Fin du jacobinisme, le virage historique de la République à Ajaccio

Reportage publié le 30/09/23 8:02 dans Politique par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Le discours d'Emmanuel Macron à Ajaccio (339 vues)

Dans un discours historique, le président de la République a annoncé la modification prochaine de la Constitution pour y faire entrer l'autonomie de la Corse. Celle-ci comportera des capacités normatives (adaptation des lois) en particulier pour l'enseignement de la langue corse, pour les lois sur le logement et les lois sur le littoral.

Logement

Sur le logement, il déclare : « l’insularité et l’attractivité de la Corse ont conduit à créer des situations immobilières et foncières insoutenables pour les habitants », entrainant « des difficultés d’accès au logement dans certains territoires ». « Pour cela, il importe que puissent être établis des dispositifs, notamment fiscaux régulant le marché immobilier et luttant efficacement contre la spéculation, tout en respectant notre droit européen. »

Identité

Sans vraiment parler de peuple corse, le chef de l'État a reconnu une identité corse :« La Corse a aujourd’hui besoin de davantage de liberté, de la reconnaissance de son identité, de sa singularité insulaire et méditerranéenne. Et c’est cet enracinement dans notre histoire commune et cette reconnaissance qu’il faut tenir ensemble pour sortir de cette situation d’incompréhension et de confrontation, de défiance et de ressentiment. Et il y a souvent eu de l’incompréhension, parfois de l’indifférence, qui ont nourri le ressentiment qui peut conduire jusqu’à la violence. C’est pourquoi le moment que nous vivons impose une véritable reconnaissance. Pour sortir du face à face, il faut épouser la complexité de cette histoire et ouvrir une page nouvelle »

Le Chef de l’État a rappelé le travail effectué depuis un an dans cadre du processus de Beauvau. Il a annoncé : « Pour ancrer pleinement la Corse dans la République et reconnaître la singularité, son insularité méditerranéenne, ce rapport au monde et son rôle dans l’espace qui est le sien, nous devons avancer. Et il faut pour cela l’entrée de la Corse dans notre Constitution. C’est votre souhait, je le partage et le fais mien car je respecte et je reconnais l’histoire, la culture, les spécificités corses dans la République ».

Langue corse

Emmanuel Macron n'a pas parlé de co-officialité de la langue corse, mais a déclaré vouloir engager un travail plus poussé sur la langue. « Je souhaite que la langue corse puisse être mieux enseignée et placée au cœur de la vie de chaque Corse. Un service public de l’enseignement, en faveur du bilinguisme, sera mis en œuvre ».

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Vos commentaires :
Penn Kaled
Lundi 25 novembre 2024
Vivons dans l'espérance, cependant vous auriez pu mettre un gros point d'interrogation après le titre de l'article. Au-delà de la communication et de l'effet d'annonce méthodes habituelles récurrentes, de toute façon ,des personnages comme entre autres Benjamin Morel,veillent au grain.

Al Coin
Lundi 25 novembre 2024
Oui à Ajaccio.
Mais «nous», nous en avons l'espoir et une patience qui deviendra proverbiale lorsque au bout d'un Temps, nous serons un peu autonome. Enfin nous avons au moins la liberté de nous exprimer sur la question; Enfin nous avons au moins la liberté de nous exprimer sur la question. Comme on l'entend.

KLG
Lundi 25 novembre 2024
Ce type de discours assez flou a déjà été tenu, seul le statut futur de la Corse, comparé à des régions comme la Sardaigne voisine notamment, permettra de juger.

M. Le Bezellec
Lundi 25 novembre 2024
De beaux discours, la réalité c'est que l'on ne voit rien venir de concret, au contraire même :

Voir le site

«Une fois encore, le discours d’Elisabeth Borne devant les présidents de Région, à Saint-Malo, n’a pas vraiment marqué une étape vers davantage de décentralisation. Au contraire…»


Anne Merrien
Lundi 25 novembre 2024
Il paraît qu'à Saint-Malo, il n'y avait pas de drapeau breton pour accueillir la Première Ministre, alors qu'à Ajaccio, le Président a eu droit à un drapeau corse.

Youenn Pibot
Lundi 25 novembre 2024
On se souvient d'un certain Charles Pasqua, corse lui-même, qui avait indiqué : les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

Par ailleurs, il est naïf de croire que l'évolution voir l'autonomie de la Corse permettra d'entrevoir un espoir pour la Bretagne.


Pcosquer
Lundi 25 novembre 2024
Benjamin Morel commence à vivre ce que les Provinces ont vécu...Ces gens-là perdent pieds... L'Espagne craque et l'Angletterre c'est déjà bien entammé, Bro C'hall a yelo d'o heul...
Ne zeuio ket an douar mui dindan e dreid ha bezañ tarzh al lanv...

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Lundi 25 novembre 2024
Tous,...... dans les élections municipales de 2026.
Et une action à Bruxelles ou à l'ONU...
Un programme politique commun breton ouvrant droit à se faire reconnaitre à l'international.

Yann L
Lundi 25 novembre 2024
@ Anne Merrien
Selon OF, il y avait bien un Gwenn ha Du à la tribune mais les photographes ont été priés de ne pas le faire apparaître sur leurs prises de vue.

philippe romillat
Lundi 25 novembre 2024
moi je dit un seul chose , 1499

Yann L
Lundi 25 novembre 2024
Après lecture du discours du Président, je n'y lis ni acceptation ni refus de la co-officialité des langues française et corse. Avec cependant, une «reconnaissance dans la Constitution» de la Corse comme «entité insulaire ... linguistique et culturelle». Un espoir?

Anne Merrien
Lundi 25 novembre 2024
La nouveauté, c'est que la presse régionale en parle.

Naoned Paotr
Lundi 25 novembre 2024
A quand une vrai «mafia Bretonne» comme l'avait dit le roi des arrogants devant le pape en présence de Le Drian ?

Car si la Corse en est la aujourd'hui (parler de statut résident et autres promesses de modifier la constitution) ce n'est pas uniquement grâce à un rapport de force politique mais suite à des tensions, révoltes faisant suite à l'assassinat du berger Brito/Corse Colonna en prison par un soudanais manipulé par je ne sais qui...

La peur que les natio et les escrocs ne s'entendent fait bouger cette veille république...

Donc faudra peut être musclé le jeu en Bretagne si on veut un jour quelques choses. Le pouvoir se prend il ne se donne pas.


Anne Merrien
Lundi 25 novembre 2024
S'intéresser à ce que Macron a dit en Corse, c'est bien.
S'intéresser à ce qu'il a pu répondre à la lettre de Grosvalet, ce serait bien aussi.

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