Développement durable : aucune pédagogie !

Conference debat publié le 31/10/10 23:25 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Infatigable, le conférencier et militant Jean-Claude Pierre sillonne les campagnes. Il était à Mellac, invité par la coop bio, pour expliquer le développement durable et ce que les Allemands ont su faire alors que nous n'en sommes qu'aux balbutiements.

Alors qu'en 1970 les Bretons refusaient l'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff, les Allemands refusaient l'implantation d'une centrale nucléaire à Fribourg. Quarante ans plus tard, force est de constater que les Allemands ont réussi le pari du solaire avec tous les toits (maisons individuelles, stades, écoles, centres culturels ...) recouvertes de panneaux solaires. Leur production d'électricité est même excédentaire.

Fribourg, “le pays où le soleil est un roi et où l'enfant est un prince”, ainsi accueille-t-on le visiteur avec une grande fresque murale qui reproduit un petit prince avec un soleil attaché comme un ballon. Il n'y a pas plus d'ensoleillement à Mellac qu'à Fribourg.

Ils en sont à des panneaux solaires de troisième génération, souples. Aujourd'hui toutes les constructions nouvelles se font avec des maisons orientées plein sud et des panneaux solaires sur le toit et très bien isolées.

En France nous sommes devenus des “précaires énergétiques” : une maison française consomme en moyenne 150KW/an (500 litres de fuel par an), en Allemagne une maison identique consomme 15 KW/an.


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024

Oui, nous sommes dans la quatrième décennie depuis la révolte des Bretons contre l’état français et le nucléaire à Plogoff.Il y avait alors pendant et à la suite de ces évènements, un foisonnement d'idées et une volonté réelle de faire autre chose.

Dès la fin des années 70 et de ces évènements avec une autonomie économique, industrielle, financière avec une liberté de décision politique, la Bretagne aurait pu s’orienter vers une autonomie énergétique et un développement en direction de ces « niches » industrielles qui profitent tant à l’Allemagne aujourd’hui. Mais il aurait fallu alors, une gouvernance authentique des intérêts bretons par les Bretons eux mêmes. Le développement n’est pas une réalité au royaume des seules formules d’intentions, ou dans une trompeuse profession de foi !

Mais aujourd’hui, en 2010 ces éoliennes, hydroliennes et autres panneaux solaires, et autres techniques sont toujours cantonnées pour l’essentiel chez nous dans le domaine théorique. Elles ne sont ces techniques, encore que des éléments qui sortent à peine, en 2010, des discours électoralistes de partis figés, et d’un état tourné idéologiquement vers le nucléaire.


Ceux qui, un peu politisés, ont cinquante ans et plus aujourd’hui et étaient à Plogoff en 79-80 ont vu de quelle manière le PS, la gauche du Programme Commun a manœuvré dans la région, et préparé magistralement le couronnement de F. Mitterrand en 81. Ils ont vu _et nous voyons toujours_ également de quoi ce Programme Commun, a accouché pour la Bretagne et les Bretons durant les décennies suivantes.


Ce programme auquel des partis dits bretons de gauche, se sont accrochés et pour lequel ils ont réussi à mobiliser un bon nombre de voix. Certains, à terme, se sont fait bouffer comme le PSU. L’UDB elle, s’est fait pas mal tamiser.


Le mouvement écologiste global _breton ou pas_ aujourd’hui, ne m’inspire pas plus confiance, et ne semble pas échapper au « trou rose » pour certains.
Sont-ils des gens de gauche ou de droite masqués ? Des écologistes bernés ou a berner ? Ils flirtent dangereusement comme d’autres avant eux, alors qu’avec le diable il faut dîner avec une cuillère à long manche. Le pouvoir c’est tentant quand même ! N’est ce pas ?


C’était de bonne guerre, diraient certainement des tas de militants de tous bords. Fanch Mitterrand a donc promis et décidé une fois élu, qu’il n’y aurait pas de centrale à Plogoff... (;0)) Mais il n’y a rien eu d’autre à la place non plus, là ou ailleurs en Bretagne, de significatif!


La question est : En quoi, depuis 40 ans, tous ces partis autonomistes, régionalistes, anarchistes, et j’en passe dont certains mâtinés d’écologisme...Et des meilleurs, ont-ils été d’une utilité politique pour la Bretagne ?
Quelle est la valeur stratégique de leurs choix ? Seulement des forces d’appoints masquées ou rabatteurs de voix pour ce que l’on appelle encore la Gauche ?


...et biensûr : Quelles leçons en tirer ?...Pour une Bretagne vivante, dans une démarche et une approche écologique de ses développements !


Mais personne ne semble disposé à établir un bilan, encore moins d'émettre un semblant d'autocritique...


Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Bravo à Léon-Paul Creton qui ose dire des choses que l'on entend rarement. Ce qui manque aux Bretons, parce qu'ils sont Français, c''est la réflexion sur ce qu'ils entendent, voient ou lisent chaque jour comme inepties proférées par des gens qui ne connaissent pas grand-chose dans les domaines, techniques, technologiques, scientifiques et surtout économiques. Tout comme les Français ils se laissent donc berner et bercer par des formules vides du genre développement durable; énergies renouvelables, réchauffement climatique, etc. sans même chercher ce qui se cache derrière ce matraquage intellectuel. Dans le même temps, Allemagne, Danemark, Pays-Bas profitaient de l'engouement qui ne sera que passager pour développer, innover, leurs techniques, industries, méthodes pour inonder les marchés voisins, béats d'admiration et prêts à financer n'importe quoi à n'importe quel prix. Et ce n'est pas fini si Borloo devient Premier ministre. Paul Chérel

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Le voudrais quand même ajouter à l'intention exclusive de Monsieur Jean Claude Pierre que l'on ne consomme pas des KW mais des Kilowatteheures. Consommer 15 KW par an, faut-il donc entendre 15KWh alors qu'une année en gros comprend 8000 heures, c'est être équipé d'une loupiotte de 2 watts. Je doute que les Fribourgeois s'éclairent uniquement à la bougie et qu'ils se chauffent au solaire de nuit. Maintenant, si les maisons individuelles sont équipées en puissance électrique de 15 KW, alors chapeau ! Cela représente quand même pas mal d'aspirateurs à 1000 watts, de cuisinières à 3 ou 4000 watts, de cafetières électriques et autres ustensiles ménagers. Paul Chérel

Emilie Le Berre
Vendredi 15 novembre 2024
Je pense qu'il veut dire 150kWh/an/m² et 15kWh/an/m²

Michel Guichaoua
Vendredi 15 novembre 2024
A Paul Chérel, si je peux me permettre...Il ne manque rien aux Bretons par le fait d'être français, ils ont peut-être en TROP l'ile longue et Brennilis, entre autre..

Et pour tous, dans ce petit hexagone, et ailleurs, il nous manque, en premier lieu,l'organisation d'une société sur d'autres bases que le profit.
Quant à se laisser «berner et bercer»,quel autre rôle pourrait-on trouver aux médias dominants, tel qu'ils se pratiquent à longueur de temps? le temps de «cerveau disponible»..
Et pour la «sainte consommation»,il faudrait se poser la question du niveau qui nous est réellement nécéssaire..Je suis en face de Fribourg, juste au-dessus de Fessenheim (que du bonheur..)et j'irai voir si, comme moi,ils utilisent plus volontiers le balai que l'aspirateur, s'ils cuisinent et font le café au gaz ou au bois et se passent-sans aucune frustration- des innombrables ustensiles électriques...sponsorisés par EDF!
Kenavo


Gilbert Josse
Vendredi 15 novembre 2024
@Paul Chérel
La consommation d'un logement s'entend en KWh/an/m2. Elle prend en compte l'énergie primaire nécessaire au chauffage, au refroidissement et à la production d'eau chaude sanitaire.
Ceci ne comprend pas la consommation directe des appareils tels que lampe, cuisinière, aspirateur, ordinateur,etc...
L'énergie primaire est une notion de valeur qui amalgame toute les sources possibles : fossiles ou renouvelables. Sachant que, par commodité de calcul, on admet qu'un KW d'énergie primaire équivaut à un KW d'énergie fossile (cela peut se discuter). Des normes ont été fixées afin de réduire les besoins des logements (pas de leurs occupants). L'idée est de rendre l'habitat le plus passif possible en améliorant l'isolation.
Réduire notre consommation c'est, Monsieur de La Palice en conviendrait, réduire le besoin de création d'énergie.
Maintenant, il faut le ré-affirmer, nous sommes très en retard en matière de nouvelles formes de production. Une des raisons s'appelle EDF qui refuse depuis des années de céder son monopole, non pas de production, mais de distribution. Il est tout simplement illégal, pour M. Lamda, de faire profiter ses voisins de la production électrique qu'il pourrait générer grâce à son moulin par exemple.
Et là je rejoins Léon-Paul. Depuis des années nos élus, de tous bords, ont fait preuve d'un colossal manque de vision, pour ne pas dire de courage.

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Merci à Emilie Le Berre et à Gilbert Josse. Mes petites connaissances d'ingénieur électricien avaient passé sous silence qu'il existait une consommation d'énergie primaire et, j'en déduis, une consommation d'énergie secondaire. Vivent nos technocrates ! Je vois aussi que l'on évalue en mètres carrés mais pas en mètres cubes, les châteaux aménagés, hauts de plafond,échappent probablement à la classification.. Je n'ai pas bien saisi où se situait l'utilisation d'une perceuse électrique dans un appartement pour fixer un tableau. Je suis bien d'accord sur le fait que EDF, ses employés, ses syndicats, ont freiné des 4 fers pour éviter une concurrence qui leur aurait été désastreuse. Mais peut-être, et je vous prie de bien vouloir l'admettre, que des gens qui connaissent la question des «renouvelables» possibles connue et étudiée depuis près d'un siècle maintenant, n'étaient pas tous, des profiteurs, lobbies et autres rapaces. Reste maintenant le retard pris par La France et ses discutailleurs, dans les technologies, les sciences, pour essayer tant bien que mal de développer de nouvelles techniques dans des productions d'énergie pour pallier un manque à assez court terme des ressources fossiles ! Et là, on peut s'attendre à être très largement distancé par la concurrence et se contenter de payer pour le plus grand profit des autres. Paul Chérel

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