Disparition de Bernard Le Nail

Dépêche publié le 5/01/10 19:21 dans People par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Bernard Le Nail en dédicace à la librairie Encre de Bretagne à Rennes en juin 2009.
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Bernard Le Nail au sommet du Citlatepetl (Mexique 1972).
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Avec la disparition de Bernard Le Nail, c'est une partie de la mémoire collective de la Bretagne qui disparaît.

Bernard Le Nail avait en effet accumulé une érudition considérable de la Bretagne et de ses habitants passés ou présents. Ses connaissances de la «matière de Bretagne» étaient encyclopédiques. Il n'y avait pas un Breton qui compte qu'il n'ait pas croisé ou promu en fouillant les archives et les bibliothèques. Sa passion était de ressusciter des personnages glorieux en leur temps mais méconnus de nos contemporains. Des Bretons partis au bout du monde et aux destins étonnants et atypiques comme [[René Madec]] aux Indes ou les Limantour au Mexique, ou encore des explorateurs et grands marins comme Saint Aloüarn, découvreur de l'Australie, François Guillemot devenu amiral en Russie.

Il avait d'ailleurs publié ou participé à de nombreux ouvrages de compilation et à des dictionnaires comme 500 Bretons à connaître, Guide Bleu Bretagne, Guides Gallimard Bretagne, l'Almanach de la Bretagne, Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne. Les Noms de lieux bretons, un ouvrage qui répertorie la toponymie laissée par les Bretons à travers le monde. Son dernier ouvrage Dictionnaire biographique de la Loire-Atlantique va bientôt sortir en librairie.

Doué d'une capacité de travail extraordinaire, Bernard Le Nail pouvait écrire plusieurs livres à la fois tout en rédigeant des nécrologies et révisant des manuscrits pour sa maison d'édition. Certains de ses amis ont reporté que le dessus de son bureau avait été creusé par son poignet droit tant il avait écrit ou corrigé de manuscrits. En plus de cela, il trouvait encore du temps pour courir de foires en salons du livre, de Carhaix à Versailles, de Saint-Malo à Guérande, et même parfois jusqu'à la foire du livre de Francfort. C'est de ces stands qu'il avait tissé un immense réseau social d'amis de la Bretagne.

Bernard était aussi journaliste. Il contribuait à des magazines et avait publié 250 articles sur le site de l'Agence Bretagne Presse dont certains furent des phares comme celui-ci écrit en 2005 sur les éoliennes à son retour d'un voyage au Danemark (voir le site) .

Au niveau international, Bernard Le Nail fut de 1981 à 1998, secrétaire général du Comité Bretagne-Galice. Il assistait aussi tous les ans au [[Congrès Celtique]] et était devenu à ce titre un ambassadeur officieux de la Bretagne auprès de pays comme le Pays de Galles, du moins pour tout ce qui touchait le culturel.

Ce grand promoteur de la Bretagne n'était pas indépendantiste. Catholique pratiquant, il se situait au centre gauche dans la tradition de la démocratie chrétienne bretonne. Bien que connu pour sa modération de ton, il était de longue date un fervent partisan de la réunification administrative de la Bretagne et de la langue bretonne.

En 2009 il s'est vu décerner le prix de l'Académie des sciences d'Outre-Mer. Il avait toujours refusé le [[Collier de l'hermine]] . Par modestie.

