Distro-skol 2019 en Bretagne !
L'Ofis ar Brezhoneg l'écrit : « Il s'agit de la croissance la plus faible de l'histoire de l'enseignement bilingue. » Mais, peut-on encore parler de «croissance» quand on constate :
Ce qui fait que seulement 13 % des élèves du primaire poursuivent des études bilingues jusqu'au Bac et qu'ils sont moins de 200 à le passer chaque année.
Alors qu'en Alsace en Corse ou au Pays Basque nord, l'enseignement bilingue et autres est en pleine croissance et 10 ou 20 fois supérieur à nous !
Il y a des raisons à cette situation catastrophique et sans une nouvelle politique ambitieuse au niveau de la Région, une nouvelle vision tournée vers l'avenir, avec la prise en compte du multilinguisme dès la maternelle comme partout ailleurs et comme le faisait Dihun-Breizh avant sa mort avec un grand succès pour le breton et la mise en place d'un vaste plan de formation des enseignants et de licences enseignement bi et tri lingue dans toutes les universités, il n'y aura pas d'avenir pour nos langues et notre culture.
Texte publié par Breizh ImPacte
■. première approche. Enseignement strictement bilingue breton/français (ou l’inverse, comme on voudra !). Du breton et du français, à parité horaire, de la maternelle au collège, et plus si affinités… Certaines matières sont donc enseignées en breton.
Cette approche, plus ancienne, est celle soutenue par l’Ofis ar Brezhoneg / Office de la langue bretonne.
. deuxième approche .Enseignement multilingue – comprendre breton /anglais/français – selon la méthode du linguiste catalan Artigal (voir article Voir le site
Cette approche, plus récente, a été introduite en Bretagne par Yannig Baron (filière Dihun) qui reste convaincu qu’elle est la clé du succès pour faire passer l’enseignement du breton à la vitesse supérieure, et cela non seulement pour sa valeur technique ou pédagogique, mais tout autant pour son impact en terme d’attractivité. L’anglais, en effet rassure les familles hésitantes.
Il est important de comprendre que le multilinguisme (breton/anglais/français, dans le cas de la Bretagne), pratiqué dans les toutes premières années – dès la maternelle donc -, n’occasionne pas de surcharge mentale, l’enfant se promenant dans trois jardins linguistiques différents qu’il identifie facilement.
Il est important aussi de comprendre, concernant l’apprentissage de l’écriture –la question peut légitimement affleurer - que l’on n’apprend pas trois fois à écrire : ces langues utilisent le même alphabet latin, commun aux langues européennes. L’essentiel du travail d’apprentissage (transcrire une langue à l’écrit) est donc généralisable et transposable à chacune des langues, les spécificités de chaque langue éveillant alors, très tôt, la conscience à la complexité et à la diversité de la réalité humaine.
Le cas de Diwan, filière «immersive» 100% breton (dans sa philosophie), est probablement un peu différent dans son approche. Bien que, dans le secondaire, l’on y pratique aussi l’anglais, et d’autres langues encore. Je ne crois pas exagérer en disant que les élèves Diwan peuvent être considérés comme des «surdoués », sur le plan des langues étrangères (comparativement au niveau hexagonal, lequel est très moyen comme on le sait).
Mod pe vod eo dav reiñ ur chans d’ar brezhoneg, ken brav eo hon yezh. Lemmoc’h e vo spered hon skolidi, skolajidi, liseidi…
Les Corses ont leurs difficultés, principalement l'absence d'une structure équivalente à Diwan.
La Bretagne dispose d'une chance phénoménale avec DIWAN, mais c'est une structure qui nécessite une grand engagement des parents dans une société Républicaine où l'assistance étatique est la règle principale. C'est à dire, que le potentiel pour trouver des parents capables de s'engager à ce niveau est relativement réduit.
De plus, la communication sur les biens faits de l'enseignement immersif est relativement confidentiel : l'intérêt de parler sa propre langue, la capacité à apprendre les autres langues mais aussi pour les sciences et la technique...
Vous voulez que vos enfants parlent réellement Anglais..?
Simple, inscrivez les à DIWAN...!
(Pour mémoire : il existe un débat pour officiellement présentez Diwan comme trilingue : Breton, Anglais, Français... comme étant l'objectif minimal linguistique à acquérir par un enfant breton)
Il y a plusieurs raisons à cela... la première est la nébulosité du mouvement breton et son incapacité à s'exprimer vers les citoyens de manière audible et crédible. Une autre est la volonté de ne pas ''agresser'' ou être perçu par l'état comme une ''menace'' au système éducatif Républicain...
