Communiqué de presse des Alsaciens Réunis
Réagissant au brandissement d'une banderole au stade de la Meinau le vendredi 25 septembre 2015, à l'occasion du match de football RC Strasbourg Alsace – SR Colmar, l'association des Alsaciens Réunis dénonce l'amalgame fait entre la question migratoire qui secoue actuellement l'Europe et la défense de la Région Alsace dans ses limites actuelles. En effet, les Alsaciens Réunis ne sauraient accepter que des individus prennent en otage leur cause en assimilant la défense de l'Alsace au rejet d'autrui, ni que les médias qui rapportent ce fait puissent établir un amalgame avec l'objet unique de l'association, dont les statuts sont suffisamment clairs pour ne pas accepter en son sein ou exclure tout auteur d'acte ou de propos qui seraient jugés inconvenants.
Si les événements de janvier 2015 ont placé la liberté d'expression au c½ur des débats, les Alsaciens Réunis rappellent qu'un rassemblement organisé par le parti Unser Land ce jour, samedi 26 septembre 2015 à 15 heures à Colmar, au rond-point de la statue de la Liberté, dans le cadre de la fête des langues régionales placée sous l'égide du Conseil de l'Europe, a été interdit par une décision préfectorale que l'association juge arbitraire, inquiétante pour la vie démocratique de notre pays et manifestement attentatoire à la liberté d'expression. Ce rassemblement est maintenu afin que la censure ne puisse pas, une fois de plus, triompher de la liberté d'expression des Alsaciens.
■On le sait, créée par Napoléon en temps de troubles pour asseoir son pouvoir autoritaire et centralisateur sur l'ensemble du territoire, l'empereur déchu à Sainte Hélène reconnaissait à la fin de sa vie qu'il aurait du supprimer cette institution dès son pouvoir assuré.
Dont acte.
Deux siècles plus tard, les assemblées démocratiques mises en place depuis : commune, communauté de communies, canton, département, région, sont toujours doublonnées d'un réseau de fonctionnaires aux mains du ministère de l'Intérieur, donc du pouvoir central.
Certes le rôle de ce réseau a été réduit par la montée des étages démocratiques d'assemblées élues, mais il n'en reste pas moins que cette survivance demeure un archaïsme et une curiosité dans le concert des nations européennes et démocratiques.
Et quelle meilleur exemple de son incongruité démocratique que l'interdiction politique qui vient d'être faite aux paisibles manifestations citoyennes de nos amis Alsaciens ?