Dinard Film Festival fête ses 30ans !

Reportage photos publié le 29/09/19 23:13 dans Festivals par Agnieszka Misiura pour Agnieszka Misiura

Le 30e « Dinard Film Festival » vient de se terminer ce dimanche 29 septembre 2019, après cinq jours de célébration du 7e d'art.

Cet anniversaire nous a permit un temps de la réflexion sur la condition du cinéma dans les années passées et le futur de l'Angleterre qui a choisi le Brexit. Pour les coproductions, le budget risque d'être plus serré.

Au début du XXIème siècle, on partage moins les salles pour regarder des films car, le plus souvent, on les regarde sur nos écrans personnels.

Après 30 ans de collaboration, le directeur artistique du festival Hussam Hindi fait ses adieux et laisse la place a un nouveau passionné qui va reprendre le navire.

Le jury des longs métrages, sous la présidence de Sandrine Bonnaire a décidé d'attribuer les prix suivants :

«Hitchcock d'Or »

The Keeper de Marcus H. Rosenmuller

C'est l'histoire vrai d'un jeune prisonnier allemand qui, à la fin de la guerre, se retrouve dans un camp en Angleterre. Il se révèle très bon gardien de buts.

Le hasard fait que l'entraineur d'une équipe locale le voit jouer et est en admiration devant le professionnalisme du jeune homme.

Il l'invite a jouer dans son équipe dont le gardien est un fardeaux. Grâce à son talent et sa détermination, le destin de l'allemand va changer. Il va même devenir le meilleur gardien de Manchester City.

Ses succès professionnels vont aller avec sa chance dans la vie sentimentale.

Un jour, la magie se termine car, pour les pêcher de la guerre, il faut payer...

La très bonne interprétation de David Kross met ce film en valeur.

« Hitchcock du meilleur Scénario Allianz »

VS de Ed Lilly

Dans ce film, on peut suivre le parcours d'un jeune homme abandonné par sa mère durant l'enfance. Baladé de famille d'accueil en famille d'accueil, il se cherche et se montre parfois violent au point que la maison de correction le menace.

Très doué pour les mots, il trouvera une échappatoire dans le monde très confidentiel du « Battle », sous-genre du hip-hop underground où deux rappeurs s'affrontent sur scène à coup de rimes. Il se fait vite accepté et reconnaître mais découvre les règles et conflits du milieu. Cette nouvelle passion lui sera t'elle bénéfique ou nocive?

« Prix de la Critique »

Only you de Harry Wootliff

Un homme et une femme se rencontre par hasard en prenant le taxi durant la soirée du nouvel an.

Une histoire d'amour commence... Puis la vie commune.

Ils veulent créé une famille mais subsiste des obstacles personnels.

« Hitchcock Coup de coeur »

Pour Sama de Waad Al- Kateab et Edward Watts

C'est une magnifique ode à la vie. La réalisatrice est une jeune syrienne d'Alep.

Quand la guerre envahit le pays, elle prend la caméra et fait un journal quotidien de cet enfer.

La vie s'écoule et la jeune femme rencontre son grand amour. Cet union donne naissance à leur petite fille Sama. Le mari de Waad est médecin, Ils ont choisi de rester en ville et aider les gens malgré un risque quotidien pour leur famille.

Waad filme tous les jours pour sa fille en espérant qu'un jour elle comprenne.

C'est un superbe documentaire, unique en son genre.

« Hitchcock d'Honneur »

Attribué à Mike Leight

Le cinéma de ce formidable metteur en scène est, depuis un demi siècle, comme un miroir de la vie sociale, quotidienne. Il nous la présente avec un goût plus amer que sucré. Cependant, l'un de ces films s'intitule « Life is sweet ».

Pendant le festival il y avait une rétrospective de ses excellents films comme :

« Be happy », « Another year », « Mr. Turner »

De plus, en séance spéciale, certains ont eu le privilège de voir son nouveau film « Peterloo ».

Le public a également choisi de donner le prix « Hitchcock du Public » à The Keeper .

Pendant le festival, on pouvait voir quelques excellentes avant-premières comme:

A girl from Magadishu de Mary McGuckien

C'est l'incroyable histoire vraie d'une jeune femme de Somalie, pays décimé par la guerre, qui sauve sa vie en quittant sa patrie. Par hasard, elle se retrouve en Irlande et elle demande un visa de réfugiée. Pour la procédure, il faut faire une visite gynécologique. Les médecins irlandais vont alors avoir un choc. Après un viol par de militaires quand elle a eu 12 ans, sa grand-mère et son frère exciseur ont décider la mutilation totale de ses organes génitaux. Elle a ensuite été mariée de force à l'age de 15 ans avec un homme de 50 ans.

Ifrah Ahmed apprend vite l'anglais et recommence une nouvelle vie en Irlande.

Elle devient une activiste et militante connue contre ces pratiques barbares sur les femmes.

Elle change la loi parlementaire. Elle est fondatrice de l'organisation non gouvernementale United Youth of Irland de la Fondation Ifrah.

Elle était soutenue par Barak Obama.

Parallèlement, avait lieu la compétition des courts-métrages.

Le Jury shortcuts, présidé par Shane Meadows a décidé de donner les prix suivants:

« Hichcock shortcuts du jury » à

Widdershins de Simon P. Biggs

C'est un futur où notre vie est complétement automatisée, jusqu'au moment où l'amour fait tout basculer.....

« Mention speciale » pour

In our Skin de Rosa Beiroa

Une performance graphique sur le corps des femmes.

Le public a choisi comme meilleur film court :

« Hitchcok du Public Shortcuts »

Capital Freddy Syborn

Un film qui pourrait-être une parodie amère du Brexit. Cette fiction traite de l'éventualité qu'un référendum sur la retour de la peine de mort, en Angleterre, est obtenu un vote positif. Il faut alors mettre de nouvelles mesures en place avec de jeunes fonctionnaires plus ou moins motivés...


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