Disparition de René Le Berre, le New York Times et le Washington Post en parlent mais rien dans la

Dépêche publié le 22/12/10 1:22 dans Nécrologie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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photo IRD (Institut de recherche pour le développement)

René Le Berre est décédé le 6 décembre à L'Aiguillon-sur-Mer en Vendée. Il avait 78 ans. Le New York Times, le Washington Post, le Huffington Post aux États-Unis ainsi que The Telegraph en Grande-Bretagne ont rapporté son décès accompagné de biographies élogieuses. ABP est en France le seul média à avoir signalé son décès.

Né à Quimper le 3 mars 1932, le docteur René Le Berre avait fait ses études à Rennes, puis des études d'entomologie médicale à l'Institut Pasteur à Paris, recevant son doctorat de l'Université d'Orsay. Il travaillait à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), se rendant régulièrement en Afrique pendant 30 ans. Le docteur Le Berre est à l'initiative du programme d'éradication de la «[[cécité des rivières]]», ou Onchocerciasis, une maladie, propagée par un parasite des mouches noires, qu'il a combattue dans une dizaine de pays au coût total de presque un demi milliard de dollars et sur une durée de 28 ans, de 1974 à 2002.

Il aurait sauvé la vue à 600.000 personnes. En tout, 13 millions d'enfants nés depuis l'existence du programme ont échappé au risque de cécité dû à l'onchocercose et 15 millions d'hectares de terres cultivables ont été récupérées, permettant de nourrir 10 millions de personnes. Ce programme, qui a abouti à l’élimination de l’onchocercose en tant que problème de santé publique, se poursuit encore, 36 ans plus tard, dans 30 pays d’Afrique intertropicale.

Pour financer l'OCP (Onchocerciasis Control Program), il avait réussi en 1972 à convaincre Robert Mc Namara, président de la Banque mondiale. D'après le site de l'Institut de recherche et de développement, René Le Berre était aussi un entraîneur d’hommes sur le terrain et un chef de file scientifique. Il a dirigé et suscité de nombreux travaux universitaires, et formé plusieurs générations de techniciens, dans de nombreux pays.

Philippe Argouarch


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