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Ce colloque du 3 octobre, organisé par la Mission Val de Loire (1), se tenait au Centre international des Congrès de Tours Vinci (de Léonard de Vinci, qui a vécu à Tours) et a été annoncé par La Nouvelle République en page Tours : (voir le site) Patrimoine : Les Rendez-vous du Val de Loire à Tours.
Le matin eut lieu la séance plénière : «L'avenir du Val de Loire, patrimoine mondial, ou comment mettre en oeuvre le Plan de gestion».
L'après-midi, outre une exposition de chacune des 50 associations inscrites en Val de Loire, eurent lieu plusieurs ateliers de réflexion. Voir le programme, les intervenants et une partie des inscrits : (voir le site)
Parmi les inscrits on remarque pour les Pays de Loire : Philippe Doux de l'Agence Régionale Pays de Loire Territoires d'Innovations, Sophie Saramito du Conseil régional Pays de Loire et, de la même Agence, Déborah Soreau, de l'Association des Petites Cités de Caractère des Pays de Loire, Colette Bourland du Comité régional du tourisme équestre Pays de Loire, Jacques Boislève du CESER Pays de Loire (Conseil économique social environnemental) (2). Aucun d'eux n'a pris part à la Table ronde, mais chacun aurait pu intervenir aux nombreux ateliers de l'après-midi.
L'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l'Unesco en 2000 constitue une reconnaissance internationale et consacre les efforts menés à l'échelle du bassin de la Loire, en particulier depuis 1994 avec la mise en œuvre du premier Plan Loire Grandeur Nature (voir le site) . Deux ans après le 10e anniversaire de l'inscription du Val de Loire sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, cette nouvelle journée d'échanges et de débat permettra de revenir sur l'actualité du site et les grands chantiers en cours ou à venir, notamment liés au Plan de gestion. (voir le site) où se trouvent en ligne à télécharger toutes les publications de la Mission Val de Loire.
L'absence de Jacques Auxiette, excusé, qui devait faire un des discours d'inauguration avant la Table ronde, et celle de l'Association des Châteaux de la Loire, Vallée des Rois. Absente officiellement du programme officiel et des stands d'exposition présentés l'après-midi dans le hall du sous-sol du Palais Vinci, même si des membres ont pu être présents au colloque... (voir le site)
Faut-il y voir un malaise au sein de cette association, qui veut étendre arbitrairement jusqu'à l'Océan – et certainement plus politiquement qu'artistiquement – la zone Unesco Val de Loire classée Patrimoine mondial depuis le 30 novembre 2000 ? En utilisant – abusivement – le logo Unesco et son logo Patrimoine mondial sur son site ?
Faut-il y voir une mésentente de cette association avec la Mission Val de Loire qui, elle, considère strictement la zone Unesco : (voir le site) ?
Il était organisé par la Mission Val de Loire, chargée de promouvoir le classement de la région au patrimoine mondial de l'Unesco.
Trois Bretons, de Bretagne Réunie pour Paul Loret et Alain Peigné, et de l'Institut Culturel de Bretagne pour Jean-Pierre Levesque, s'y sont rendus, en y conviant la correspondante ABP, se présentant comme tels à l'accueil et à leurs interlocuteurs, pour y assister, pour faire passer l'idée du découpage du Nord-Ouest de la France « en 4 régions fortes et non 6 régions faibles », avec la mention d'une région nommée Val de Loire au lieu de Centre (« Comment appelle-t-on les habitants de la Région Centre ? » leur fut-il demandé ; la réponse fut perplexe : « Centristes ? ? C'est déjà le nom d'un mouvement politique... » ).
Les Bretons présents, ayant pu échanger longuement avec nombre d'exposants l'après-midi – qui les ont toujours bien reçus – n'ont pas manqué d'exprimer aux bénévoles des 50 associations présentes une réelle symbiose pour le renforcement de leur identité commune « Val de Loire », ceux-ci les appuyant souvent dans leur hostilité à une extension de la zone Unesco jusqu'à l'Océan. Leur principale préoccupation est pour le moment de s'unir autour de la notion – à créer ou renforcer – d'une identité commune en Val de Loire, de mettre en valeur nombre de sites, par l'archéologie, le développement de la notion de Patrimoine commun avec des actions à entreprendre pour le valoriser – tant la zone des troglodytes méconnue que la construction à l'identique d'un bateau propre à la Loire et oublié... – tant la création d'une unité dans le sport que dans la création artistique...
Le matin ils avaient écouté attentivement les discours (3) introduits par Isabelle Longuet, directrice de la Mission Val de Loire, puis la présentation en français de la Canadienne Christina Cameron (4), enfin les propos de la Table ronde (5) animée par l'adjoint au maire de Nancy.
Avoir entendu cette réflexion d'un membre d'une association se déclarant outré de la « gabegie en Région Bretagne pour les panneaux de signalisation bilingue et pour l'enseignement de la langue bretonne ». Est-ce parce qu'il habite dans une région monolingue ? Est-ce aussi parce qu'il est monolingue lui-même et un tantinet jaloux du rayonnement des Bretons ?
Cette publication a été réalisée conjointement par l'association 303 et la Mission Val de Loire avec le concours de l'État et grâce au soutien des Régions Centre et Pays de la Loire et de l'Union européenne.
