Des plaques de rues bilingues français-breton dans le centre historique de Nantes !

Reportage publié le 27/01/17 12:42 dans Patrimoine par Didier Lefebvre pour Didier Lefebvre
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Dévoilement de la première plaque bilingue à Nantes : Catherine Choquet, Pierre-Émmanuel Marais, Olivier Château
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Olivier Château
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Stread ar C'hastell - Naoned
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Catherine Choquet, Pierre-Émmanuel Marais, Olivier Château
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Une cinquantaine de personnes pour le dévoilement de la première plaque bilingue nantaise
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François de Rugy
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A la mairie de Nantes, on boit aussi breton !
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Mini séance du conseil municipal ?
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Pierre-Emmanuel Marais

Ce n’est pas encore la Réunification, mais…

Ce n’est pas encore des Gwenn ha Du sur tous les bâtiments publics, mais…

Ce n’est pas encore le Bro Gozh va Zadoù lors de chaque cérémonie, mais…

Qu’il va être bon se promener dans les rues du Nantes historique (dans la surface délimitée par les cours Saint-Pierre à l’est et 50 Otages à l’ouest, en passant par le quai Ceineray au nord (Préfecture, Conseil Départemental, et la ligne de tramway n°1 au sud. Ajoutons aussi la proximité de l’ensemble des écoles bilingues de la ville.

A l’occasion d’une vaste vague de remplacement de plaques usagées, grâce au travail opiniâtre de Pierre-Emmanuel Marais, élu UDB au Conseil municipal, grâce à une pression forte de différentes associations, dont l’Agence culturelle bretonne, la municipalité a fait ce geste, tant symbolique pour notre langue. La pose de plaques bilingues.

En bonne et due forme, non pas en catimini, avec invitation et accueil presse, la plaque a été dévoilée par quatre élus, Olivier Château, adjoint en charge du Patrimoine, Catherine Choquet en charge de la restauration scolaire, Pierre-Emmanuel Marais, conseiller municipal en charge de la Diversité linguistique et Sonia Meziane, en charge de l’Égalité hommes-femmes.

Straed ar C’hastell – Rue du Château

A deux pas de la statue de la duchesse Anne de Bretagne, réalisée par Jean-Fréour, face à l’entrée principale du Château des ducs de Bretagne, la rue du Château. Ou plutôt, nous pourrons dire dorénavant et officiellement, Straed ar C’hastell. Amis bretons, regardez cette plaque. D’autres vont suivre.

Le dévoilement fut bref, et suivi d’une cérémonie plus officielle et néanmoins amicale, dans la Tour du Fer à Cheval, dans le Château des ducs voisin. Une cinquantaine de militants bretons de longue date, associatifs ou politiques ne voulaient pas manquer ce moment. Parmi eux, on reconnaît des membres de l’UDB, du Parti Breton, on reconnaît le député François de Rugy, très entouré, des membres de l’association Bretagne Réunie, du Centre Culturel breton Yezhoù ha Sevenadur, de l’Agence culturelle bretonne, du Comité des Vins Bretons et Visant Roue, directeur de l'Office public de la langue bretonne, Ofis ar brezhoneg.

Un discours en breton de Pierre-Emmanuel Marais

Dans son discours, Olivier Château insiste sur la politique culturelle de la ville, dont l’objet est de faire vivre la diversité culturelle de la ville, et des actions engagées en faveur de la langue bretonne, dans le cadre de la charte Ya d’ar Brezhoneg, signée le 6 avril 2013 (1). Discours conclu par un « Bloavezh Mat » apprécié.

Pierre-Emmanuel Marais, fidèle à son habitude, n’oublie pas de traduire en langue française son discours prononcé en breton. «Elles [ces plaques] nous disent d'abord l'histoire de notre ville où le breton a toujours été parlé - de façon le plus souvent minoritaire, voire caché - mais toujours vivant. C'est le cas aujourd'hui avec le dynamisme des écoles bilingues, l’action des nombreuses associations culturelles fédérées par l'Agence culturelle bretonne, le Centre culturel Yezhoù-ha-Sevenadur, Kentelioù an noz, hag all...» Tout le monde est heureux d'entendre ce qu'il était venu chercher «. Elles nous disent aussi la singularité de notre Ville, capitale de la Bretagne».

Voir les textes en PDF.

Interview de Olivier Château, adjoint en charge du Patrimoine

- Agence Bretagne Presse : M. Olivier Château, cette plaque est donc la première d’une longue série ?

- Olivier Château : Oui, nous avons commencé ici, face au Château des Ducs de Bretagne, mais progressivement, nous allons couvrir tout le centre historique de Nantes. Nous irons même au-delà, car à proximité des écoles bilingues de la ville, nous les poserons aussi.

- ABP : Où en est la mairie de Nantes de ses engagements signés de la charte Ya d’ar Brezhoneg ?

- OC Nous travaillons sur les cinq engagements. Le soutien de l’enseignement bilingue se poursuit, la signalétique des entrées de ville aussi, il est possible de se marier en breton, et nous programmons des spectacles, avec le soutien de l’Agence culturelle bretonne. Mon collègue en charge des bibliothèques dirait mieux que moi ce que nous faisons pour la langue bretonne dans les bibliothèques de la ville.

- ABP : En route vers le niveau 2 de la charte ?

- OC : La signalisation bilingue des rues du centre est un premier pas vers le niveau 2. C’est une des options. Donc oui, nous y travaillons, et c’est un objectif.

- ABP : Nantes est-elle bretonne ?

- OC Je ne me positionne pas dans ce registre. Mais sur un plan culturel, évidemment, oui. Nous souhaitons promouvoir encore plus la culture bretonne de la ville.

- ABP : Seriez-vous prêt à demander avec beaucoup d’acteurs associatifs de la ville que le Conseil départemental de Loire-Atlantique fasse jouer son droit d’option (2) ? (et demande à rejoindre la région Bretagne ?)

- OC : Ce n’est pas le rôle des élus de la Ville, ce n’est pas un sujet qui est dans nos discussions, ce n’est pas un dossier majeur pour nous. Non, ce n’est pas notre rôle.

- ABP : Johanna Rolland (maire) avait promis par écrit dans sa campagne électorale, puis David Martineau (adjoint en charge de la Culture) un Gwenn ha Du sur l’Hôtel de Ville de Nantes. Qu’en est-il de cette promesse ?

- OC : A mon niveau, je ne peux pas vous répondre aujourd’hui. Ma préoccupation, avec Pierre-Emmanuel Marais, est de faire avancer ce dossier. On en reparlera plus tard.

Notes :

(1) Les 5 options retenues par la ville de Nantes dans la cadre du niveau 1 de la charte Ya d’ar Brezhoneg :

- Développer l’enseignement bilingue ;

- Compléter la signalisation déjà étoffée des entrées de ville ;

- Renforcer la place du breton dans les bibliothèques ;

- Signaler la possibilité de se marier en breton ;

- Programmer des spectacles en breton.

