De la difficulté d'établir une orthographe officielle pour le cornique

Communiqué de presse publié le 23/04/08 19:31 dans Cultures par Gwyn Griffiths pour Gwyn Griffiths

Ce n'a pas été chose facile d'obtenir un accord sur une forme standard du cornique écrit. Mais Jenefer Lowe, du Bureau pour la langue cornique au Conseil du comté de Cornouaille — voir (voir notre article) partie III et Les Intervenants — a dit que « l'on peut s'attendre à une annonce d'ici la fin du mois » (avril), lors d'une interview sur Radyo Kernew.

Mais il va falloir attendre pour voir si cela signifiera que d'ici le mois de septembre prochain, la langue sera progressivement introduite dans les écoles et si quelques documents officiels seront écrits en cornique.

Et, bien que le gouvernement britannique officiel soutienne le Partenariat pour la langue cornique, un consensus sembla se dessiner il y a quelques semaines en faveur du cornique commun, ou courant – la forme la plus utilisée – qui constituerait la base de la nouvelle orthographe. Les adeptes des autres orthographes sont réticents.

Le groupe de discussion Agan Tavas (1) (Notre Langue) critique l'orthographe du cornique commun, la rejetant comme une production d'ordinateur, n'ayant que peu de ressemblance avec le celtique ancien, alors que breton et gallois s'en rapprochent plus.

Un comité ad hoc, formé de représentants des tenants des différentes formes écrites de la langue, rencontra un linguiste norvégien, le professeur Trond Trosterud, qui a été choisi pour arbitrer les contestations. De nouveau, les différentes factions ne se mirent pas d'accord.

Alors que le cornique commun (Kernewek Kemmyn) est reconnu pour être de loin la forme écrite moderne la plus utilisée, et celle qu'emploie le Conseil de la langue cornique (Kesva), le groupe Agan Tavas – dont les deux membres les plus importants sont à Dublin – reçoit un soutien académique, en particulier du Département d'études corniques de l'Université d'Exeter (2).

Le consensus général semble être en faveur d'une orthographe principalement basée sur le cornique commun, avec quelques adaptations, mais tous ne l'acceptent pas, surtout Agan Tavas.

On espère que la querelle sera bientôt réglée pour que le cornique puisse avoir la place à laquelle il a droit dans les écoles et dans les documents officiels.

Gwyn Griffiths

(1) Agan Tavas : l'association pour la protection et la promotion de la langue cornique, groupe de soutien pour les utilisateurs du cornique (voir le site) .
(2) Exeter est la capitale du Devon, le comté jouxtant la Cornouaille britannique.
Traduction Maryvonne Cadiou. Voir le texte original en anglais sur (voir notre article).


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 3 multiplié par 8 ?