La Bretagne perd un grand militant de la cause régionale et des Régions en Europe.
Passionné dès le début de sa carrière par le développement régional, c'est tout naturellement que Georges Pierret deviendra secrétaire général du CELIB. Il fera partie de la délégation chargée en mai 68 de négocier avec le gouvernement Pompidou les orientations qui dessineront le visage de la Bretagne pour les décennies à venir (desserte routière, ferroviaire et aérienne, aménagements portuaires, investissements industriels, prix de l'énergie). Il racontera cet événement fondateur dans son livre « Mai breton ».
Avec Joseph Martray et René Pleven, il comprend que l'avenir de la Bretagne est avant tout européen, ce qui aboutira en 1973 à Saint-Malo à la création de la Conférence des Régions périphériques maritimes (CRPM). Il deviendra le premier secrétaire général de cette organisation qui comptait à ses débuts 23 Régions fondatrices. La CRPM compte aujourd'hui 161 Régions membres à travers toute l'Europe.
Georges Pierret est resté 22 ans à la CRPM, mettant sa vie au service de la cause des Régions en Europe. A son départ en 1995, le Comité des Régions a été créé un an plus tôt suite au Traité de Maastricht. Les Régions sont enfin reconnues comme des interlocuteurs officiels pour les institutions européennes.
Pour Jean-Yves Le Drian, la Bretagne doit beaucoup à des hommes comme Georges Pierret. « Il avait compris que pour faire émerger et défendre la cause régionale, il fallait la promouvoir partout en Europe et trouver des alliés. Si je peux aujourd'hui siéger au Comité des Régions à Bruxelles pour défendre les intérêts de notre Région, c'est en partie à lui que je le dois. La Bretagne a perdu un grand militant de la cause régionale et des Régions en Europe, et je tenais à saluer sa mémoire. »
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