(2) voir (voir notre article)


Vos commentaires :
Hervé Quintin
Vendredi 15 novembre 2024
Bravo ! Il y a juste une chose qui me chiffonne, c'est la phrase : «dans la surface délimitée par les cours Saint-Pierre à l'est et 50 Otages à l'ouest, en passant par le quai Ceineray au nord (Préfecture, Conseil Départemental, et la ligne de tramway n°1 au sud. » Pourquoi cette mesure est-elle limitée géographiquement au vieux Nantes ? et pas dans d'autres quartiers au fur et à mesure du renouvellement des plaques ? ...... Si quelqu'un voulait bien éclairer ma lanterne ? J'espère que ce n'est pas dans une logique «quartier breton du vieux Nantes» sous-entendant que les autres quartiers ne sont pas bretons .....

Michel LE TALLEC
Vendredi 15 novembre 2024
Ou de l'art d'enfumer les bons sauvages (bretons), tels les premiers colonisateurs des continents
américains et africains, qui offraient bijoux de pacotilles et étoffes multicolores, aux indigènes, afin de
se concilier leurs bonnes grâces... Je ne suis pas sûr que l'émancipation du peuple breton vient de faire un grand pas en avant avec la pose de ces plaques bilingues, mais je suis sûr que ceux qui ont le pouvoir à Paris
( et à Nantes) savent tout de la manière de le garder... En offrant, de temps en temps, comme ils viennent de le faire, quelques hochets aux grands crédules que nous sommes, nous Bretons, depuis des générations... Désolant.

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Et ailleurs en Loire Atlantique l’on oublie, ou enlève la référence « Bretagne » à des villes et villages. Et en Bretagne Administrative en profitant de la « régionalisation », l’on réalise des regroupements de communes lesquelles perdent leurs noms très anciens, et l'on affuble ces « nouvelles communautés » d’appellations ridicules, grotesques, n’ayant pour but que l’effacement de l’Histoire et de l’identité bretonne. Dans le plus pur esprit vicieux de la colonisation française qui n’en finit pas d’agir.

Il n’y a vraiment pas de quoi trouver de l’intérêt aux dites élections, qu’elles soient locales ou « nationales », de plus en plus dépréciées en raison des comportements de ceux qui briguent nos voix, …


Caroline Le Douarin
Vendredi 15 novembre 2024
@ Le Tallec.
C'est dingue, il faut toujours qu'il y ait des grincheux contre ce genre d'actions.
Vous ne comprenez pas que ce qui est important, c'est que ce soit à Nantes... qui a connu tant de débretonnisations. Voir le mot en recherche sur ABP et particulièrement «lienvoir» href=«article.php?id=27739»>(voir ABP 27739).
De plus relire le paragraphe Nantes ne serait pas en Bretagne ? Des étrangers s'étonnent dans «lienvoir» href=«article.php?id=31084»>(voir ABP 31084)
C'est surtout une façon de montrer que Nantes et la Loire-Atlantique sont en Bretagne.
C'est bien sûr très symbolique, car qui regarde vraiment en l'air le nom des rues ? Sauf s'il est perdu...
Maintenant il faudra que tous les plans de la Ville de Nantes soient refaits et complétés. Sur papier et sur Internet.

Luigi Barsagli
Vendredi 15 novembre 2024
Je suis assez partagé, d'un côté c'est une amélioration, de l'autre la limitation au vieux-Nantes est assez tendancieuse...cela me fait penser au tourisme «Bretagne plein Sud» en presqu'ile guérandaise...certains s'en félicitent, mais cela exclue me semble t-il surtout tout le reste du 44 de la Bretagne. D'autant plus que la presqu'ile guérandaise n'est pas administrativement en Région Bretagne !

Le point positif me semble t-il c'est que Nantes à mon avis a voulu ne pas être en reste par rapport à Rennes en ce domaine. Les petites avancées à un endroit peuvent en entraîner d'autres ailleurs. Par ailleurs il est complexe de demander un bilinguisme affiché total, surtout en Haute-Bretagne, si le nombre de locuteurs ne connait pas une croissance continue. Il faut agir sur les deux plans qui sont liés l'un à l'autre...


Muichka
Vendredi 15 novembre 2024
@Le Tallec
SI un jour le CD44 fait jouer son droit d'option, et nous donne la Réunification que nous attendons, nous devrions refuser sous prétexte qu'ils sont des vilains colonisateurs ?
Agir ainsi, c'est tout perdre. Êtes-vous Nantais, d'abord ? Votre bretonnitude est forte, mais déconnectée de notre quotidien, ici, en 44. Ici, nous savons combien la débretonnisation peut être violente. Aussi, il s'agit d'un sacré virage.
Chaque pas effectué est un pas de moins à faire. Même si notre objectif va bien au-delà de cette simple reconnaissance visuelle.

Michel LE TALLEC
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour à toutes et à tous,

Relisons ensemble, si vous le voulez, bien, l'interview d'Olivier Château, présenté par l'auteur de l'article
comme l'adjoint au patrimoine de la ville de Nantes.
A la question «Nantes est-elle bretonne?» la réponse est: je ne positionne pas sur ce registre là. Ah, parce qu'il y a plusieurs registres pour déterminer la «nationalité» d'une ville? Première nouvelle! Mais, comme il se sent quand même un peu à l'étroit avec la question, l'adjoint s'empresse de se rattraper en disant que oui, Nantes est bretonne, mais uniquement sur le plan culturel! Tiens donc! Quelqu'un pourrait -il m'expliquer ce qu'il a voulu dire? Ou plutôt, ne pas dire?
Aux questions sur le droit d'option et sur le gwenn-ha-du, belle manoeuvre d'évitement de l'adjoint (ce n'est pas notre rôle, nous en reparlerons plus tard, ce n'est pas un dossier majeur, etc)
Et nous devrions continuer à faire confiance à des gens comme ça, qui savent visiblement à merveille ménager chèvre et chou, à des gens aux tièdeurs très politiquement correctes ?
Pas moi, en tout cas.
A greiz galon,
Michel le Tallec


Anne Maisonneuv
Vendredi 15 novembre 2024
Une plaque financée par les contribuables, j'aurais souhaité que l'on me demande mon avis comme pour ces panneaux bilingues d'entrée de ville....

J'y vois deux autres petits problèmes : l'on n'a jamais parlé le breton à Nantes hormis les immigrés économiques fin XIX à moitié XX. De plus cette plaque est rédigée en Peurunvan : un idiome breton que les véritables locuteurs auraient été bien incapables de comprendre...

