Débretonnisation du collège de Kerhallet : les Bretons s’inviteront à l’inauguration

Communiqué de presse publié le 18/04/23 12:33 dans Langues de Bretagne par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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collège de Kerhallet à Brest

La communauté éducative du collège de Kerhallet, à Brest, ne veut rien savoir. Elle a décidé de rayer de l’histoire le nom du collège, alors même que le fils de Joséphine BAKER appelait également à adjoindre le nom de Kerhallet à celui de sa mère (voir notre article) et préalablement (voir notre article).

Cette décision est lourde de sens en Bretagne, pour qui connaît la responsabilité éminente de la communauté éducative dans la débretonnisation de notre pays et la fin de la transmission maternelle de notre langue. Le peuple breton n’a pas oublié la violence éducative reposant sur le mépris et les brimades à l’école pour interdire l’usage du breton et rendre cette langue infamante. C’est l’image d’une Bretagne bretonnante qu’il fallait alors détruire.

Cette violence infligée à l’enfance est un crime contre l’humanité. Nous la portons toujours en nous.

Aujourd’hui, la même communauté éducative nous dit que l’image du collège recommande cette nouvelle débretonnisation. Comme si le rejet de notre langue et de notre culture allait pouvoir contribuer à l’éducation de nos jeunes.

Comment penser un seul instant que la débretonnisation du collège va pouvoir améliorer l’image d’un collège en grande difficulté et réduire l’inégalité des chances effroyable que nous connaissons aujourd’hui ?

L’image du collège ne sortira pas grandie par sa débretonnisation, bien au contraire. Il se coupera davantage de ses racines et du territoire où il se trouve.

Comment penser une telle décision dans un contexte où la pression réglementaire conduit nombre de communes à débretonniser des appellations millénaires sans même voir le problème ?

La débretonnisation est une déshumanisation insupportable, une atteinte intolérable à la diversité culturelle comme à nos droits humains. Nos enfants ont le droit d’avoir accès à leur langue et culture nous rappelle la Convention internationale des droits de l’enfant.

Encore aujourd’hui, la communauté éducative ne peut concevoir l’éducation de nos enfants dans le respect de notre culture, de notre langue et de nos droits. Les Bretonnes et les Bretons sont choqués de constater le peu de cas que les enseignants font de leur langue et culture, et des enjeux de la diversité culturelle.

La débretonnnisation est une réalité insupportable pour le peuple breton.

Aussi, le jour de l’inauguration du nouveau collège Joséphine Baker, les Bretons viendront manifester leur mécontentement devant la grille du collège et tenteront une nouvelle fois de faire plier l’Administration.

Joséphine BAKER était une femme exceptionnelle. Les Bretonnes et les Bretons seraient heureux de voir son nom accolé à celui de Kerhallet. Elle ne méritait pas de contribuer à son insu à une œuvre de déshumanisation.

Nota :

- ce texte (lisible en PJ) est signé par les représentants officiels des associations Koun Breizh, ICB-SUAV et Bretagne majeure


Vos commentaires :
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Le souci est que les enseignants ne sont pas bretons , ou pas majoritairement bretons . C'est une volonté délibérée de l'État . Les enfants non plus , sans doute .
On rencontre pourtant des parents éclairés venus «d'ailleurs» qui mettent leurs enfants en école bilingue Diwan ...

Yann L
Vendredi 22 novembre 2024
Très intéressant article. Toutefois, je pensais que les mentions «voir l'article» auraient cité un écrit du fils de Joséphine Baker. S'il existe, je ne l'ai pas trouvé. De même, j'aurais été intéressé de connaître le texte de la déclaration «de la communauté éducative du collège».

A galon ganeoc'h


Yann L
Vendredi 22 novembre 2024
Très intéressant article. Toutefois, je pensais que les mentions «voir l'article» auraient cité un écrit du fils de Joséphine Baker. S'il existe, je ne l'ai pas trouvé. De même, j'aurais été intéressé de connaître le texte de la déclaration «de la communauté éducative du collège».

A galon ganeoc'h


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Si le nom de Kerhallet fait tache pour le collège, il faut s'attendre à la débretonnisation de l'école et de la piscine.

comm' Koun Breizh
Vendredi 22 novembre 2024
Trugarez Yann L
Le soutien du fils de Joséphine Baker est dans les commentaires des auditeurs et est explicite.
Aucun écrit de la communauté éducative sur le sujet, refus juste relayé par Mael de Calan

Kristof Bach-Bourdelier
Vendredi 22 novembre 2024
Brav eo / Bravo 'Koun Breizh - Bertaign Tenant - Mémoire-Bretonne' ! Et sur le theme de la Reunification de la Bretagne, une date potentiellement historique le 5 Mai prochain >>> Voir le site <<< Il est question (selon les sources) de 30 ou d''une trentaine' de 'collectivites' (communes ? - sur les 207 que compte la Loire-Atlantique - c'est un beau debut) rassemblees a cette occasion - A suivre de pres :) A galon / De qheur / Cordialement,

jean-luc Laquittant
Vendredi 22 novembre 2024
Bravo Koun Breizh - Bertaign tenant - Mémoire bretonne, vous êtes l"aiguillon de la Bretagne qui roupille !

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Consulter la population sur la Réunification, c'est la compétence du Conseil départemental de la Loire-Atlantique, qui ne veut pas en entendre parler.
Peut-on espérer que l'Etat central va suppléer à la mauvaise volonté du CD 44 ? Evidemment non.

Kervegon
Vendredi 22 novembre 2024
Le nom même de Brest commence aussi à faire trop breton !

pierre daniel
Vendredi 22 novembre 2024
demat
Ecoutez le discours du réalisateur allemand dominik Moll devant le ministre de la culture puis,écoutez le discours de madame Darigo au congrès du parti Podémos en Espagne .
Et la vous comprendrez que le jacobinisme est définitivement mort ,et il ne rste plus que le parti de l'extrèmisme pour le faire vivre encore quelques instants avant sa disparition finale .Mais ce ne sera pas sans violence, il faudra que les Bretons avec intelligence se tiennent a l'écart de cette brutalité et se mettent sans attendre a batir leur avenir .
Aujourd'hui la parole se libère en Europe contre le système Français tous les pays connaissent la maltraitance a l'encontre des minorités ,et l'inégalité de ce système, rien n'arrètera la marche en avant des minorités , L'avenir n'est plus au hasard,le reconstruction est en marche et nous pouvons compter sur l'appui des journalistes étrangers .le doute sera permanent les trahisons nombreuses mais l'enjeu en vaut la chandelle .
bevet Breizh

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
A Brest, la signalisation bilingue est assez conséquente (dommage que le maire soit favorable à la dissolution de la Bretagne dans le grand ouest). Ainsi y a-t-il des panneaux Collège de Kerhallet / Skolaj Kerc'haled. Je ne comprends pas pourquoi l'article qui explique la mutation du K en C'H n'ait pas été rétabli : Ker Ar C'haled. Il s'agit d'un surnom de personne «le dur, le ferme, le sévère». Une racine celtique commune à Calais, au pays de Caux (tribu gauloise des Calétes) et à la Calédonie. Les profs du collège pourraient l'expliquer à leurs élèves, peut-être.

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