Les différents réseaux d’associations impliquées dans l’enseignement du breton : Diwan, Div Yezh Breizh, Divaskell, Kelennomp ! et Kevre Breizh, fédérés au sein du collectif Unanet evit ar Brezhoneg se sont réunis ce matin à Ti-ar-vro Quimper afin de réagir contre le « massacre par le rectorat » des propositions de la Région concernant le contrat État-Région. Ce contrat, qui est arrivé à échéance depuis presqu’un an, est une convention spécifique aux langues de Bretagne qui n’en finit pas d’être négociée. D’autres conventions concernant des langues régionales en France arrivent aussi à échéance en France.
Une manifestation avait eu lieu le 13 mars 2021 réunissant près de 5 000 personnes dans les rues de Quimper demandant que soit signée une convention ambitieuse avec l’État face aux blocages du ministère de l’Éducation Nationale, et ceci avant les élections régionales mais rien n’a été fait.
La Région a, depuis, proposé à l’État en octobre 2021 un projet de convention ambitieuse. Le Rectorat a enfin fait part de sa contribution à cette proposition le 21 décembre dernier… en censurant tout simplement la quasi-totalité de la partie consacrée à l’enseignement.
En guise de réponse, le collectif annonce que le Rectorat a proposé, le 21 décembre 2021, un texte alternatif ne répondant aucunement aux besoins de l’enseignement de la langue bretonne tels que définis par la loi Molac d’avril 2021, en particulier l’article 7 qui n’avait pas été censuré par le Conseil constitutionnel, ou par la nouvelle circulaire sur l’enseignement des langues régionales publiée le 16 décembre dernier. Le collectif accuse le Rectorat d’avoir « censuré la quasi totalité de la partie consacrée à l’enseignement ».
“« Sans préjudice de l'article L. 312-11-1, dans le cadre de conventions entre l'État et les régions, la collectivité de Corse, la Collectivité européenne d'Alsace ou les collectivités territoriales régies par l'article 73 de la Constitution, la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale àtous les élèves. -Article 7 de la loi Molac (en vigueur)
Les intervenants ont dénoncé une manoeuvre politique de la part du ministère de l’Éducation nationale et du gouvernement pour s’assurer qu’aucune convention n’est signée avant l’élection présidentielle. La convention doit être débattue à la session du Conseil régional de février prochain.
Le collectif appelle tous les Bretons à venir manifester le 19 janvier à 14h30 à Rennes devant le siège de l’Académie.
■0. e brezhoneg: «Unanet evit ar brezhoneg» ( mat-tre!)
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. e galleg, e c'hellfer treiñ mod-se: « A l'unisson pour le breton» (da skwer. N'eo ket 'ta? Bravoc'h e vefe eget heuliañ ar c'hiz a-zivout un doare-skrivañ iskis)
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La photo montre avec une évidence éclatante la supériorité de la langue bretonne, par rapport à une certaine sensibilité contemporaine, qui fait débat.. «Unanet» (en breton) signifie indifféremment «unis»/«unies» (en français), comme le savent pertinemment les locuteurs, débutants ou avancés.
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Pourquoi s'engluer dans une graphie française, en vogue (pour combien de temps?) dans certains milieux universitaires et/ou politiques et refusée ailleurs (Académie française, par exemple). En tout cas, quel que soit le bord vers lequel on penche, c'est entreprendre de mélanger deux problématiques distinctes et étrangères:
d'un côté, la défense de la langue bretonne et de son enseignement.
de l'autre, s'associer à la promotion dans la langue française, d'une tentative d'incorporer graphiquement les débats sociologiques du moment.
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Les défenseurs du breton seraient bien inspirés de laisser les instances en charge du français régler les débats et conflits internes à cette dernière langue. En quoi cette appétence à vouloir suivre l'atmosphère parisienne (je sais, çà fait mal!) pourrait-elle se justifier? Pire, elle révèle un esprit d'imitation, incompréhensible au regard des enjeux, et que l'on n'attendait pas chez ceux qui de facto sont supposés bénéficier de l'originalité de pensée qu'apporte la langue bretonne.
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Ya d'ar brezhoneg. Mes e-karg eus ar galleg, n'emaoc'h ket c'hwi....Laoskit anezhañ mont gant e hent.....
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