Si l'apposition de cette plaque correspond à la récente et confidentielle commémoration de la naissance de la Duchesse Anne, c'est très très maladroit. En effet, celle-ci ne s'exprimait qu'en gallo ou en latin et avait, selon les historiens, banni les différents dialectes bretons de la cour ducale.

Je viens de passer, il y a moins d'une heure, rue du château, à présent la partie bilingue des deux plaques est recouverte d'un plastique noir... La lucidité historique de certains de mes concitoyens m'enchante.


Anne Maisonneuv
Vendredi 15 novembre 2024
Une plaque financée par les contribuables, j'aurais souhaité que l'on me demande mon avis comme pour ces panneaux bilingues d'entrée de ville....

J'y vois deux autres petits problèmes : l'on n'a jamais parlé le breton à Nantes hormis les immigrés économiques fin XIX à moitié XX. De plus cette plaque est rédigée en Peurunvan : un idiome breton que les véritables locuteurs auraient été bien incapables de comprendre...

Si l'apposition de cette plaque correspond à la récente et confidentielle commémoration de la naissance de la Duchesse Anne, c'est très très maladroit. En effet, celle-ci ne s'exprimait qu'en gallo ou en latin et avait, selon les historiens, banni les différents dialectes bretons de la cour ducale.

Je viens de passer, il y a moins d'une heure, rue du château, à présent la partie bilingue des deux plaques est recouverte d'un plastique noir... La lucidité historique de certains de mes concitoyens m'enchante.


Mickaël Cohuet
Vendredi 15 novembre 2024
@ Tous,

Réaction au propos de Michel LE TALLEC (17/01/2017) concernant l’inauguration des plaques de rues bilingues français-breton dans le centre historique de Nantes :

« Ou de l'art d'enfumer les bons sauvages (bretons), tels les premiers colonisateurs des continents Américains et africains, qui offraient bijoux de pacotilles et étoffes multicolores, aux indigènes, afin de se concilier leurs bonnes grâces... Je ne suis pas sûr que l'émancipation du peuple breton vient de faire un grand pas en avant avec la pose de ces plaques bilingues, mais je suis sûr que ceux qui ont le pouvoir à Paris (et à Nantes) savent tout de la manière de le garder... En offrant, de temps en temps, comme ils viennent de le faire, quelques hochets aux grands crédules que nous sommes, nous Bretons, depuis des générations... Désolant. »

Entièrement d’accord !

Certes, on ne peut que se féliciter de cette petite victoire. Cependant à y regarder de plus près, ce n'est pas glorieux. En effet, en 2017, nous en sommes à nous réjouir de cet acte symbolique, une miette de ce qu'on nous doit légitimement. La maturité de la conscience politique d'une nation, longtemps insoumise (6), dont les cerveaux ont été passés au mixeur de l'idéologie républicaine jacobine française (1) résumé en une photo. Un échec total. En 2017, la Bretagne est toujours amputée d'un cinquième de son territoire (plus de 30% de son P.I.B.), elle n'a aucun pouvoir politique autonome, elle est privée de sa fiscalité et ne gère aucun budget digne de ce nom. Pendant ce temps les Bretons Kymriques pour une population de 3 millions d’habitants (2011) et une superficie de 20779 km2, gère un budget de 8 milliards de livres et disposent d'un Parlement autonome depuis 1999. Quant à nos cousins Écossais, pour une population de 5,2 millions d’habitants et une superficie de 78772 km2, PIB par habitant 39121€ (2012), gère un budget de 43 milliards (2007) et dispose d'un Parlement autonome depuis 1999… (2)

Tous les paradigmes de ce que l’on appel pompeusement « l’emsav » sont à revoir :

1) L’Histoire : Le véritable axiome _ le seul pertinent_ pour initier une conscience politique _ en l’occurrence une conscience politique nationale _ faisant prendre conscience d’une communauté de destin à l’ensemble des Bretons, c’est celui de la transmission de notre Histoire.
L’axiome historique en tant qu'axiome identitaire est beaucoup plus fédérateur, selon moi, car il concerne tout le monde (les Bretons de Basse et de Haute Bretagne), ceux qui parlent la langue, comme ceux qui ne la parlent pas, ceux des campagnes comme ceux des villes, ceux qui n'ont pas d'origines bretonnes mais qui sont convertis à la Cause etc. C'est cet axiome là, qu'a choisi l'Écosse (3).
C’est le seul qui puisse faire prendre conscience et faire tomber le tabou selon lequel nous sommes plus qu’un peuple : nous sommes UNE NATION (4) !
De la transmission de notre Histoire découle tout le reste, dont celui de l’intérêt porté à la langue (ou à nos langues : bretonne et britto-romane).
Cette focalisation obsessionnelle de « l’emsav » sur la langue de Basse-Bretagne est une catastrophe pour la Bretagne.
Le choix de celle-ci comme mètre-étalon identitaire quasi unique de la bretonnité, depuis des décennies, est une immense erreur stratégique (En même temps, ce n’est pas un scoop, force est de constater que si la Bretagne avait des génies en matière de stratégie politique, nous n’en serions pas là…).

2) La Fiscalité : Il nous faut réclamer un réaménagement de la fiscalité, en faisant savoir aux Bretons ce dont bénéficient déjà d’autres populations en Europe occidentale, parfois moins riches et moins nombreuses mais disposant de beaucoup plus d’autonomie fiscale que nous [!!!] pour leur faire comprendre ce à quoi ils peuvent légitimement prétendre :
Actuellement 46% seulement des recettes fiscales provenant des Bretons restent en Bretagne. Nous devons exiger que ce taux atteigne 60%. Il n'y a là rien ni de scandaleux ni d'impossible : c'est le niveau qu'on observe au Pays basque espagnol, l'Euzkadi. Sur ce même terrain fiscal, nous devons exiger la gestion en direct des fonds européens, comme c'est le cas en Alsace. Il faut également que s'établissent de nouveaux rapports avec Bercy et il est indispensable de créer en Bretagne une direction budgétaire autonome, analogue à celle qui existe dans chaque Land allemand.

3) Traîtres : Établir une liste des élus traîtres à la défense des intérêts de la Bretagne :
Établir une liste des élus traîtres à la défense des intérêts de notre nation (anti réunification, anti langue bretonne etc.) et la faire connaître sur les réseaux sociaux, les blogs, les sites internet, citations et votes (quand cela est possible) et dates à l’appui. → Il nous faut un site de référence que chaque breton pourra consulter avant d’aller voter pour éviter d’élire des élus français en Bretagne. Lors des élections, si aucuns élus ne convient, inciter au vote blanc.

4) Travail de repères conceptuels et idéologique : Travail de définitions à faire au sein de l’emsav et auprès des Bretons sur les questions de sémantique relatives à la « Bretagne », la « France », « l’État français », « la République ». Mais aussi sur les concepts de « nationalité » et celui de « citoyenneté » sciemment confondus en « France ». Une autre piste : la distinction que l’on devrait faire entre « élus français en Bretagne » et « élus bretons en Bretagne ».

