La victoire éclatante du SNP (Scottish National Party) en Écosse, lors des élections législatives britanniques est une avancée importante pour toutes les régions européennes à forte identité cherchant à s'affranchir de tutelles coûteuses et anachroniques.
Un autre élément en provenance de Grande-Bretagne interpelle quand on voit démissionner les responsables des partis politiques qui ont échoué lors de ces élections. On comprend ainsi que dans certains pays, on ne fait pas de la politique un métier, on ne passe pas sa vie à se représenter aux mêmes postes. On sait reconnaître une défaite, et faire de la place aux plus jeunes.
Rêvons alors que ce qui vient de se passer de l'autre côté de la Manche puisse inspirer la classe politique française, et surtout bretonne. Puissent tout d'abord nos politiques bretons considérer qu'une véritable autonomie des régions est une idée moderne et porteuse, a fortiori dans le pays le plus centralisé d'Europe, quand la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, c'est-à-dire tous les voisins de la France, ont eux adopté des systèmes fédéraux ou extrêmement décentralisés.
Puissent ainsi les représentants des partis traditionnels en Bretagne, cesser d'imaginer que l'avenir de la Bretagne passe forcément par Paris.
Un vent nouveau est nécessaire, le souffle écossais l'annonce.
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
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