Comment dynamiser les cours de breton pour enfants et pour adultes sur un territoire ?

La fête de la Bretagne n'a pas pour seul but de mettre en valeur artistes, bagadoù et cercles, elle a aussi pour fonction de réfléchir aux politiques publiques mises en place pour encourager les Bretons à se réapproprier leur langue. Mission difficile.

A Scaër, réunis par Marcel Moysan, responsable de la commission culture bretonne à la communauté de communes du pays de Quimperlé, trois maires, la conseillère générale en charge de la langue bretonne, Mme Maryvonne Blondin , de nombreux élus et responsables associatifs étaient réunis pour chercher des solutions et faire le bilan des actions menées.

Les maternelles sont les championnes : création de classes bilingues publiques à Querrien et Moëlan bientôt, augmentation des effectifs à Diwan et dans le public. Les ateliers langue bretonne sont aussi nombreux dans les classes maternelle et ont du mal à progresser dans le primaire puisque l'anglais maintenant est la priorité comme LV1 dès le CP ...

La progression du primaire est tout à fait honorable. Quant au collège, même si à la rentrée une filière bilingue (deux matières en breton) s'ouvre au collège Jules Ferry de Quimperlé, la progression est à la baisse. Pour le lycée, c'est la catastrophe, puisqu'aucun lycée ne propose l'option breton au bac.

Les cours de breton ? Quimperlé avec ses profs bénévoles compte 52 élèves, quatre cours, un atelier théâtre, et un rendez vous mensuel des bretonnants, est le bon élève. Les autres cours sont assurés par Mervent sur le territoire, et les effectifs stagnent.

Comment, dans ces conditions, encourager les adultes à se mettre au breton ? Organiser des ateliers de cuisine, des sorties avec des bretonnants de naissance, des rencontres entre les élèves des cours, développer la programmation culturelle en breton et habituer les élèves à se rendre aux spectacles en breton ? Développer des sites Internet avec bretonnants du pays s'exprimant en breton ? Mener une politique volontariste de la part des élus en discutant avec les enseignants, en cherchant à développer le nombre de Finistériens comprenant la langue de leur pays...