Bernard Le Nail est décédé des suites d'une rupture d'anévrisme survenue la veille de Noël. Il laisse trois enfants dont l'aînée n'a que 18 ans. Ses obsèques seront célébrées vendredi, à 14 heures, en l'église Saint-Clément, à Rennes


Bibliographie : 

Le décollage de l’économie irlandaise. Mémoire de quatrième année de sciences économiques, 1968 ;

Radiographies financières d’entreprises de Loire-Atlantique. Nantes, Chambre de commerce et d’industrie, 1975, 300 p. ;

Guide annuaire culturel de Loire-Atlantique. Nantes, Centre nantais de culture celtique, 1980 ;

Participation à l’ouvrage collectif La Bretagne, sous la direction de Yann Brekilien. Paris, Éditions d’organisation, 1982, (chapitre sur les questions d’énergie en Bretagne) ;

Bretagne, pays de mer, en collaboration avec Philippe Plisson (photographie). Paris, Hachette, 1993 ;

Participation importante à la conception et à la rédaction de l’ouvrage collectif Les Bretons au-delà des mers. Explorateurs et grands voyageurs. Quimper, éd. Nouvelles du Finistère, 1996 ;

Explorateurs et grands voyageurs bretons éditions Gisserot, 1998, (dictionnaire biographique) ;

Participation à l’ouvrage collectif L’Espoir breton du XXIe siècle. La Bretagne en âge de réveil. Spézet, Coop Breizh, 1998, (chapitre sur la culture) ;

Dictionnaire des romanciers de Bretagne en collaboration avec Jacqueline Le Nail. Gourin, Ed. Keltia Graphic, 1999, 360 p. ;

Dictionnaire des auteurs de jeunesse de Bretagne en collaboration avec Jacqueline Le Nail, préface de François Caradec. Gourin, Keltia Graphic, 2001, 360 p. ;

Noms de lieux bretons à travers le monde . Rennes, Les Portes du large, 2002, 239 p. ;

L'Almanach de la Bretagne. Larousse, 2003, 384 p. ;

Pays de Vitré. Hommes et femmes remarquables, en collaboration avec Jacqueline Le Nail. Rennes, Les Portes du large, 2004, 240 p. ;

— Participation à l'ouvrage collectif 321 Malouins. Dictionnaire biographique. Sous la dir. de Jean-Loup Avril. Rennes, Les Portes du large, 2004, 288 p. ;

Des Bretons au Mexique. Rennes, Les Portes du large, 2009, 240 p.


Livres «édités» par Bernard Le Nail (préface, notes, annexes, etc.) :

Un mandarin breton au service du roi de Cochinchine. Jean-Baptiste Chaigneau et sa famille, par André Salles. Rennes, Les Portes du large, 2006 ;

Mémoires secrets d'un Breton à la cour de Russie sous Pierre le Grand, attribués à François Guillemot. Rennes, Les Portes du large, 2006.


À paraître prochainement :

Des Bretons en Russie et des Russes en Bretagne. Rennes, Les Portes du Large (annoncé dans Des Bretons au Mexique) ;

Dictionnaire biographique de Loire-Atlantique. Rennes, Les Portes du Large.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Patrice Maillard
Vendredi 15 novembre 2024
Disparition d'un grand humaniste Breton que tous ceux qui l'on cotoyé ont apprécié. Sa passion de la culture et de l'histoire de Bretagne, il la communiquait à tous ses interlocuteurs. Nous pensons très fort à son épouse et ses enfants.

JY Le Touze
Vendredi 15 novembre 2024
Ce fut une période passionnante de ma vie que de travailler aux côtés de Bernard en tant que directeur-adjoint de l'Institut.

En premier lieu, mes pensées vont à sa famille, à sa femme et à ses enfants.

La disparition de Bernard Le Nail est une immense perte pour la Bretagne et la culture bretonne en particulier.

Militant infatigable de la Bretagne que ce soit pour son développement économique ou sa réunification, Bernard, en tant que directeur de l'Institut Culturel, a été l'un des principaux moteurs du dynamisme culturel breton depuis

les années 80. Sa connaissance de la matière bretonne était véritablement encyclopédique et il y puisait ce qui, je crois, nourrissait son engagement de tous les jours pour son pays, la Bretagne, et son ambition de voir le peuple breton retrouver l'ensemble de ses droits.