5) Ethnocide : Il faut que les Bretons sachent qu’ils ont été victime du plus grand ethnocide du XXe siècle en Europe occidentale et que celui-ci est toujours en cours. Ils ont servis de chairs à canon (en première ligne de «préférence»...) dans les guerres françaises. Leur langue à été interdite, ainsi que leurs prénoms (cf. pour l’illustrer l’affaire Le Goarnig). Leurs coutumes, leur culture ont été dévaluées, méprisées. Leur Histoire est censurée et exclue. Leur territoire est amputé. Leurs impôts, fruit de leur labeur, en grande partie confisqués etc.

Le plus invraisemblable après ça, c’est qu’ils votent encore pour des partis politiques français en Bretagne et qu’aucun parti politique breton n’ait pu émerger.

Les Bretons ont oubliés ce que Max Weber (économiste et sociologue allemand, considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie : 1864-1920) résume à la fin du propos suivant :
« (…) Le projet politique est également un travail de légitimisation : « l’expérience montre qu’aucune domination ne se contente de bon gré de fonder sa pérennité sur des motifs ou strictement matériels ou strictement affectuels ou strictement rationnels en valeur. Au contraire, TOUTES LES DOMINATIONS CHERCHENT À ÉVEILLER ET À ENTRETENIR LA CROYANCE EN LEUR LÉGITIMITÉ. » (…) » (Source : Pentecouteau Hugues, « Devenir Bretonnant. Découvertes, apprentissages et réappropriation d’une langue », Éditions P.U.R., 2002, p. 196).

Certes, une fois l’habitude établie, l’état de servitude ne se perçoit même plus…

Comme le disait pertinemment Milan Kundera :
« L’aliénation, c’est être l’allié de ses propres fossoyeurs. »

Il faut en finir DÉFINITIVEMENT avec cette croyance très ancrée chez les militants bretons qui consiste à croire que sous prétexte que notre cause est juste, notre «adversaire» (ou notre «ennemi», ce qui n'est pas la même chose) finira par l'admettre. L'emsav idéologiquement très à gauche (et intellectuellement très assimilé) est dans sa bulle de bisounours. Pour que la Bretagne ait un avenir, il faut un retour au réalisme.

L’État français ne prend en considération qu’un certain type de rapport de force.

La méthode « douce » est une impasse.

Il risque de couler encore beaucoup d’eau sous les ponts en Bretagne avant que les Bretons (s’il en reste) se résolvent à l’admettre (5).

« Ὁρῶ γὰρ ἅπαντας πρὸς τὴν παροῦσαν δύναμιν τῶν δικαίων ἀξιουμένους. »
Δημοσθένης.
« J’observe en effet que tous les êtres humains obtiennent le respect de leurs droits en proportion de la force dont ils disposent. » (6)

Démosthène (-384-322 av. notre ère).


Notes :

(1) Pendant 228 ans mais de façon intensive depuis 135 ans [Lois Jules Ferry 1881-1882].

(2) Par comparaison la Bretagne (5/5) : population de 4 millions d’habitants et une superficie de 34281 km2 [Région Bretagne administrative (4/5) : population de 3,2 millions d’habitants et une superficie de 27208 km2] ; PIB par habitant 24443€ (2007) ; budget du Conseil régional de la région Bretagne administrative (4/5) 982 millions d’euros ; budget des 5 Conseils généraux bretons 3,9 milliards d’euros (2007) et ne dispose plus de Parlement autonome depuis 1789 et n’a aucun gouvernement disposant d’un pouvoir exécutif et législatif.
Exprimé autrement :
- PIB du Pays de Galles en milliards d’euros : 60
- PIB de la Bretagne (5/5) en milliards d’euros : 105 [PIB de la Bretagne (4/5) en milliards d’euros : 78]
- PIB de l’Écosse en milliards d’euros : 130
(Source : Insee, Eurostat. Ouest-France, jeudi 4 décembre 2008).

(3) En effet, si le SNP (Scottish National Party) avait choisi le gaëlique comme mètre-étalon identitaire de la scotticité, jamais la dévolution n’aurait été possible, jamais il n’aurait été au pouvoir en Écosse et jamais il n’y aurait eu de référendum sur l’autodétermination le 18 septembre 2014 etc.

(4) Cette incapacité à nommer par le Breton lambda, ce dont il fait partie et ce qu’est vraiment la Bretagne est certainement le fruit d’un tabou. Nous sommes intellectuellement et narcissiquement émasculés. Tant que ce tabou ne tombera pas et que cette conscience ne sera pas présente de façon transversale dans la société bretonne, il n’y a rien à espérer. Tant que nous ne serons pas capables d’affirmer que nous sommes une nation, le plus naturellement du monde dans une conversation avec des membres de sa famille, des amis, des collègues, des inconnus dans la rue ou sur internet, la Bretagne pourra continuer de crever.
La nation bretonne armoricaine est pourtant l’une des plus anciennes nations d’Europe occidentale. 851 : Création du Royaume de Bretagne. (Sa gestation remonte au Ve siècle minimum : Voir le site Pour comparaison, l’an 843 marque la création du Royaume d’Écosse… (Argouarch Philippe, « On parlait déjà de nation bretonne 400 ans avant la Révolution », www. abp.bzh , 02/10/14 Voir le site → La transmission de notre Histoire (de Bretagne et des Bretons, qui elle est beaucoup plus ancienne) au plus grand nombre et notamment à la jeune génération, est un véritable enjeu.

(5) Pourtant, nous sommes dans une situation inédite. La « France » vit une crise politique institutionnelle (d’ordre structurelle) et identitaire majeure, qui ne va que s’amplifier. La démocrature française arrive en fin de cycle. Il n’est pas inintéressant de savoir qu’en chinois le graphème pour « crise » est composé de celui qui signifie « opportunité ». Si la « France » n’est pas capable de se réformer (et ce sera le cas), c’est à nous Bretons de saisir cette opportunité pour faire valoir nos droits légitimes (cf. Démosthène...). C’est maintenant qu’il faut penser tout ce qui précède pour pouvoir proposer un projet politique alternatif qui donne envie aux Bretons, en nous fédérant contre le système français. (Si nous ne sommes pas capables de faire ça, il y aura bien un gland qui nous proposera un projet de VIe République française où les Bretons se feront encore enfumer…).

(6) « Juste » pour la mémoire :
« Les Bretons, avaient horreur de la servitude comme ils voyaient qu’elle régnait en France. Ils aimaient mieux mourir en guerre que de se mettre, eux et leur pays, en servitude avec leurs descendants. »

Guillaume de Saint-André, conseiller du duc Jean IV de Bretagne et chroniqueur à la fin du XIVe siècle.