(pour mémoire, une part majeur du financement dont le salaire des professeurs provient de l'état).
Combien de reportages, d'articles, de communication pour présenter DIWAN et ses enseignants?
Diwan reste pour la majorité des Bretons, soit un mythe, soit une image d’Épinal, mais relativement peu une solution envisageable sérieusement pour ses enfants... Et pourtant, la qualité de cet enseignement est tellement supérieure au système français qu'il faut être étrangement câblé pour en priver ses enfants dès le moment où ces qualités sont effectivement connues.
Qui peut croire que des parents, en pleine connaissance puissent refuser à leurs enfants un enseignement aussi bénéfique que celui que propose DIWAN?
DIWAN, c'est la qualité d'une école privée pour riches privilégiés mais ACCESSIBLE à TOUS et GRATUITE... C'est un vrai projet fédératif pour l'avenir de l'enseignement en Bretagne.
Et pourtant, les parents ne se précipitent pas...
Quand est-ce que le mouvement breton va enfin se saisir de cette situation incroyable?
Cet article, clair et simple, paru il y a quelques années dans le quotidien Sud-Ouest, est intéressant, non pas sur le débat pour ou contre l'anglais dès l'entrée en bilingue (de toute façon, l'anglais arrivera plus tard), mais pour l'exposé des observations pédagogiques de M. Artigal.
A galon ganeoc'h holl
Permettez moi de porter une autre vision.
J'ai souvent entendu ce discours sur ''le risque de voir les parents mettre les enfants à DIWAN pour apprendre l'Anglais''...
Je pense que nous avons là, l'un des trait du mouvement breton dans sa difficulté à inscrire la langue bretonne et d'une manière globale la Bretagne dans sa légitimité (hors de la notion de folklore régional).
Dans tous les pays du monde, on apprend l'anglais a des degrés diverses allant jusqu'à un bilinguisme poussé à l'image des pays nordiques et je n'ai jamais entendu un équivalent au discours breton.
Le fait est que DIWAN est de loin le meilleur moyen d'apprendre la langue bretonne (je ne critique pas les écoles bilingues, j'énonce une réalité connue de tous). Et justement, c'est cette maîtrise de la langue bretonne qui facilite l'enseignement de l'anglais (et même du français). J'ai échangé sur ce point avec de nombreux enseignants, pour eux la chose est limpide.
=>Donc la parfaite maîtrise du breton est une condition première à une maîtrise réelle de l'anglais...
Sauf si bien entendu on souhaite limiter cette connaissance à un baragouinage exécrable dont les français se sont fait un trait de leur identité.
L'autre point est que partout où je me déplace en Europe/dans le monde, les gens sont particulièrement fiers de parler leur langue même et surtout quand elle n'est pas officielle ou du moins d'un usage moindre au sein de leur Etat-Nation (je ne donne pas d'exemple, c'est une quasi généralité). Pour les gens (dans le monde), connaitre et parler sa langue veut dire que l'on existe, que l'on a une identité, c'est aussi s'inscrire dans la diversité mondiale.
Nous les Bretons avons une attitude totalement inversée... La langue bretonne se servirait à rien dans un contexte d'ouverture au monde...
Or de mon expérience de vie, pour être réellement ''ouvert sur le monde'' il faut 3 éléments indispensables :
1) être en capacité de s'exprimer avec les autres peuples, c'est là qu'une parfaite maîtrise de l'anglais est incontournable...
2) être capable de se présenter comme un membre de cette communauté mondiale, c'est à dire d'avoir sa place en démontrant la spécificité que l'on apporte à l'édifice global, c'est là que la maîtrise du breton est incontournable (combien de personnes rencontrées j'ai déçus en suscitant l'incompréhension parce qu'en tant que breton/celte, je devais avouer que je ne connaissais pas ma langue... une langue ancienne qui remonte profondes origines de l'Europe... En clair : je ne tenais pas mon rang)
3) est décrit plus loin..
Bien sûr, ne pas connaître sa langue et baragouiner tristement l'anglais suffit si on veut apparaître comme un extra-terrestre aux yeux du monde en se persuadant que pour avoir une relation de qualité avec ce "monde'', il suffit... : de s'afficher ''progressiste'', de lire les communiqués AFP recopiés par les médias français et de voyager grâce à Club-Med... (en gros, se comporter comme des Français moyens issus d'une région périphérique).
De plus une parfaite maîtrise de l'anglais permet une réelle ouverture aux autres pays celtes (dont c'est la langue première d'usage), mais aussi au monde présenté comme anglo-saxon... qui pour beaucoup emprunte à la culture et à l'identité bretonne (et oui, avant d'être l'Angleterre, c'était la Bretagne... et c'est d'ailleurs toujours la Grande-Bretagne).
