Diwan cherche 150.000 euros pour financer la croissance

Appel publié le 30/11/09 12:10 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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«Diwan : 150.000 € pour financer la croissance»

«NOM : écoles DIWAN - ÂGE : 32 ans, 3.209 enfants et jeunes scolarisés, 341 salariés, 116 postes à temps plein en septembre 2009. 4,32 % de croissance à la dernière rentrée - Budget 2009 : 3.317.000 €. Il manque 150.000 € - 4,5 % du budget !»

Anna-Vari Chapalain, directrice de Diwan à Landerneau, commente ces chiffres.


ABP - Diwan est en pleine croissance, combien d'écoles et collèges nouveaux ont-ils été implantés depuis 5 ans ? Et où ?

Anna-Vari Chapalain - 7 écoles (Louaneg, Plonevez-Moedeg, Kastellin, Ar Meziaer, Lokournan, Rianteg et Savenneg) et un collège à Nantes qui a été installé en 2008, ce qui a entraîné une croissance de 9 % en trois ans.

ABP - Chaque mois, depuis maintenant 32 ans, des préleveurs permettent à Diwan d'exister grâce à un envoi régulier d'argent. Combien sont-ils et surtout, qui sont-ils ?

Anna-Vari Chapalain - Il y a à peu près 3.500 préleveurs qui soutiennent Diwan de façon régulière, entre ceux qui donnent directement à l'association et ceux qui donnent aux écoles directement. Pour que Diwan puisse continuer sereinement sa route, il faudrait atteindre l'objectif de 1.000 nouveaux préleveurs qui pourraient donner 20 euros chaque mois (6,80 euros en fait, une fois enlevés les 13,20 euros des impôts). Mais en attendant, il faut que nous puissions avoir de l'argent pour assurer toutes les charges et tous les salaires avant Noël. C'est difficile de dire qui ils sont car on ne le leur a pas demandé précisément, mais ce que l'on sait, c'est que ce sont des personnes qui habitent en Bretagne et en dehors, et qui sont tous attachés à l'avenir du breton et à sa pratique par les jeunes générations.

ABP - Pourquoi la région ne peut-elle pas aider davantage Diwan ?

Anna-Vari Chapalain - Il faut comprendre que les aides publiques sont soumises à des règles. Nous avons des aides de la Région et des cinq départements, mais ce n'est pas suffisant pour la croissance que nous avons prévue et pour que le breton reste vivant et que les familles puissent choisir une scolarité par immersion pour leurs enfants. S'il y a beaucoup de gens qui répondent à l'appel et qui soutiennent Diwan, cela montre notre force, et la volonté des Bretons de sauver leur langue, et c'est ainsi qu'il nous est plus facile ensuite d'avoir plus d'argent public. Cependant, il est évident que si la Région pouvait avoir la compétence de l'enseignement en breton, les choses seraient beaucoup plus faciles.

ABP - Pourquoi Diwan rencontre-t-il des problèmes d'argent en ce moment ?

Anna-Vari Chapalain - Il faudra trouver 150.000 € avant la fin 2009. C'est en raison de la croissance de la rentrée : puisque le nombre d'enfants et de jeunes scolarisés est en pleine augmentation, nous avons ouvert de nouvelles écoles, où nous avons dû prévoir un deuxième poste très rapidement. Ces nouveaux postes (une école qui ouvre est entièrement à la charge de Diwan pendant cinq ans) représentent 314.000 € du budget 2009. Nous avons réussi cependant à augmenter les produits de 7,2 % quand les charges augmentent de 11,7 % ; cette différence de 4,5 % représente donc 150.000 euros.

ABP - Comment voyez-vous l'avenir ?

Anna-Vari Chapalain- Il est très difficile de répondre à votre question. Ce qui est sûr, c'est que si on continue à créer une école ou deux chaque année, en gardant notre statut, on pourrait alors avoir 60 écoles dans 10 ans et scolariser alors 4.500 élèves au lieu des 3.200 actuellement.


Si vous voulez soutenir Diwan : (voir le site)
Diwan, BP147
29411 Landerne


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