Comme on le sait, c'est la Belgique qui a succédé début juillet à l'Espagne, à la présidence du Conseil de l'Union européenne. Ce changement, qui ne manque pas de grotesque, se produit tous les six mois. Mais cette fois-ci, il se heurte à un problème épineux.
Il n'y a plus (en tout cas provisoirement) de gouvernement belge à la suite des élections qui ont eu lieu en juin et l'impossibilité qui en est résultée de former un tel gouvernement. C'est pourquoi l'Europe a décidé le 16 juillet de remplacer cette présidence belge par une co-présidence - belge malgré tout - des trois régions Flandre, Wallonie et Bruxelles-capitale qui constituent actuellement le royaume de Belgique.
Ce seront donc les trois communautés de langue flamande, française et allemande qui dirigeront ensemble la poursuite de la mise en oeuvre de l'application du traité de Lisbonne et notamment le renforcement du rôle des régions qui y est envisagé. Une arrivée en force donc du Comité des Régions, de quoi énerver un peu - espérons-le - les représentants français dans les instances européennes !
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