Je considère que les futurs bretons continentaux doivent maîtriser parfaitement leur langue (le breton, ou gallo), l'anglais (langue international et première dans les pays celtes), le français car c'est notre réalité présente mais aussi une langue internationale.
Si à ces 3 langues parfaitement maîtrisés, nous rajoutons une 4ème (ce qui sera simple) cela donne aux Bretons une dimension internationale que les Français sont incapables de rivaliser.
Ceci dit : Les jeunes sortant de Diwan sont déjà très appréciés pour leur maîtrise de l'anglais... et pour ce que j'en sais, c'est un facteur important d'expatriation... preuve de l'échec actuel (mais peu en parle, c'est tabou). Pour moi, la racine de cet échec tient à la 3ème variable indispensable : l'enseignement culturel/identitaire (actuellement absent où à peine sous-poudré, suffit d'évoquer Halloween à nos élèves de terminal pour comprendre...)...
Et oui, on ne peut faire des Bretons uniquement par la langue et le biniou/festnoz, en limitant comme nous le faisons la transmission de l'enseignement de l'histoire et des traditions (la Bretagne étant une ancienne nation européenne et non une simple région de France). Sur cette enseignement, il est clair que nos écoles sont très éloignées des standards connus hors des frontières de la République, par notre ignorance de nous-même nous ne tenons pas notre rang au sein des peuples/nations de ce monde.
Cet enseignement vient donc en complément incontournable de la maîtrise des 2 autres langues bretonne et anglaise. Et c'est à cette condition que nous aurons enfin des Bretons et un avenir pour notre pays.
Le plus étrange, c'est qu'il ne faut pas grand chose à l'enseignement DIWAN pour atteindre cette dimension : un peu de ''faire savoir'' et un peu d'ambition à l'égal des autres peuples de ce monde (le fameux ''tenir notre rang'')...
Faudrait vraiment être à l'ouest pour ne pas offrir à ses enfants un tel enseignement ''à la bretonne''!
J'espère que ma vision aura apporté de l'eau à ce débat.
A mon tour d'apporter un _bref_ éclairage.
Sympatisant sincère et défenseur convaincu de la cause bretonne dans son ensemble, j'ai toujours voulu inscrire la langue bretonne dans ma vie .
Aujourd'hui, le constat est quelque peu amer.
De mon cas personnel, je dirai simplement qu'entre cours du soir, et cours à distance... le résultat est que je ne pratique pas la langue faute... d'interlocuteur. Ce n'est qu'au DAB que je peux choisir de faire mes opérations en breton.
Et une langue qu'on ne pratique pas, se perd.
Alors oui, j'aimerais pouvoir aller à la Mairie de mon petit village, et être ne serait-ce qu'accueilli en breton. J'aimerais pouvoir appeler les services publics et être accueilli en breton. Pour avoir travaillé longtemps dans les standards téléphoniques, je peux vous assurer qu'il est très rare d'avoir ne serait-ce qu'un message de répondeur téléphonique en breton dans les mairies par exemple; pourtant le coût de ces prestations (création du texte en breton) est dérisoire (de l'ordre de 100€); J'ai même été amené à le faire personnellement pour le Parc d'Armorique alors que cela ne relevait pas de ma fonction ....
Pour le coup... oui... il s'agit d'un manque évident de volonté politique. La langue bretonne est alors un alibi électoral...
Une petite précision: j'ai eu des profs nullissimes en anglais durant tte ma scolarité; pourtant je suis, sinon fluent, au moins tout à fait à l'aise en anglais (je l'ai pratiqué comme langue de travail pendant qques années).
Donc ce n'est pas une question d'enseignement... mais de pratique.
Parlons un peu de mes enfants...
A mon retour en Bretagne (à Nantes), nous avons scolarisés nos enfants (ils avaient alors 2-3 ans) en filière bilingue). Ils ont tous les deux suivis le cursus complet maternelle-primaire...
Bilan: aucun des deux ne parle breton; c'est-à-dire qu'aucun des deux n'est capable de suivre une conversation en breton, d'avoir un dialogue avec un bretonnant (durée maximale d'1-2 minutes, après quoi le dialogue s'éteint). Expérience faite avec une locutrice (bretonnante de naissance) près de Tréguier pendant des vacances d'été.
Pour le coup, on ne peut pas vraiment s'en prendre à une volonté politique; il y a clairement un problème de méthode....