Loïc. L
Vendredi 15 novembre 2024
Il y trop peu de bonnes nouvelles pour la sauvegarde de notre langue et notre culture pour ne pas s'en réjouir.
Ils lâchent un peu de lest parce qu'il y a une certaine pression. Mais que cela ne nous leurre pas. Le travail restant est grand. Et que cela ne leur servent pas d'argumentaire pour se permettre de ne plus rien faire et d'avoir un élément de rhétorique. Il faut continuer la pression afin qu'on respecte notre Bretagne. Un breton de la diaspora.
A galon d'an holl.

Didier Lefebvre
Vendredi 15 novembre 2024
@ Anne Maisonneuv
0h41. Je viens de valider votre 1er message, hélas, il n'apparaît pas. Problème sur le site ?Ce n'est nullement de la censure, comme le suggère votre 2nd message de 19h42, c'est tout simplement un problème de disponibilité de ma part. ABP est un média associatif, j'ai eu d'autres activités depuis votre message de 17:38, réenvoyé à 17h42.
Je publie les deux ci-dessous :
Une plaque financée par les contribuables, j'aurais souhaité que l'on me demande mon avis comme pour ces panneaux bilingues d'entrée de ville.... J'y vois deux autres petits problèmes : l'on n'a jamais parlé le breton à Nantes hormis les immigrés économiques fin XIX à moitié XX. De plus cette plaque est rédigée en Peurunvan : un idiome breton que les véritables locuteurs auraient été bien incapables de comprendre... Si l'apposition de cette plaque correspond à la récente et confidentielle commémoration de la naissance de la Duchesse Anne, c'est très très maladroit. En effet, celle-ci ne s'exprimait qu'en gallo ou en latin et avait, selon les historiens, banni les différents dialectes bretons de la cour ducale. Je viens de passer, il y a moins d'une heure, rue du château, à présent la partie bilingue des deux plaques est recouverte d'un plastique noir... La lucidité historique de certains de mes concitoyens m'enchante.
Dans la rubrique commentaires, vous proposez un débat, où est le mien formulé en fin d'après-midi ? Si seuls les commentaires allant dans un sens régionaliste sont acceptés, où est le débat ? Amis censeurs Kenavo !

Didier Lefebvre
Vendredi 15 novembre 2024
@Mikael Cohuet
Je ne publie pas votre commentaire. En vous encourageant à en faire un résumé. Il fait plus de 11 000 caractères. Pour ceux qui ne voient pas combien cela fait, c'est plus que deux fois plus que l'article.

Didier Lefebvre
Vendredi 15 novembre 2024
@Loic L
De la même façon, un bug ? Je viens de valider votre commentaire : il n'est pas passé. Je le recopie ci-dessous
Il y trop peu de bonnes nouvelles pour la sauvegarde de notre langue et notre culture pour ne pas s'en réjouir. Ils lâchent un peu de lest parce qu'il y a une certaine pression. Mais que cela ne nous leurre pas. Le travail restant est grand. Et que cela ne leur servent pas d'argumentaire pour se permettre de ne plus rien faire et d'avoir un élément de rhétorique. Il faut continuer la pression afin qu'on respecte notre Bretagne. Un breton de la diaspora. A galon d'an holl.

Josiane Rastapopoulos
Vendredi 15 novembre 2024
A Anne Maisonneuve
On a toujours parlé breton à Nantes, une communauté brittophone a toujours existé, l'un des tout premiers «dictionnaire» breton-français-latin n'a t-il pas été établi au quinzième siècle par un érudit voyageur germanique à partir de ses recherches en notre bonne ville ? De plus, la langue bretonne a laissé de nombreuses traces toponymiques dans une très grosse partie du département (plus qu'en Ile-et-Vilaine ) qui a parlé breton sans ne rien devoir à une quelconque vague d«immigrés économiques». Pour ma part ce qui me dérange ce sont les approximations des négationnistes de l'histoire de ce département de Loire-Atlantique, les sommes colossales versées en pure perte pour la promotion de «pays de la Loire» toujours inexistants (!), et plus encore de payer des impôts toujours plus coûteux pour la bande des copains des «Machines de l'île» quand ce n'est pas pour la promotion des sports en salle (basket, volley, handball etc) dont je me moque éperdument ! Vous voyez, il est bien difficile de contenter tout le monde, mais c'est pourtant là la tâche ardue d'une municipalité à l'écoute de ses administrés. Nantes est ainsi constituée, ne vous en déplaise.

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
« Anne maisonneuv e», (Anna Ker Nevez)

La ville de Nantes dans ce qu’elle est aujourd’hui, est principalement le produit de plus de douze siècles de l’Histoire de Bretagne. De l’ensemble de ce territoire, Nantes, avec ses riches marchands, négriers ou pas, durant ces siècles s’est bien servie et en a retiré beaucoup trop de richesses, économiques et humaines pour qu’une petite personne à l’existence limitée à quelques dizaines d’années, les plus nombreuses possibles, mais qui tout de même ne seront que de quelques dizaines, s’érige en juge partial, et rende acceptables par les Bretons de tels propos proches pour moi , du mépris.

Les quelques euros que vous versez ne sont rien, au regard des sommes colossales que le Peuple Breton de Bretagne Orientale et de Bretagne Occidentale, en gallo, en breton, en latin ou français, a payé pour Nantes et son développement, jusqu’à nos jours ! Argent des Bretons, et soutiens divers que vous ne refuserez pas non plus pour construire l’aéroport de Notre Dame des Landes, s’il se construit !

Vos quelques euros, sont insignifiants au regard des rivières de sang et de sueur que ce Peuple Breton a versé pour son territoire … et ailleurs je crois ? Non seulement pour Nantes, mais pour toutes autres villes et villages inscrits dans les frontières historiques de la BRETAGNE depuis 1200ans. Un sang que peut-être ni vous ni aucun de vos ancêtres, n’ont accordé une seule goutte !

Vos quelques euros ne vous donnent aucun droit particulier de nier l’identité bretonne de Nantes. Et vous avez peut- être beaucoup plus reçu, que vous n’avez «payé» !

Ce que vous flattez et appelez la « lucidité de vos concitoyens » et qui doit être inévitablement la vôtre, me semble sacrément altérée par une «idéologie», que l’on ne peut imaginer, quelconque !...