Erwan Le Roux
Vendredi 15 novembre 2024
Comme beaucoup d'éditeurs de la région, Bernard Le Nail était un ami de la librairie. Le 28 novembre dernier, il était venu à Ploemeur présenter son dernier livre «Des Bretons au Mexique». Il nous avait fait un brilant exposé de la société mexicaine d'hier mais aussi contemporaine. Pays qu'il aimait profondément. Nous garderons de lui le souvenir d'un homme cordial, érudit et passionné. Erwan Le Roux Librairie Sillage Ploemeur

Jean-Jacques Monnier
Vendredi 15 novembre 2024
Je suis encore sous le choc, comme nous tous. Avec Bernard, nous avions des années de compagnonnage intellectuel et culturel pour la cause des Bretons (deux décennies et demi!).

Nous avions depuis longtemps des projets d'édition en commun (notamment un livre sur les personnalités du Trégor). Il m'avait beaucoup aidé pour le livre«' Résistance et conscience bretonne», qu'il avait défendu contre des attaques ignobles.Il apportait d'ailleurs son aide à de très nombreux travaux, sans jamais ménager son temps et son énergie.

La bassesse et l'ignominie de certains lui ont fait beaucoup de mal. Quand on est Breton conscient, il faut s'indigner presque chaque jour d'attaques injustifiées, de mépris, d'ostracisme dans la France, décidément perpétuelle (sinon éternelle).

Combien d'informations exclusives a-t-il pu relayer dans différents journaux ou cercles?

Le dernier mail reçu de lui a été expédié le 22 décembre 2009 à 23h30. Il concernait le décès de M. Raymond de Sagazan.

Je partageais son humanisme. Son enthousiasme et ses indignations étaient communicatives. Et quelle générosité sans limite!!! eT QUELLE CULTURE exceptionnelle toujours partagée. Peut-être a-t-il payé ses efforts constants et généreux. L'énorme essor du livre en Bretagne dans les années 80 et 90 lui doit beaucoup. La bretagne est univers! Bernard y a beaucoup contribué.


Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Je vous livre telle quelle la réponse que m'avait faite,... à moi, obscur militant de base qu'il ne connaissait même pas...Bernard Le Nail, et que je n'ai pu m'empécher de communiquer à Paul Loret, actuel Président de Bretagne Réunie, en octobre 2008. Je pense que ses propos résument à eux seuls l'exceptionnelle compétence, la puissance de travail et les qualités humaines de cet homme hors du commun. «Paul

Je t'avais promis de t'envoyer la réponse de Bernard Le Nail à mes propos vantant son oeuvre et son combat indéfectible pour la Bretagne.

La voici, elle est pleine de sagesse et d'humilité, elle date de mi-septembre 2008.

»Merci pour votre message sympathique, cher compatriote ! Il est encourageant de savoir que le temps et le travail consacrés à la cause bretonne ne sont pas inutiles; à la fin de certaines journées, je m'interroge parfois sur l'intérêt de certains efforts. Ceci étant dit, je ne suis certainement pas un personnage important et je ne mérite pas de respect particulier. J'ai bien conscience de mes limites et de mes faiblesses. J'aime écrire, mais il y a beaucoup d'autres acteurs du combat breton qui ne s'expriment guère par la plume et par le verbe et qui ont infiniment plus de mérite, de courage et d'efficacité. De toutes façons, nous ne sommes pas engagés dans une compétition entre personnes, mais dans un vaste combat collectif et, ce que je trouve vraiment magnifique, ce sont les qualités humaines de beaucoup de ceux qui œuvrent pour la Bretagne, un peu partout, dans leurs domaines, hommes et femmes de tous âges, de sensibilités politiques et philosophiques très diverses, humblement... Il y a chez beaucoup d'entre eux un réel humanisme et beaucoup de générosité; souvent ils ont sacrifié à la cause bretonne des perspectives de brillante carrière ou d'enrichissement personnel pour animer des associations, faire vivre un journal, enseigner le breton, la musique, la danse, l'histoire de Bretagne... défendre l'environnement, le patrimoine, l'unité du territoire breton... Bien sûr, il y a aussi quelques hurluberlus, quelques fanatiques et quelques esprits étroits, mais ils me semblent relativement peu nombreux. Pour ces raisons, même si les choses n'avancent pas aussi vite que nous le voudrions, j'ai la conviction que la Bretagne est indestructible. Des vieux militants disparaissent, mais d'autres, jeunes et moins jeunes, continuent chaque année à découvrir la Bretagne et à s'engager pour elle. Puissions nous être très nombreux samedi prochain à Nantes ! De tout cœur avec vous, Bernard Le Nail«

