Disheñvel eo ar wech-mañ, cette fois, c'est différent, this time, it's different

Chronique publié le 6/05/14 13:49 dans Europe par Marie KOPP pour Marie KOPP
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Européennes et élection du Président de la Commission.

A moins d'un mois des élections européennes, on ne peut dire que le sujet intéresse beaucoup nos concitoyens. L'abstention attendue risque même de battre tous les records et pourrait même frôler les 70%.

C'est à la fois dommage et inquiétant. En effet, entre 70% et 90% des textes élaborés et votés par le Parlement européen se retrouvent dans notre droit national. Et de grandes compétences sont gérées pour tous les Européens par l'Union et ses institutions. C'est notre choix depuis des décennies. Notre vie de tous les jours est donc très concernée et les citoyens européens que nous sommes impliqués.

Et puis il y a ce changement important qu'est l'élection du futur président de la Commission européenne. Pour la première fois, en effet, il sera issu du vote des citoyens. Cette élection a donc beaucoup d'importance car le Parlement va se voir doté de pouvoirs nouveaux et la couleur, le visage de la Commission sera fonction de notre choix.

Une commission qui, ainsi, devrait pouvoir retrouver sa capacité et son image d'exécutif que l'on ne lui avait pas connues depuis la présidence Delors et surtout depuis que le Conseil européen, c'est-à-dire nos chefs d'Etats et de Gouvernements, donne le LA des orientations européennes.

Des champs entiers sont à prendre en considération. Le Parlement est le creuset de la démocratie en Europe. C'est le lieu de la prise de position politique dans l'Union. Mais ce ne sont pas seulement les candidats aux européennes qu'il convient de suivre de près. Mais bien les candidats à la présidence de la Commission. Ce sont les députés qui acteront sa désignation. Politique étrangère et de défense, relations économiques internationales, directives sociales, dimension culturelle européenne, environnement et développement durable, appui à nos entreprises, emplois, voilà quelques-uns des thèmes que nous devons aborder avec nos candidats.

A ce sujet, il est d'ailleurs fortement regrettable que les médias français et notamment le service public audio visuel aient refusé de retransmettre le premier débat présidentiel européen. Lundi soir, depuis Maastricht et en direct sur Euronews, chacun a pu voir et entendre ce que les quatre principaux candidats avaient à dire. Si l'on n'a pas été très loin dans l'approfondissement du sujet européen, des choses essentielles ont été dites et la stature des candidats appréciée par les téléspectateurs comme ceux de la salle de l'université de Maastricht archi comble pour l'occasion.

Et déjà un premier sondage à la suite du débat. Junker le candidat conservateur du PPE (en France l'UMP) retient 9,2% de l'intérêt des spectateurs, Keller, la candidate des écologistes, 18%, Schulz le candidat des socialistes européens 19,4% et Verhofstadt le candidat de l'ALDE, c'est à dire en France, UDI, Modem, Parti Fédéraliste européen 53, 4%.

Voilà qui devrait convaincre les chaînes françaises à diffuser le second débat.


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