(voir le site) . Elle a été présentée à un stand du colloque avec d'autres numéros de “303” et remise en cadeau à chaque participant au colloque. C'est, comme les autres, une revue de grand luxe mais uniquement spécialisée Val de Loire. De très belles photos, des textes pertinents ; par les titres de chapitres, elle se limite vraiment au Val de Loire Unesco, l'histoire, les paysages, le vignoble, le patrimoine comme les troglodytes ou les bateaux de Loire. Si quelqu'un s'intéressant à la Loire souhaite acheter un seul numéro de 303, subventionnée par la Région Pays de la Loire, c'est vraiment celui-ci (271 p., 32 euros).
L'association “Châteaux de la Loire, Vallée des Rois” a été créée en 2008 afin de regrouper dans un premier temps 50 monuments le long du fleuve royal de la Loire allant de Nantes (44) à Briare (45). En 2009, suite à la fusion avec la Route historique des Dames de Touraine, c'était 57 sites qui étaient présents dans l'association...
Maintenant elle regroupe 66 sites touristiques le long de la Vallée de la Loire allant de [[Briare]] (Loiret) – devenue Briare-le-Canal – à Nantes (Loire-Atlantique).
La vocation première de l'association est de regrouper l'offre touristique des ensembles patrimoniaux, classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques ou labellisés “Jardins Remarquables”, ouverts au publics et situés en Région Centre et Pays de Loire, dans l'entité culturelle dite Val de Loire. Alors que les Bretons s'attendaient à la rencontrer, elle a été transparente lors du colloque.
– Nantes, le château des ducs de Bretagne (voir le site)
– Nantes, le jardin des Plantes (voir le site)
– Avec consternation on y découvre le château de Goulaine (voir le site) : La construction du château de Goulaine s'achève au XVIIe siècle, le Corps du Logis date de la fin du XVe (Renaissance), les parties les plus anciennes sont du Moyen Âge. (voir le site)
Alors que l'Unesco a défini le Val de Loire de Sully-sur-Loire à Challones (juste à l'ouest d'Angers), cette association s'obstine à vouloir y inclure le château des Ducs de Bretagne de Nantes.
Déjà que les Bretons ont à souffrir de la partition de la Bretagne, de l'englobement de la Loire-Atlantique dans la région artificielle des Pays de Loire, avec l'identité prétendument «ligérienne» des populations de ses cinq départements, alors que les [vrais] Ligériens sont les populations des terres situées dans la vallée de la Loire quid alors des Vendéens, des Mayennais et des Sarthois ? Les Ligériens sont aussi précisément et officiellement les habitants du département de la Loire, en pure logique. À noter que Christina Cameron, dans son intervention, a bien dit que l'intrusion des politiques dans les sites Patrimoine n'est pas souhaitée.
Pour un Breton de Loire-Atlantique, se faire assimiler à des Ligériens à toutes les sauces, presse, revue de la Région et autres, est particulièrement détestable et tient du harcèlement.
Un exemple, de mémoire, dans la presse il y a quelque temps, lors du dernier voyage de la Jeanne d'Arc titré à peu près « Trois Ligériens à bord de la Jeanne...».
Les noms étaient donnés avec leur photo sur la Jeanne, pour faire plaisir aux familles des jeunes originaires de la presqu'île de Guérande et vendre ainsi plus de papier : « eh ! bien, plus Bretons qu'eux tu ne trouves pas » !
Alors Ligériens pourquoi ? Sinon dans l'optique de débretonnisation de la Loire-Atlantique, d'imposition de cette identité ligérienne...
L'annonce d'un sondage sur Presse Océan (voir notre article) a bien occupé les commentateurs sur ABP Comment nommer les habitants de Loire-Atlantique. La page ayant disparu, revoir l'article ABP et ses commentaires mais on ne saura rien de plus...
(1) Mission Val de Loire : (voir le site) , 81 rue Colbert, BP 4322, 37043 Tours cedex 1, Tél : 02 47 66 94 49, smi (@) mission-valdeloire.fr
(2) CESER, Conseil économique social environnemental : (voir le site) . A publié le 21 juin 2012 : Les modalités d'extension des principes du plan de gestion Val de Loire Unesco en aval de Chalonnes-sur-Loire . Le rapport du CESER, adopté à l'unanimité, émet des propositions pour « faire de la Loire un axe structurant, favoriser la créativité, faire vivre le paysage ». On y trouve un paragraphe sur La Loire armoricaine.
(3) Discours introductifs de Jean Germain, sénateur-maire de Tours, François Bonneau, président de la Région Centre, nouveau président de la Mission Val de Loire après Jacques Auxiette depuis le 27 juin dernier dans l'alternance prévue, et coordonnateur du Plan Loire Grandeur Nature, Michel Camux, préfet de la Région Centre. Voir videos à venir.
(4) Christina Cameron : pour lire sa biographie (voir le site) . Elle prépare un livre à paraître en 2013 : Histoire de la Convention du patrimoine mondial 1972-2000, avec Mechtild Rössler. (voir le site) pour lire le CV de madame Rössler.
(5) Présents à la table ronde : Jean-Pierre Tressard, sous-préfet de Chinon ; Olivier de Charsonville, de l'association Vieilles Maisons Françaises du Loiret et délégué régional pour la région Centre ; Marc Gricourt, maire de Blois ; Christina Cameron ; Emmanuelle Quiniou, directrice générale de l'AURA (Agence d'Urbanisme de la Région Angevine (voir le site) ). Les débats étaient menés par Denis Grandjean, adjoint au maire de Nancy, délégué à l'urbanisme opérationnel et réglementaire.
Maryvonne Cadiou
(voir notre article) pour le récit par Bretagne Réunie, avec d'autres photos.
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