui, dans le cas de l’Alsace, demande prioritairement une politique linguistique novatrice : l’enseignement immersif en alsacien.
Il est loin le temps de la dernière campagne présidentielle, lorsqu’Emmanuel Macron invoquait le rêve girondin d’une France décentralisée, respectueuse des identités régionales ! La
triste mascarade du débat parlementaire sur les compétences du « département Alsace » achève de confirmer le reniement du « pacte » qui devait être conclu avec les régions.
À la médiocrité, Jacqueline Gourault a ajouté l’ignominie. En effet, la ministre de la Cohésion des territoires a déclaré, le 4 avril, devant les sénateurs que « l’enseignement immersif est possible bien sûr dans des écoles privées […], mais pas dans les écoles publiques, car on ne peut pas raisonnablement l’imposer aux parents ». Qu’est-ce que la raison vient faire ici ? La République française a-t-elle été « raisonnable » en pratiquant en Alsace l’immersion en français de tout un peuple germanophone ? Était-il « raisonnable » d’extirper l’allemand de l’école et de la presse ? En quoi serait-il aujourd’hui extravagant, pour rattraper tout le mal qui a été fait, de proposer à tous les parents un enseignement immersif en alsacien, en donnant aux familles non intéressées le choix de laisser leurs enfants dans un enseignement non immersif ?
Un autre mot couperet a été employé par la ministre, moins blessant, mais plus définitif : » inconstitutionnel «. Voilà ce que serait l’enseignement immersif dans les écoles publiques, d’après le Conseil constitutionnel. Jacqueline Gourault oublie, en répétant la position de ce dernier, que 17 écoles publiques du Pays basque Nord mettent en œuvre cet enseignement à titre expérimental. Pourquoi ne pas permettre la même expérimentation en Alsace ? Il est vrai qu’au Pays basque aussi, l’État interdit toute nouvelle ouverture : les surveillants de la prison des peuples renforcent la garde ! Nathalie Loiseau, alors ministre chargée des Affaires européennes, déclarait, en décembre 2017, sur le plateau de France 3 que la ratification de la Charte
européenne des langues régionales et minoritaires était de la »dispersion ". Elle mène aujourd’hui la liste du parti présidentiel aux élections européennes…
Quand on prétend être européen, on ne laisse pas mourir une langue régionale qui est aussi la langue du pays voisin ! Unser Land ne nie pas la responsabilité des Alsaciens eux-mêmes, trop soumis à l’autorité, dans la non-transmission des dialectes germaniques d’Alsace, mais il est un fait que l’État français, notamment par sa politique scolaire, en est le principal responsable.
Les options sont les suivantes : soit l’enseignement immersif peut être développé dans les écoles publiques d’Alsace à titre d’expérimentation ; soit la constitution doit être changée pour permettre cet enseignement.
Unser Land ne se soumettra jamais à l’arbitraire et au carcan d’une France qui interdirait aux Alsaciens de rester des Alsaciens. Mir welle bliewe, wàs mir sin! Nous n’attendrons pas qu’un successeur d’Emmanuel Macron présente, dans 30 ans, des excuses au nom de la République française pour l’ethnocide réalisé en Alsace.
Andrée Munchenbach
Secrétaire générale d'Unser Land
Ce communiqué est paru sur RPS
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