Le 14 sept. 08, à 06:57, mprigent [at] xxxx a écrit :

> > > Reactions de PRIGENT Michel concernant votre article intitulé : > > Voir le site > > > > Simone Weil avait tout compris ....quelle lucidité et quelle audace. > Vous avez fort bien décrit ce personnage exceptionnel, Mr Le Nail. > MP > PS: J'enrage de constater que, bien qu'en retraite, mes journées sont > trop courtes pour lire les bouquins de vies hors normes que vous > édités et que j'affectionne........»

A l'heure de sa disparition, cette profession de foi retenti comme un testament adressé à tous les militants de la Bretagne... Bernard...nous ne t'oublierons pas.

Je suis effondré...


Annie Leroux
Vendredi 15 novembre 2024
Ayant reçu Bernard Le Nail en séance de dédicaces à la librairie, je garderai le souvenir d'un homme respectueux et discret malgré son érudition.

Suite à son passage chez moi, il m'avait adressé très gentiment un message de remerciement pour l'accueil et de félicitations quant à mon travail. Touchée par un tel hommage de la part de ce grand Monsieur, j'ai transmis à tous mes collègues, humbles libraires engagés, ses mots d'encouragement.

Annie Leroux, Librairie Gweladenn de Saint-Nazaire


Michel Germain
Vendredi 15 novembre 2024
Perte d'un ami du Club de Bretagne :

Bernard le Nail

Bernard Le Nail s'en est allé, au détour de l'année, le 5 janvier 2010, des suites d'un accident vasculaire cérébral. Sa disparition nous affecte car il était un ami du Club de Bretagne, au sens profond du terme. Il restera dans notre mémoire comme un honnête homme, au sens du XVIIème siècle, qui concilie les exigences de la vie et celles de la pensée. Il était curieux de tout mais jamais de façon superficielle, soucieux de comprendre, attaché à ses racines, engagé dans les causes en lesquelles il croyait. Son érudition s'accompagnait d'une grande humilité qui forçait le respect.

Le 14 mai 2009, il était venu au Club de Bretagne nous entretenir de son dernier ouvrage « Bretons au Mexique », publié cette même année. De façon régulière, il nous entretenait de façon discrète de ses coups de cœur, de ses découvertes, des auteurs qu'il nous suggérait d'inviter pour les entendre. Son amitié était fidèle, permanente et attentionnée.

Militant de la cause Bretonne, il n'était pas dogmatique. Il avait la tranquille assurance de ceux dont la vie est éclairée par des certitudes. Le rayonnement de la Bretagne, la permanence de son histoire, l'ancrage de sa réalité économique et géographique dans le monde d'aujourd'hui figuraient au cœur de son engagement. Voyageur de la pensée, il s'était rendu dans de nombreux pays, curieux de s'ouvrir aux autres, de découvrir le vaste monde, à l'instar des aventuriers bretons qu'il affectionnait.

En 1998 paraissaient ses deux ouvrages « Bretagne : Pays de mer - Le Patrimoine maritime breton » et « Explorateurs et grands voyageurs bretons ». Suivirent notamment « Noms de lieux bretons : A travers le monde » en 2001 et « Almanach de la Bretagne » en 2003.