Noz vat deoc'h
Youenn
Pour ce qui est de la qualité de l'enseignement je rappelle que, du coup, 95 % des élèves de CM2 poursuivaient leurs études en 6e et que les classes du collège étaient pleines. Les élèves n'avait plus de cours d'anglais mais une matière dans cette langue dès la 6e. Quand au breton ils avaient de 10 à 12 heures chaque semaine. Un record en Bretagne.. Les résultats scolaires comparés furent étudiés scientifiquement par des spécialistes comme Gilbert DALGALIAN et étaient excellents.
Depuis que la Région et l'enseignement catholique de cette époque ont cassé cette dynamique, on voit le résultat. Le nombre des élèves du collège concerné est passé de 85 à 45. L'école de Theix qui avait inauguré ce processus est passé de 185 à 95 élèves... C'est le cas de bien d'autres qui ont
même fermé.
Qui peut croire que le breton en sort vainqueur? Les Ikastolas du Pays Basque sud qui avait co-produit le matériel pédagogique avec Dihun et l'aide de l'Europe et obtenu les premiers prix pour lui tant à Paris qu'à Londres seraient des imbéciles? Les élèves seraient moins bons avec 30 minutes d'anglais par jour adaptées à leur compétence alors que maintenant cela est fait n'importe comment?
Pour ma part j'ai rencontré au moins quatre directeurs d'école Diwan qui m'ont dit que si Diwan avait accepté de faire comme les ikastolas, ses éleves seraient deux fois plus nombreux aujourd'hui.
je rappelle aussi que le 14 mai 2011 la Conseil Culturel de Bretagne, après une année de travail regroupant toutes les associations d'enseignement du breton sous la présidence de Jean Pierre ANGOUJARD, professeur à l'université de Nantes, avait voté ce projet par 44 voix pour et 8 abstentions. Pourquoi donc la Région l'a-t-elle enterré ?
Tant que les quelques personnes qui en Bretagne décident de tout pour tous ne voudront pas comprendre que le monde a changé, les langues de Bretagne n'auront aucun avenir possible. Que les élèves viennent dans nos écoles pour le breton, le gallo, le bilinguisme, le trilinguisme, la nourriture bio, la proximité, car leur voisin y va ou que la directeur est sympa... quelle importance ? N'est ce pas le résultat qui compte ?
Yannig BARON annig
Je retiens davantage le dernier commentaire, de Youenn Pibot qui ne comporte pas les éternels vœux pieux qui semblent appeler dans une attente « mystique »,donc naïve, à une résolution miraculeuse mais qui ne pourrait se réaliser, se matérialiser que par la volonté (la grâce ?) d’un étranger proche ? C’est-à-dire de… Paris !
Diwan ! Des professionnels ? Devenir des professionnels c’est exercer une profession réglementée, rémunérée qui permet d’organiser sa vie financière, sociale et familiale etc ! C’est se soumettre, à un système ou patron et entreprise ; à celui qui règlemente, impose, organise et dont dépend le salaire !
L’acceptation des conditions de l’employeur ne permet plus (en général) un engagement fondamentalement contraire à cette organisation. Les ailes des aigles sont rognées, le faucon est encapuchonné, l’un tend ses ailes à la taille, l’autre le cou pour l’aveuglement !
Ce qui change la nature, les objectifs, l’intensité et l’efficacité de «l’engagement militant » de l’Homme libre, d’un peuple libre. Continuer à le clamer par celui qui est mis en situation de se penser dans des contradictions au travers desquelles il finit rapidement par ne plus jouer qu’une comédie de militant, ne doit pas duper. Bien entendu les prétendues stratégies de perdants, les prétextes, les finasseries intellectuelles n’y changeront rien.
Ce marché de dupes se perpétue d’autant plus facilement mais toujours inefficace pour le véritable combat, lorsque ses principes militants affaiblis sont sous la perfusion de parents ayant des motivations, et intérêts satisfaits par ce qui est en place, et que le système employeur n’est pas vraiment remis en question par le couple professionnels/parents-familles.
Lorsque son patron est le Diable, quelle que soit la longueur du manche de la fourchette celle-ci n’a plus aucune importance, elle n’offre aucune sécurité. À un moment la dimension dudit manche devient telle qu’il est difficile de piquer ce qui serait nécessaire ? Impossible donc de se nourrir convenablement.
