Congrès du PS : lettre ouverte à Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

Lettre ouverte publié le 20/01/23 0:36 dans La réunification par pour

À l'occasion de la venue d'Olivier Faure à Nantes ce mercredi, «À la bretonne !» sollicite les 2 candidats à la direction du Parti socialiste.

Lettre ouverte à Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, candidats à la tête du Parti Socialiste

En Loire-Atlantique, votre parti empêchera-t-il les citoyens de voter ?

Monsieur Faure,

Monsieur Mayer-Rossignol,

En 2018, 105 000 citoyens de Loire-Atlantique – soit 10% du corps électoral ! – ont signé une pétition pour pouvoir voter sur la question du rattachement de leur département à la Région Bretagne. Dans l’histoire de la République française, une pétition d’une telle ampleur à l’échelle d’un département est tout simplement inédite.

Alors que les principales collectivités de ce département sont dirigées par des membres de votre parti, comment expliquer que cette demande démocratique se trouve bloquée ?

Ici en Loire-Atlantique, les citoyens comme la presse locale pointent un double discours gênant : les collectivités tenues par le PS renvoient la patate à chaude à l’État en lui demandant d’organiser cette consultation citoyenne ; et pourtant, lorsque le PS candidate pour accéder aux responsabilités nationales (comme lors de la dernière campagne présidentielle), le parti s’abstient alors de tout engagement en faveur d’un tel vote des citoyens.

Alors que notre république traverse une crise démocratique marquée par une abstention toujours plus forte aux élections , les électeurs de Loire-Atlantique ne demandent pourtant qu’à se rendre aux urnes pour voter sur la réunification de la Bretagne. Malgré la volonté affichée par les collectivités socialistes de rénover notre démocratie, force est de constater que rien n’a vraiment bougé depuis 2018 : les habitants de Loire-Atlantique n’ont toujours pas le droit de voter sur ce sujet. Dans le département, le nombre de votants à l’occasion des élections internes au PS la semaine dernière (581 militants au total) ne pèse pourtant pas bien lourd face à la quantité de citoyens qui ont signé une pétition demandant l’organisation d’un scrutin sur la réunification bretonne (105 000 citoyens, soit 180 fois plus de personnes).

La réconciliation des citoyens avec l’action publique est une urgence. Aussi, nous demandons solennellement que les candidats à la tête du Parti Socialiste, ainsi que leurs représentants locaux, s’engagent avec clarté et dévoilent une véritable stratégie en faveur d’un vote citoyen sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Région Bretagne.

Je vous prie d’agréer, Monsieur Faure, Monsieur Mayer-Rossignol, l’expression de toute ma considération

Pour « À la bretonne ! » Christophe Prugne,

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Ce communiqué est paru sur A la Bretonne


Vos commentaires :
Lesur
Vendredi 22 novembre 2024
Autant je peux adhérer à l'idée de poser une question aux dirigeants du PS, encore aujourd'hui à la tête du CD4, destinataires de cet article (quoi que Faure n'en a rien à cirer et a d'autres soucis internes),

autant je me pose la question sur le 1er alinéa, empreint de faussetés, ou de mensonges par omission.

1- La pétition des «105 000» a été initiée par l'association Bretagne Réunie et réalisée par ses militants. On va supposer que c'est un simple oubli, mais ce serait mieux de le rappeler plutôt que de se l'approprier ;
2- le vote que cette pétition s'inscrivait dans une loi (2014) aujourd'hui caduque ;
3- L'association signataire de cet article, mélangeant les genres, semble faire de la récupération à son profit du travail d'une autre association, qui aujourd'hui ne s'inscrit donc plus dans une démarche de vote direct.

Signé : un lecteur et observateur assidu de l'actualité, indépendant


Emilie Le Berre
Vendredi 22 novembre 2024
Il semblerait que les 2 candidats s'accusent mutuellement de bourrage d'urne. Trump et Bolsonaro réunis chez le PSF

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
L'abrogation du droit d'option n'a pas rendu caduque la possibilité d'un vote de l'électorat de la Loire-Atlantique au sujet de la Réunification. Ce vote peut toujours être organisé par le CD 44. Seulement, une loi est nécessaire ensuite.

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Cette lettre ouverte laisse entendre que les principales collectivités de la Loire-Atlantique, dirigées par le PSF, seraient favorables au vote des électeurs et que le blocage ou l'indifférence viendrait de la direction parisienne de ce parti. Vers la fin de la lettre, est évoqué aussi le manque de clarté des représentants locaux. Evidemment, puisqu'il ne tient qu'au président du CD 44 de mettre cette question à l'ordre du jour...

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Vendredi 22 novembre 2024
- le peuple breton a été séparé sans vote et un peuple n'a pas a être associé à un quelconque vote sur sa division....-

Plutôt que de nous faire encore passer du temps en «pétitions»,et autres «quémandes éternelles»auprès de nos colonisateurs
Il faut se crédibiliser avec des élus bretons autonomes,indépendants des organisations classiques françaises de tout bord.
Mr le Teuff de l'ALB joue sa carte personnelle et ne semble pas avoir convaincu la municipalité de St Nazer ni ses alliés EELV pour remettre le Gwenn ha Du à la mairie et répondre facilement à des demandes pas couteuse à la commune par rapport aux autres dépenses de prestiges et études en nombre.
On peut être unis dans la diversité n'est ce pas?


Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
L'expérience militante démontre qu'au sujet du «rattachement de (la Loire Atlantique) à la Région Bretagne» ou plus simplement à la Bretagne, si l'on dit «rattachement» l'on est plutôt contre mais que si l'on dit «réunification» l'on est pour.
Si l'on est contre le mieux car c'est apparemment très démocratique, est évidemment que les Bretons eux-mêmes car manipulés disent Non.. Et pour y aboutir, les moyens ne manquent pas. En effet, la science politique a amplement démontré que lors d'un referendum (décisionnel), votation, consultation, (consultatives) ... les gens ne répondent pas à la question posée mais à celui qui la pose dans le contexte politicien construit par lui pour la fin recherchée parfois oblique sinon perpendiculaire à la question posée.
Il ne faut surtout pas oublier que pour l'État français vaincu en 845 et après par Nominoé, la réunification de la Bretagne serait l'acceptation de la victoire des Bretons. Divers traités de paix furent signés (toujours conformes au Droit International Public), mais de cela l'État français ne voulut pas, ne veut pas (l'actuelle situation le démontre) et ne voudra pas.
Alors, les gens s'abstiennent en ne votant pas pour des institutions qu'ils récusent ou qu'ils ne comprennent pas (carte, in : «OF» 22 VI 2021, p.4).
Dans la calamiteuse situation des institutions publiques et de l'organisation (limites, compétences et moyens) des collectivités régionales qui correspondent rarement aux provinces, le mieux serait qu'un vote décisionnel national (référendum) rétablisse les historiques autonomies dans leurs limites. L'actuel charcutage ne concerne pas que la Bretagne ! Ceci permettrait de moderniser les institutions du pays, en faisant que, par exemple, le Sénat transformé en une sorte de Bundesrat, devienne enfin réellement l'assemblée représentant le territoire.
Au total, un président éclairé pourrait laisser haut placé son nom dans l'histoire en réorganisant le pays selon les autonomies partout en vigueur. En attendant, l'exception française fait que tout et le reste se décident hors-sol ailleurs que là où les problèmes se posent. Ce n'est ni démocratique ni efficace.
AV

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Pourquoi tant d'élus favorables au grand ouest, que ce soit en B4 ou en 44 ?
Folie des grandeurs ? Technocratie hors-sol ? Conformisme étatique ? Prétention d'être à l'avant-garde d'une populace toujours attachée à d'anciens repères ? Solution de facilité ?

Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
@ Anne Merrien
Parce que ces élus ne furent d'abord choisis en tant que candidats, par les partis et associations que de manière formelle toujours avec l'aval des instances nationales des organisations représentées localement pour, avant tout, promouvoir souvent tr§s sournoisement, le plus pur jacobinisme, les catégories de l'État, la centralisation et l'histoire de France en français. Le fait est que nombre d'organisations, partis, syndicats et associations, n'existent localement que pour valoriser les choix politiques institutionnels et sociaux effectués à Paris. Les leaders locaux ne font que mettre en musique une partition composée ailleurs. Mais tout cela sonne faux. Voici pourquoi les organisations, y compris les églises, sont vides de fidèles et de militants. Les leaders locaux sont ceux qui en jouant des coudes et du reste, réussissent à apparaître comme des relais zélés du pouvoir. Ainsi une carrière locale s'inscrit le plus souvent dans un contexte hexagonal surdéterminé. Et ce d'autant que les candidats sont des fonctionnaires d'État sinon des retraités de la Fonction publique qui ne sont pas là pour desservir leur employeur. Ce phénomène se démultiplie localement : soit, tels maires d'une agglomération importante présidée par le maire de la ville centre, et par ailleurs cadres dans cette ville centre incapables d'oser s'abstenir et encore moins de voter contre leur employeur président l'assemblée. Tout l'enjeu est qu'au fil du temps, les gens ordinaires n'aient ni l'occasion ni le pouvoir de s'en rendent compte. Et ceci ne peut durer qu'un certain temps ... Ce phénomène se manifeste particulièrement lors des élections dites «régionales». Elles sont toutes réduites à un servile soutien ou une audacieuse critique des choix du gouvernement en place.
AV

Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
@ Anne Merrien
Jean DUVIGNAUD : «Le discours politique global est aujourd'hui électoral et c'est une logique pervertie qui définit une action autour de trois relais principaux : la télévision, les congrès préfabriqués, la polémique feutrée et en tout cas masquée du pouvoir et de l'opposition.»
in : «Comment les sociétés se détruisent», p, 234 ; in : «Le pourrissement des sociétés» (Cause commune - UGE - 1975)

Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
@ Anne Merrien et autres
Octave MIRBEAU : «Et s'il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t'aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n'accordes jamais qu'à l'audace cynique, à l'insulte et au mensonge.»
in : «La grève des électeurs (1888)», p.17 ; (L'Herne 2014, 2020)

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