COB 21 et peuples autochtones : une mise à l'écart programmée ?

Communiqué de presse publié le 12/12/15 12:57 dans International par FC pour FC

Herson Huinca Piutrin était l'invité du laboratoire Ermine- CRBC de Rennes, pour une conférence intitulée : «Droits des peuples autochtones au Chili : le mouvement Mapuche et la lutte pour l’autodétermination»

Herson Huinca Piutrin, historien mapuche, est titulaire d’un diplôme de professeur d’État de l’enseignement secondaire (Chili), ancien élève de l’Institut d’Études Politiques de Rennes et de l’École normale supérieure de Lyon, doctorant en anthropologie sociale à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et boursier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR).

Dans un contexte de crise globale, les peuples autochtones, continuent à lutter pour préserver leurs terres et leur mode de vie. Actuellement, le peuple Mapuche est menacé par plusieurs projets d’entreprises extractives : barrages, extraction minière et industrie forestière. En outre, le mouvement Mapuche travaille pour le droit à la reconnaissance à l’intérieur de l’État-nation chilien. Quelle est la situation des droits autochtones au Chili ? Quels sont les enjeux politiques de la lutte pour l’autodétermination ? Quelles sont les propositions du mouvement Mapuche pour construire son autodétermination ?

Pour Herson, la COB 21 mélange, comme au Chili les «Indio bueno» et les «Indio mal», les Indiens qui acceptent le système néo-capitaliste, et les autres, qui réclament un mode autogestionnaire et veulent inverser la question : au lieu de lutter contre le réchauffement climatique, il faut simplement changer de mode de vie, réhabiliter la forêt, revitaliser la langue : «la langue, c'est un des axes les plus importants». Aujourd'hui, un million et demi de Mapuches vivent entre Chili et Argentine. Le sentiment des autochtones lors de la COB 21, alors qu'ils représentent 5 millions de personnes en Afrique et sept millions en Amérique du Sud, est qu'ils sont soigneusement mis de côté et probablement ignorés dans un proche avenir.

Aujourd'hui, ce sont surtout les jeunes étudiants de Santiago qui portent un vent d'espoir, organisant des stages d'été en mapuche, des festivals de vidéo, cherchant à construire une société autonome qui parte d'en bas... Et les plus anciens essaient la voie institutionnelle dans les partis installés.

Qu'en 2010, un membre du Parti communiste chilien ait osé dire «Indios de Mierda» à des étudiants montre bien que la route est longue pour les Indiens du Chili, qu'ils soient Mapuche, Aimara ou Quechua...


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