Nous avons fait connaissance au milieu des années 1970, à Nantes. A distance, j'ai suivi avec intérêt son parcours au service de ses idées, des choses en lesquelles il croyait. Il fut le directeur de l'Institut culturel de Bretagne, à Rennes, de 1983 à 2000. La création des éditions Les portes du large, en 2001, concrétisa la passion qu'il voue de tout temps aux livres. Elle s'est traduite par la multiplicité de ses contributions à des revues de toute sorte, à des ouvrages variés.

Avec son épouse Jacqueline, il publia en 2002 le Dictionnaire des romanciers de Bretagne, ainsi que le Dictionnaire des auteurs de jeunesse de Bretagne. Deux ans plus tard parut aussi sous leurs deux signatures « Pays de Vitré : Hommes et femmes remarquables ».

Son amitié nous manque déjà, même si son souvenir nous accompagne. Nos pensées amicales vont vers Jacqueline, son épouse, ainsi que vers Mari, Donasian et Aziliz, ses enfants. Nous nous associons à leur chagrin.

Le Président du Club de Bretagne


Yves Lainé
Vendredi 15 novembre 2024
Je t'ai connu à Nantes vers 1970, il y a de cela …40 ans ! Moi, je rentrais de Belgique et étais presque ignorant de la culture de mon pays – Tu revenais du Mexique et en connaissais déjà un bon bout sur le sujet. Je travaillais au Port Autonome, toi à la Chambre de Commerce de Nantes, mais ce n'est pas avant tout la mer ou l'industrie, c'est autant la Bretagne que nous servions. Avec Poupinot, Nourry, François… nous n'étions pas nombreux à y croire.

Nous ne nous sommes jamais perdus de vue, au CELIB, d'abord, puis à l'Institut Culturel… enfin la littérature nous a rapprochés.

Je conserve une extrême admiration pour toi – Pour ta puissance et, je devrais dire, ta fougue au travail, l'ampleur de ton savoir, de ta culture. De combien de joies, de plaisirs simples, tu t'es privé parce tel ou tel dossier « passait avant ».

Mais si je devais te qualifier – c'est ambitieux – c'est peut-être plus ton côté intransigeant, sûr de tes analyses, que je retiendrai. Et une foi à renverser des montagnes. Face à une telle « conscience exigeante » de ton pays que tu incarnais et servais, nous autres ne pouvions qu'être complexés par nos apports limités.

Bernard, tu resteras pour moi comme un modèle de fidélité et de rigueur morale. Sans toi, pendant quarante ans, la Bretagne, la conscience qu'elle a d'elle-même auraient été tellement moins fortes !

Pourquoi es-tu parti si tôt ?

Yves Lainé

Président de l'Association des Écrivains Bretons / Unvaniezh Skrivagnerien Breizh


henri bideau
Vendredi 15 novembre 2024
Le 8 octobre dernier, il fallait distribuer un tract pour la réunification de la Bretagne à l'ouverture du colloque Nantes-Rennes. Un appel fut lancé via internet auprès de 90 des adhérents et sympathisants du comité local de Rennes de Bretagne Réunie. Nous fûmes cinq seulement à tracter ce matin-là, dont Bernard Le Nail.

P. Argouarch
Vendredi 15 novembre 2024
Une vidéo sur abp-tv de son interview à la librairie DIALOGUES de Brest laisse penser qu'il était déjà gravement malade le 8 décembre 2009. Il suffit de comparer les images de la vidéo avec la photo ABP de juin qui accompagne cet article et qui est aussi en première image de la video. On peut se poser des questions au sujet de son docteur... Bernard a t'il été mis en garde ? lui a t'on demandé de ralentir ses activités ? a t-il été diagnostiqué correctement ? Pourquoi une intervention chirurgicale préventive n'a-t'elle pas eu lieu? autant de questions qui restent sans réponse a ce jour. Voir le site

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