« 9 sur10 des élus condamnés sont des cumulards »
« Le miroir aux alouettes »
Après le « faux-pas » des sénateurs socialistes du 18 janvier, lors du vote de l'amendement concernant l'écrêtement des indemnités des élus en cumul de mandats, le « retour à la raison... » a eu lieu le 29 janvier avec le vote par les mêmes, de cet amendement.
Il est bon de rappeler que l'amendement voté stipule : « La part écrêtée du montant total de rémunérations et d'indemnités de fonction visé ne peut faire l'objet d'un quelconque reversement, même indirect. Celle-ci est reversée au budget de la collectivité ou de l'établissement concerné. »
Cela représente un petit pactole, pour 6 ans de mandats, d'environ 19 millions d'¤uros.
On ne devrait donc que s'en réjouir.
Cela devrait être de nature à faire cesser les abus en terme de clientélisme ou d'enrichissement indirect, certains n'hésitant pas à en faire bénéficier, auparavant leur propre famille. Vers la fin de l'écrêtement ? (voir le site)
Or ce vote est en fait une belle démonstration de la volonté des parlementaires de voir perdurer... le cumul de mandats cher au sénateur François Rebsamen, fin connaisseur en la matière. (voir le site)
Aussi, faut-il prendre acte que les élus déclarent, en particulier les sénateurs, « non-élus du Peuple, » qui cumulent un mandat de parlementaire et un mandat dans un exécutif local, « n'avoir, comme lui, pour seule motivation que celle « de rester en contact avec le terrain. »
En pure logique ils devraient, pour démontrer leur altruisme, s’engager « à ne plus percevoir d’autre indemnité que celle qui leur est due, au titre de leur mandat dans l’exécutif de la Collectivité locale, à l’exclusion de toute autre. »
Chiche !
La loi votée concernant l’écrêtement est « un nouvel arbre qui cache la forêt. » Cela permet de remettre aux calendes l’étude d’un véritable statut de l’élu, proposé depuis 1989 qui prévoit, entres autres, le non cumul de mandats sur le principe « d’un homme un mandat, » de préciser le nombre maximum de renouvellement (2 au maximum) d’un mandat dans le temps. Ce qui est bien sûr ignoré par les porteurs de mandats. (voir le site)
Ce serait pourtant une manière d’oublier le double langage et de redonner toute son importance et sa légitimité à un mandat qui est une mission et non « un métier ! »
Ce serait de plus, respecter les « citoyens-contribuables » et de regagner un peu de leur confiance.
Le déficit dans ce domaine est, en effet, à l’image de celui de la dette de la France.
Abyssal...
■