Né en 1936 à Louannec (Côtes d'Armor), ce journaliste et écrivain fut chargé de la page Bretagne du quotidien Ouest-France de 1970 à 1995. En tant que envoyé spécial, il a, entre autres, couvert le FLB, Diwan, le naufrage de l'Amoco Cadiz et l’insurrection contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff. Marées noires et centrales nucléaires. Ses reportages l’ont tout naturellement porté à s’intéresser aux questions environnementales. Après Ouest-France, il a tenu une chronique Journal de campagne sur le site de l’ABP
Passionné aussi de potager bio, il avait intégré dans son quotidien ses convictions sur la protection de la nature. Il a mis en pratique les méthodes alternatives de jardinage comme la [[permaculture]]. Grâce à son livre Au Jardin Citoyen, publié en 2011, il est l'un des cinq lauréats du concours «Jardiner autrement», organisé par la Société Nationale d'Horticulture Française (2014). Ce concours encourage les démarches globales de jardinage responsable, sans usage de pesticides.
À l'ABP, il a fait partie de l'équipe de pilotage, et donnait son avis sur les sujets d'actualité, sur la façon de traiter l'information, la déontologie du métier de journaliste. Son sourire et sa bonne humeur étaient légendaires, il recevait dans sa petite maison près de Quimper de nombreux jardiniers, et des copains du monde entier. Fin mangeur, fin buveur, c'était aussi un bricoleur de première, inventeur d'outils de jardinage en tous genres, il pouvait parler des heures de son métier de jardinier, du sol, des insectes, des graines, dans sa serre fabriquée par lui avec des fenêtres récupérées. Il n'hésitait pas à rire de ses gaffes (sa mare de poissons rouge alimentant le jardin, il avait une fois oublié d'arrêter le tuyau, et les poissons s'étaient retrouvé le ventre à l'air sur les salades !). Précurseur pour la défense des langues minoritaires et de l'environnement, il sillonnait la Bretagne à la recherche de sujets originaux et bien souvent, il partait d'un grand éclat de rire : «moi, j'écris pour le lecteur d'Ouest France, pas de mots compliqués, s'il vous plaît, juste les choses importantes ! ». C'était un journaliste à l'écoute des gens, un copain, mais aussi un farouche défenseur des minorités et de la liberté de la presse. Tu nous manqueras, Jean-Charles, bienvenue au paradis des Bretons et des Latinos, car ton père était un Perazzi, et tu adorais la musique des Andes que tu savais jouer !