Cet hommage sera le 19e rendu aux malheureuses victimes des Noyades qui eurent lieu à Nantes depuis le 16 novembre 1793 jusqu'en mars 1794.
Carrier n'est pas l'inventeur de cet ignoble procédé de mise à mort, procédé par lequel la mort lente, la paralysie par le froid et la peur - quelle que soit la force spirituelle - arrive progressivement jusqu'à l'extinction totale. C'est Francastel qui a eu cette idée qu'il a expérimentée à Angers. Avec son complice Hentz, bourreau sans pitié, ils prendront la suite de Carrier après qu'à sa demande il ait été rappelé à Paris le 14 février 1794. Francastel et Hentz mourront dans leur lit à un âge avancé.
Carrier est, à juste titre, vilipendé pour ses actes à Nantes mais d'autres, et non des moindres, furent des assassins du même acabit, comme Fouché, mais surent se défausser de leurs crimes odieux en chargeant Carrier, le système, la Convention. Des pleutres !
Nous entendons tous parler des crimes odieux de Carrier, et ils le sont. Mais la même erreur est répétée : c'est le nombre de ses crimes qui l'a fait condamner à mort et exécuter. Cela est totalement faux ; dans La Revue n° 38 de décembre 2014 du Souvenir Chouan de Bretagne un long article est consacré au bourreau nantais. Alors que se déroule à Paris le Procès du Comité nantais, à la suite du procès des 132 Nantais, le député de Seine-et-Oise, Charles-François Dupuis, monte à la tribune et va accuser Carrier de menées royalistes et contre-révolutionnaires (!!!). C'est pour cela qu'il sera jugé puis guillotiné le 16 décembre. Jusqu'à son procès il occupait benoîtement le poste de secrétaire de la Convention.
À notre époque où se développe une certaine quantité de crimes contre des catholiques, prêtres ou laïcs, où tant de gens se lamentent et se tordent les mains devant leurs écrans, combien seront sur le pont Anne de Bretagne dimanche 13 novembre ? C'est vrai qu'il est plus facile de se lamenter devant son téléviseur que de retarder son repas du dimanche d'une demi-heure !
Rappel : Rendez-vous au bas du pont Anne de Bretagne à 12 h 30 pour la pose d'une nouvelle plaque les deux précédentes ayant été arrachées.
Déjeuner pour ceux qui le veulent à la Taverne du château ; l'après-midi sera consacré à la visite de quelques lieux concernés par cette triste période.
(voir notre article) pour la commémoration en 2014
■La France ne cesse de raviver les plaies par son incessant éloge des ''valeurs'' (sic) républicaines. Ce mythe révolutionnaire est décliné sans vergogne et il est un sel permament sur nos plaies. Tant que cela durera il sera donc vital de se souvenir car sinon nous laisserons le mensonge l'emporter. Un mensonge qui certes ne s'accompagne plus- pour le moment- d'élimination physique de Bretons. Mais qui s'attaque pourtant en permanence au peuple Breton, à sa langue et à sa culture au nom de l'Une et Indivisible.
La mémoire nous la devons à nos ancêtres et l'Histoire non truquée à nos enfant. Et nous reparlerons de pardon et de réconciliation (plutôt que d'oubli) lorsque les Bretons seront libres et que nous pourrons envisager des relations d'égal à égal avec la France.