Vos prises de position m’obligent à vous demander, aimablement, de ne pas me compter de vos amis, ni du côté des censeurs ! Pas plus que de vos «compatriotes».


spered dieub
Vendredi 15 novembre 2024
C'est l'occasion aussi de poser de bonnes questions historiques par rapport à la langue bretonne en pays nantais .Si effectivement l'aristocratie ducale s'est linguistiquement francisée précocement ,le français était langue officielle en Bretagne un siècle avant de l'être en France ,tout comme le franco normand en Angleterre .Cependant j'ai découvert tout récemment par hasard , que Alain Bouchard chroniqueur, historien conseiller du pouvoir ducal ducal, parlait le breton ,et apparemment il semblait conscient de son intérêt ,il était pourtant politiquement plutôt pro français,mais sans doute par opportunisme plus que par conviction .Un peu plus tard François III qui avait été couronné dernier duc de Bretagne (sans avoir régné ) aurait également prêté serment en breton .Des élément qui pourraient démontrer que les choses étaient en train de changer en ce qui concerne l'approche de la langue bretonne par la cour ducale si l'indépendance aurait perduré ?? C'est justement à cette période que les anglais ont commencés à mettre en avant un dialecte saxon populaire bâtardisé ,qui est devenu la grande langue internationale . Un noble allemand visitant Nantes au moyen âge affirmait que l'on entendait parler breton .Sans compter aussi la persistance de la langue gauloise ,proche du breton jusqu'au troisième siècle au moins ,elle était antérieure aussi au françois au roman et au gallou .Alors oui le breton a sa place à Naoned .
Voir le site

Anne Maisonneuv
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour,

Je présente mes plus plates escuses à la modération, pour l'avoir accusée à priori de censure. En effet, je suis tellement habituée à être ostracisée sur ce sujet nanto-nantais si sensible...

@Léon-Paul Creton @Josiane Rastapopoulos

Nous y voilà : je ne peux donc avoir aucune légitimité au débat régionaliste en raison de mes origines... Votre propos est irrationnel voire infament ou simplement «raciste». Question : quel dialecte breton était usité à Nantes au XV ème ? Le Léonnais, le Cornouaillais le Tregorois, le Bas-vannetais, ou peut-être le Naonedien recueilli par cet obscure germain ?


Didier Lefebvre
Vendredi 15 novembre 2024
@Anne Maisonneuv
Il y a un problème dans la compatibilité (au sens technique) de vos commentaires, que je ne peux valider (tablette ? portable ?).

Voici votre dernier

Bonjour, Je présente mes plus plates escuses à la modération, pour l'avoir accusée à priori de censure. En effet, je suis tellement habituée à être ostracisée sur ce sujet nanto-nantais si sensible... @Léon-Paul Creton @Josiane Rastapopoulos Nous y voilà : je ne peux donc avoir aucune légitimité au débat régionaliste en raison de mes origines... Votre propos est irrationnel voire infament ou simplement «raciste». Question : quel dialecte breton était usité à Nantes au XV ème ? Le Léonnais, le Cornouaillais le Tregorois, le Bas-vannetais, ou peut-être le Naonedien recueilli par cet obscure germain ?

Bien entendu, vos excuses sont acceptées.


spered dieub
Vendredi 15 novembre 2024
Le Dialecte usité en pays nantais au quinzième était évidemment du haut vannetais ou très proche .Les peuples vénètes et namnètes étaient proche parents ,contrairement aux autres ethnies de l'actuelle Bretagne et de la Normandie ,ils n'étaient pas considérés comme armoricains ,si je me réfère à Jean Claude Even .
Je ne pense pas que l'on fasse progresser la cause bretonne en répondant de manière arrogante aux contradicteurs ,même sur le fond on a sans doute raison ,je le dis cordialement à Léon , entre autres .
ves ket taped kelien gant gwin-egr

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
@spered dieub c’est très gentil à toi de te faire mon directeur de conscience, mais je n’ai nulle envie d’attraper des mouches, encore moins d’en gober… J’avais griffonné une réponse rapide, Je l’envoie telle quelle.
@Anne Maisonneuv (...)
Tout d’abord, oui nous y voilà comme vous le dites…ou presque ! Irrationnel, infâmant et bien entendu « raciste »…Cet aiguillage pour moi n’est pas le bon, on va vers le butoir!!!
Ce «sujet» comme vous définissez, c’est un «différent» de taille et il n'est pas nanto-nantais. Il est profondément britto-français et britto-breton. Donc je suis intéressé de savoir en laquelle de ces qualités vous établissez votre «légitimité»? Ce différent n’est «régionaliste» que pour des opposants, les tièdes, les démissionnaires et ceux qui sont étrangers à son Histoire. C’est un train que l’on ne peut prendre facilement en marche…

Je ne vous connais pas, ni ne vous supposais une quelconque origine…extérieure à la Bretagne, mais après tout c’était aujourd’hui, une éventualité très possible, et si je vous crois, cela serait donc avéré.
Sans précisions sur vous et «vos origines», je pense que nous pouvons en rester là. D’autant plus que je ne sais pas à qui, de Josiane Rastapopoulos, de moi ou des deux, vous adressez vraiment vos critiques.

Mais je peux rajouter mes observations sur l’intervention de personnes étrangères sur ce «Différent britto-français», qui valent pour la plupart les Nations anciennes et fondatrices de ce territoire, de cet état français tel qu’il est. Et résumer ainsi cette intervention
a)Les étrangers venant en France s’installer, qu’ils soient migrants, réfugiés, légaux ou illégaux ne connaissent rien ou peu de la France, en dehors des idées véhiculées dans leurs pays approximativement, sur les femmes, le travail, les avantages divers.

b) Majoritairement n’en connaissent pas la langue, ni l’Histoire ni la géographie…ni les lois. Donc Ils ignorent ce que sont les 98% du territoire. Ne connaissent ni la Bretagne, ni la Picardie, ni la Flandre, ni le Pays Basque, ni la Corse, ni l’Alsace…Et j’en passe ; Et ce n’est pas dans ces entités qu’ils veulent réussir.

c)Ce que beaucoup veulent c’est éventuellement réussir, arriver, parvenir, plus ou moins facilement, et rapidement et pour cela ils ont compris une bonne partie d’entre eux que c’est globalement en se coulant dans le moule jacobin français, partis, syndicats, travail social, danse, chant, musique sport …
iIls deviennent sans le vouloir sans doute la légion étrangère du néo-jacobinisme qu’ils vont assimiler, infiltrer pour réussir ! Ils vont renouveler et perpétuer le système plus jacobin que jacobin 1er. Il suffit d’observer nos institutions politiques, syndicales, sportives littéraires etc… Qui les compose, leurs origines, leurs comportements dans ces institutions et les conséquences.
Anne Maisonneuv, vos interventions me donnent elles tort ? Sont-elles amicales et compréhensives avec, et pour notre « combat Breton » ? Si oui, alors tant mieux!