Accepter un contrat avec le diable c’est dîner avec lui, à ses conditions ! Il n’y a plus de combat que servitude etn parfois servilités. Les décennies de ce casse-croûte diabolique, n’auront eu aucun effet positif sur la situation globale des Bretons, donc de la Bretagne. Le peuple qui ne biberonne plus à sa source depuis longtemps, ne leur est plus d’un grand soutient
Les professionnels n’ignorent pas le dilemme, ne peuvent l’ignorer, et plus de trente années d’acceptation, les disqualifient chaque jour un peu plus. Et le temps c’est ce qui nous le plus, de plus en plus.
Je me demande si la langue bretonne avec les modes de défense choisis, n’est pas devenue l’artifice qui fait oublier tout le reste. Le petit cheval de bois des élections ! Sur lequel l’on se balance un moment.
Notamment le torero qui tient l’épée de la mise à mort dans une main et dans l’autre , la fourchette au très long manche offerte! À tous!
Votre expérience est à mieux faire connaître et à valoriser,
Le problème c'est que le mouvement breton évoque en permanence la ''défense de la langue'' en occultant (volontairement ou pas, c'est un autre débat) l'objectif et les ambitions (souvent sous le couvert de ne pas provoquer l'état jacobin dont l'enseignement est l'un des piliers de son idéologie d'état-nation depuis Jean-Jaurès et la création de l'EN...).
=>Réaliser l'enseignement d'une matière en anglais (hors du cours d'anglais) EXISTE actuellement à DIWAN (collège et lycée).
=>Mais qui en a entendu parler??? (même chez les parents d'élèves, en tout cas le mouvement breton ne s'en fait JAMAIS l'écho...)
Autre point à soulever, il existe chez DIWAN une crainte à ne pouvoir recruter des professeurs d'une qualité pédagogique et d'une implication volontaire de niveau égal à l'existant. En clair, comment gérer une croissance sans s'affaisser qualitativement. En effet, nombre de professeurs d'anglais sont natifs (c'est à dire que l'anglais est leur langue de naissance). Or des professeurs de langues maternelles disposent d'un usage de la langue qui correspond au besoin des jeunes, ce qui est difficilement le cas avec un professeur ayant appris l'anglais de manière exclusivement académique à l'école/université ou le breton en formation accélérée d'un 1 an.
Car enseigner une langue n'est en rien comparable à enseigner une science, ce n'est pas une matière académique, c'est une matière vivante et sociale.
Une autre préoccupation propre à DIWAN, est le fait que gérer un réseau sur la base de parents d'élèves bénévoles atteint probablement sa limite (surtout quand la part principale de l'important effort fourni par les parents est focalisé sur la recherche de financement et la mobilisation face aux freins étatiques auquel s'ajoute le double langage des élus bretons).
De plus, les interlocuteurs privilégiés (et appréciés) sur ces sujets d'enseignement sont les élus jacobins et notamment les élus socialistes (le PS français malgré son jacobinisme structurel, est le vrai et unique parti politique du mouvement breton avec son pis-aller EELV).
Les milliers de Bretons (les parents d'élèves, les participants aux associations), pour ne parler que du culturel, ne représentent aucun poids politique (cette population est un ''marché'' mou/captif et capté).
Or Catalans comme Basques ne misent pas sur le Parti Populaire ou les Socialistes Espagnols pour faire avancer les dossiers dans leurs pays respectifs, du fait leur dynamique d'esprit est bien différente.
Ben oui, cela fait 40 ans que le mouvement breton vote massivement pour les jacobins et tout particulièrement les Ultra-Jacobins, c'est à dire le Parti Socialiste Français.
A cela rien d'agressif ou de mal disant mais un constat d'une réalité :
L'UDB connu pour avoir été le grand acteur de cette démarche et qui depuis la chute du Parti Socialiste Français jurait à qui voulait l'entendre que ''plus jamais'', ils ''avaient compris'', vient de faire une rechute monumentale en se mettant aux services de l'équipe des socialistes français de la Maire de Nantes (pourtant bien connu pour leur jacobinisme)...
La conséquence de cette démarche est qu'une offre politique bretonne ''professionnalisée'' (c'est à dire maitrisant les dossiers, disposant de réseaux et de moyen financiers) n'a jamais pu voir le jour, et plus grave l'idée politique bretonne a été totalement discréditée auprès des citoyens bretons voir même au sein de militants.
Plus que le jacobinisme, plus que nos élus, ces sont bien les militants qui achèvent la Bretagne.... par une démarche du ''en même temps''...
...en même temps militants bretons ET en même temps fidèles parmi les fidèles du jacobinisme...
Reste que le déni de cette réalité est probablement la plus grande force du mouvement breton...
Une chose est absolument sûre : rien n'avancera tant que notre fonctionnement mental sera construit sur ce schéma...