Corse, catalan, créole,… La révolte des langues régionales s’étend

Communiqué de presse publié le 3/09/23 13:04 dans Langues de Bretagne par pour

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Le Président de la Région Martinique, Serge Lechtimy, en délibérant pour que le créole soit langue d’expression officielle pour les élus martiniquais, est le dernier en date qui a fait entendre la révolte des langues régionales contre le déni dont elles sont victimes de la part de l’Etat français et de sa Constitution. C’est un mouvement de fond qui s’exprime, contre le mépris et contre la discrimination.

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Voilà trente ans que l’on bute sur le Conseil constitutionnel et ses décisions linguicides. La non-ratification par la France de la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires en avait été le révélateur dès 1992, et, depuis, rien n’a bougé.

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Lionel Jospin avait signé la Charte européenne, mais sa ratification en a été impossible alors que ce texte fait partie des « critères de Copenhague » que chaque nouveau pays-membre doit avoir ratifiés avant d’intégrer l’Union Européenne. Cela met la France en marge de l’Union Européenne, et confirme à quel point nos langues sont maltraitées dans ce pays.

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La loi Molac en faveur de l’enseignement immersif, pourtant très largement adoptée au Parlement en 2021, a fait l’objet d’une censure obscurantiste du Conseil constitutionnel que le Président de la République a lui-même vivement critiqué sur sa page Facebook officielle.

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Plus récemment, la Collectivité de Corse a délibéré en approuvant son règlement intérieur qui décidait que l’on pourrait parler aussi bien corse que français lors des débats de l’Assemblée de Corse. Anti-constitutionnel ! a tonné le Préfet de Corse, approuvé par le Tribunal Administratif.

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Cinq maires catalans ont fait de même en délibérant avec leurs conseils municipaux. Le Préfet de Perpignan a réagi aussitôt et déféré leurs décisions au Tribunal administratif dont la décision n’a pas manqué de soutenir le recours préfectoral.

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Désormais, c’est la Région Martinique qui, par la voix de son Président Serge Lechtimy, a fait entendre sa volonté d’utiliser officiellement la langue créole, et le Préfet du territoire a, à son tour, réagi négativement. Mais l’élu martiniquais, Président du Parti Progressiste Martiniquais créé par Aimé Césaire, ex-député apparenté PS, refuse d’obtempérer et de retirer la délibération prise. Il exprime un esprit de résistance qui se généralise : « Je nous sais d’ores et déjà condamné par les institutions judiciaires qui ne reconnaîtront pas la légitimité de ce combat. Pourtant c’est avec dignité que j’assumerai cette condamnation ».

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Cette nouvelle montée en puissance de la revendication pour les langues régionales, deux ans après le vote puis la censure de la loi Molac, met à nouveau cette question à l’ordre du jour alors que le débat sur une révision constitutionnelle est engagé.

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François Alfonsi, Président de Régions et Peuples Solidaires

Ce communiqué est paru sur RPS


Vos commentaires :
Yannig Coraud
Dimanche 22 décembre 2024
Difficile de conserver son sang froid devant ces diktats des nouveaux gouverneurs de provinces …
Le drapeau bleu blanc rouge de la république bananière française représente le blanc royaliste et le bleu et rouge les couleurs de la ville de Paris … Donc point de salut pour les pays vaincus, les provinces, leurs Peuples et leurs langues .
Jusqu’à quand accepterons nous un tel mépris?
Comment est ce possible de ne pas respecter la Loi européenne pourtant en Droit supérieure à la loi française…
Comment des élus de nos différents Pays apportent ils leur caution. Fort heureusement de plus en plus d’élus défendent la Démocratie par des actes courageux dont on peut être fiers …

Anne Merrien
Dimanche 22 décembre 2024
J'aurais bien aimé que les institutions européennes viennent au secours de la langue bretonne. Mais non. Rien.

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
L’Europe n’existe pas. Ce n’est qu’un club d’états nations qui sont incapables de s’unir pour se battre contre plus fort qu’eux ( Chine,États Unis,…) mais qui s’unissent pour éliminer les petites nations historiques ((Catalogne, Euskadi, …).
Il ne faut pas rêver d’une chose qui n’existe pas.

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