Des excuses ?... Vous avez de l’humour.( :0)


Josiane Rastapopoulos
Vendredi 15 novembre 2024
Nous y voilà ! Le syndrome «Godwin» est à l'oeuvre... A quel moment vous ai-je refusé le droit d'expression ? Comment pouvez-vous me soupçonner de verser dans le «racisme» ? C'est vous qui devenez insultante. Je ne vous ai en aucun cas traité de la sorte, la manoeuvre classique des gens manquant d'arguments qui se répandent en mauvaise foi. Un sondage en ligne donné par le journal «20 minutes» donnait hier soir 78% de nantais d'accord pour voir ces panneaux bilingues à Nantes (sur près de 2000 votants). Pour ce qui est du glossaire français-breton- latin établi à Nantes, il s'agit là d'un fait historique, je vous renvoi donc à vos études ; et en effet le dialecte rapporté y était sans doute du vannetais-guérandais...

Anne Maisonneuv
Vendredi 15 novembre 2024
Je vous l'accorde, vous accuser de «racisme» était très maladroit, néanmoins mes origines vous semblent toujours aussi déterminantes pour avoir légitimité ou pas à parler de régionalisme. Vous venez à nouveau de le reformuler, cela s'apparente un peu à de la discrimination, hein ? Pour votre gouverne, mon nom de jeune fille est le même qu'une rivière qui coule dans les départements du Morbihan, des Côtes-d'Armor et du Finistère. Avec ce gage de bretonnitude, suis-je autorisée à poursuivre ?

Selon l'article paru dans 20 minutes, la mairie de Nantes justifie ces plaques bilingues par le nombre d'apprenants adultes et enfants. Nantes est une ville ouverte qui a à cœur de faire vivre les multiples cultures qui la façonnent... À quand les plaques multilingues avec l'anglais, l'allemand, l'espagnol, le portugais, l'italien, le néerlandais, l'arabe, le turc, le chinois... Je prie de m'excuser pour tous ceux que j'ai oublié...


Josiane Rastapopoulos
Vendredi 15 novembre 2024
Erratum ! Je viens de m'apercevoir que j'ai confondu le «catholicon» de Jehan Lagadeuc établi au quinzième siècle et premier dictionnaire à la fois français (et oui !) breton et latin (et premier dictionnaire trilingue de l'histoire connue) avec le glossaire breton-bas allemand d'Arnold Von Harff (voyageur érudit allemand) bel et bien relevé à Nantes en 1499... Je sais c'est embêtant pour les tenants obtus du monolinguisme de constater que l'on «bretonnait» déjà à Naoned au 15ème siècle mais c'est un fait évident : comment l'une des plus grandes villes de Bretagne où la ligne de démarcation linguistique gallo-breton ne se trouvait qu'à quelques dizaines de kilomètres (pays guérandais et brièron) aurait pu ignorer cette langue ? Si les moyens de communication n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, les gens se déplaçaient tout de même, n'étaient pas tous cul de jatte. Mille excuses pour cette confusion, ça doit être l'âge qui vient !

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
@ spered dieub

Je rajouterai que je considère que les personnes d’origine immigrée, quels que soient leurs lieux d’origine n’ont pas à se mêler de ce différent vieux d’un bon millénaire et qui date d’une période où des territoires, aux frontières maritimes et terriennes déjà existantes ainsi que le nom de la BRETAGNE, ne pouvaient même pas imaginer devenir des éléments d’un territoire qui prendrait bien plus tard le nom de France. Et surtout pas la Bretagne…

Á titre personnel, il m’est difficile d’accepter que des personnes, nationalisées seulement depuis à peine vingt années ou même davantage, soient élus aux plus hautes fonctions de l’état. Et qui plus est, viennent s’immiscer dans ces vieux différents, et prolongent le travail indigne de générations de politiciens locaux attachés à la destruction de nos territoires anciens.
De plus, que ces personnes de une ou deux générations ou leurs parents, qui sont souvent issus de pays où les dictatures sévissaient, s’y soient prêtées avec autant de zèle, me laisse bien de la réflexion sur les humains, et les conditions d’accueil et de ce que l’on doit leur accorder!

Leurs histoires personnelles et attitudes correspondent tout à fait à ma notion de « néo-jacobins » qui forment cette « légion étrangère » utilisée par l’état français, et qu’ils noyautent à nos dépens. Sans oublier tous les autres qui jouent sur des doubles ou triples nationalités et passeports, qui parfois naissent en France avec tous les avantages et ensuite vont soutenir, jouer au foot, faire service militaire, ou la guerre dans et pour les « patries de leur cœur », de religion, ou de culture… Quand ce n’est pas contre le pays qui les a accueillis, eux ou/avec leurs parents!

Pour moi la « régionalisation/destruction » telle que réalisée est une abomination ! Á laquelle la participation des immigrés nationalisés /multi nationalisés et/ou leurs descendants, ont participé largement et sans vergogne, nichés dans« notre » Assemblée Nationale et « notre » Sénat, ainsi que dans les assemblées régionales diverses.

Et c’est d’entre eux que l’on viendrait m’insulter, moquer ma langue maternelle et mon Histoire, me traiter ridiculement de… « Raciste » ? Et c’est tout de même un comble que c’est chez moi que vous trouviez de « l’arrogance »! Je trouve cela très instructif !

Je n’enlève pas mon chapeau, plutôt mon bonnet rouge ou bleu suivant le cas, devant n’importe qui, comme un Breton… sans doute d’une autre époque!
Je vais finir par prendre la mouche ( ;0), spered dieub


Josiane Rastapopoulos
Vendredi 15 novembre 2024
Bon, Madame Maisonneuve je crois que l'on va clore le débat puisque visiblement vous prêtez aux autres des intentions qu'ils n'ont pas. Je me moque de vos origines (comme des miennes d'ailleurs) que vous soyez d'origine bretonne, berrichonne, espagnole, moldave, maghrébine ou grec ! Est ou se sent breton qui veut bien l'être et adhère à une certaine vision du monde, il n'y a d'obligation pour personne et chacun est le bienvenu. Je ne vous reproche que votre mauvaise foi que vous étalez comme de la misère sur le pauvre monde : le breton à Nantes puisque nous sommes de fait, que cela ne vous plaise ou non, en Bretagne et non en Allemagne, Italie, Chine etc... Vous confondez tout et faites des amalgames maladroits, la discussion semble donc bel et bien impossible car définitivement stérile. Bien cordialement, Josiane.

spered dieub
Vendredi 15 novembre 2024
Etant de bonne foi ,j'ai peut être sous estimé la mauvaise de Anne Maisonneuv qui cherche tous les arguments possibles dans le but de nuire à la cause bretonne ..Seulement si je me réfère à ce que dit Josiane
(Je me moque de vos origines (comme des miennes d'ailleurs) que vous soyez d'origine bretonne, berrichonne, espagnole, moldave, maghrébine ou grec) ,cela rentre en la contradiction que m'a fait Léon alors que je n'avais pas abordé cette question
e rajouterai que je considère que les personnes d’origine immigrée, quels que soient leurs lieux d’origine n’ont pas à se mêler de ce différent vieux d’un bon millénaire et qui date d’une période où des territoires, aux frontières maritimes et terriennes déjà existantes ainsi que le nom de la BRETAGNE, ne pouvaient même pas imaginer devenir des éléments d’un territoire qui prendrait bien plus tard le nom de France. Et surtout pas la Bretagne…

(Á titre personnel, il m’est difficile d’accepter que des personnes, nationalisées seulement depuis à peine vingt années ou même davantage, soient élus aux plus hautes fonctions de l’état. Et qui plus est, viennent s’immiscer dans ces vieux différents, et prolongent le travail indigne de générations de politiciens locaux attachés à la destruction de nos territoires anciens.)
Donc Josiane c'est avec lui que vous devriez mettre les choses au clair dans ce domaine ,en ce qui me concerne j'ai des positions, nuancées sur la question ,mais je ne veux emboiter le pas à l'ambiance xénophobe en vogue ,bien plus sur l'ensemble de la planète que en Bretagne ,çà c'est pour Anne . Cela ressemble un peu aux années trente du siècle précédent .
Pour Mikael vous dites
Cette focalisation obsessionnelle de « l’emsav » sur la langue de Basse-Bretagne est une catastrophe pour la Bretagne.
Vous soulevez une question fondamentale ,seulement c'est justement une base de l'emsav confirmée avec le virage catastrophique des années trente .La haute Bretagne détenait à travers le parler gallo l'héritage national du duché. Pendant longtemps cette zone était deux fois plus favorable à l'idée indépendantiste que l'ouest breton par contre qui lui est dépositaire de l'héritage celtique ,qui étai,t davantage malgré lui, plus culturel que politique .Je vais encore m'attirer les foudres de certains ,mais dans ce sens la Bretagne a des similarités avec la Belgique qui a contrairement à ce que prétendent certains une histoire nationale ,Flandres Breizh izel Wallonie Breizh Uhel .Tout comme la langue bretonne le flamand a été parlé dans une partie de la Wallonie il a reculé de la même manière que le breton .Référence le livre de Emile Wanty (La France ennemie de la Belgique depuis sept siècles )D'ailleurs on entend plus beaucoup les nationalistes flamands du NVA depuis qu'ils partagent le pouvoir à Bruxelles avec les libéraux wallons .La proximité idéologique a là bas aussi peut être pris le dessus !!!


Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Pourquoi voulez-vous, qui vous pensez «spered dieub», qu’Anne et moi réglions quoi que ce soit entre nous ? De quelle que chose que vous estimez devoir être «mis au clair» ???

Bien ! Vous êtes un brave type «…de bonne foi». Vous n’êtes pas «xénophobe»vous; mais plutôt «phile», et file droit. Vous êtes un mec super clean, un mec bien qui ne veut du tout baigner dans cette ambiance ni l’emboiter au pas de l’oie! Pas plus que respirer ces vapeurs des années trente… et tutti quanti ! Bien conforme au plan !

Aaah ! Si mon carburateur, de mon antique deux chevaux avait pu parler, mais il n’a jamais pu me dire que j’étais «xénophobe» quand je le démontais, pour lui souffler dans le gicleur !
Après tout penser et espérer puis réaliser le post humanisme, a peut-être du bon.
Bon, je retourne dans ma caverne _ de laquelle j’ai eu tort de sortir_ et vous laisse sur l’esplanade du conformisme bourgeois et bo ! L'Avenir est donc votre domaine et votre responsabilité.


Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Spered dieub, que les Écossais aient perdu leur référendum sur leur indépendance est dû au fait, apparemment accepté et reconnu, qu’ils aient accordé le droit de vote sur la question aux personnes d’origine immigrées.
Personnellement je n’ai pas eu besoin qu’un tel référendum ou autre vote ait eu lieu, pour percevoir et estimer un tel danger représenté pour les Nations de France, engagées dans tel processus ou approchant, quel que soit le niveau d’autonomie revendiqué ! Ni, sans racisme ni xénophobie, pour m’interroger sur l’impact de l’immigration dans les différentes strates et assemblées des structures syndicales, et de politiques décisionnelles de l’état français agissant sur tout …le territoire !

Les Écossais dans un processus d’émancipation _« pour le moins»_ depuis des siècles avec les Anglais, ont vu leur volonté historique, anéantie dans cette tentative-là, par des votes d’immigrés qui ont considéré (contre les Écossais), qu’il n’était pas de « leurs intérêts »que cette indépendance soit obtenue. Ce faisant, ils ont fait le jeu de la couronne dite «britannique»! Sans s’embarrasser du combat séculaire des Écossais ;Pas plus qu’en France, ils ne s’embarrassent ou s’embarrasseraient d’agir toujours plus, pour contrecarrer des décisions politiques dans l’espace français, qu’ils pensent ou penseraient leur être contraire à eux et leurs avantages, leurs ambitions politiques, leurs idéologies. Même contre les nôtres… Aux différents niveaux territoriaux, leurs motivations par intérêts sont les mêmes.

Mes réflexions n’ont rien à voir avec une quelconque xénophobie, mais avec un constat évident que les immigrés et les autochtones n’ont pas les mêmes liens affectifs, les mêmes motivations et désirs d’évolution culturelle, économique, et autres pour nos pays… Á chacun de les percevoir, de les apprécier à leurs justes effets, si possible, et d’en tirer conclusions et actions. Aux citoyens peut-être de prévoir ce que, et pour, des hommes politique dignes de ce nom auraient dû, devraient, et doivent « prévoir ».
Mes réflexions m'amènent à considérer que le «white spirit» intellectuel actuel qui se diffuse partout est un sacré diluant pour notre civilisation… Engendrant laxisme, refus du réel et illusions hypnotiques !

Mais à voir, écouter et constater ce qui se passe en ce moment, et qui atteint un paroxysme de décadence, d’incompétence, d’idiotie et de vénalité, il semble que notre futur soit bien compromis. La dégradation des relations sociales, les violences multiples et diverses, déjà anciennes, n’ont pas l’air d’être prises en compte dans les avis et opinions qui veulent à tout prix se maintenir dans les strictes limites des poncifs, au niveau de l’angélisme et des analyses dépassées, partisanes de chapelles, qui après tout démontrent assez bien l’imprégnation judéo-chrétienne que certains semblent nier à l’Europe. Notamment les concepts charitables les plus « désarmants » …Donc dangereux !

Les quelques petits « éléments de langage » de Anne Maisonneuv et de Josiane Rastapopoulos n’en sont que l’écume , mais l’atmosphère délétère qu’ils dégagent est totalement disproportionné…et inutile !


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