CLI de Brennilis : aucune volonté de faire la lumière sur la contamination du site

Communiqué de presse publié le 16/11/10 22:43 dans Environnement par Chantal Cuisnier pour Chantal Cuisnier
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Démantèlement de la Centrale de Brennilis stoppé

Démantèlement de l'ancienne Centrale nucléaire de Brennilis dans les Monts d'Arrée :

Le « collège écologiste » exprime sa déception et Sortir du nucléaire Cornouaille démissionne de la Commission Locale d'Information (CLI).

Le 28 mars 2010, l'avis défavorable de la commission d'enquête qui mettait en première recommandation de « compléter l'inventaire de l'état initial et radiologique et chimique du site », avait fait espérer au collège « écologiste » qu'enfin le président de la CLI aurait l'ambition qu'une expertise sérieuse soit menée.

 Mais les associations ont du se rendre à l'évidence que ce n'était pas la volonté du président de la CLI.

Dans leur lettre commune du 28 septembre 2010  au président de la CLI, les 7 associations composant le collège « écologiste », demandaient une révision du cahier des charges concernant la mission d'expertise radiologique du site des Monts d'Arrée, (cahier rédigé en toute hâte pendant l'été).

Elles demandaient que soient prises en compte les remarques de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la RADioactivité (CRIIRAD) qui  recommandait, vu l'importance du dossier et de l'enjeu majeur qu'il constitue, un délai minimum de 9 mois pour permettre un questionnement de l'exploitant et le temps de réponses complémentaires.

Qui peut croire que dans un délai aussi bref de 3 mois, une étude qui prétend réparer les lacunes du bilan radiologique, peut être conduite autrement que superficiellement ?

En fait, tout est fait pour donner un avis favorable aux prescriptions techniques de l'ASN et permettre un redémarrage du démantèlement avant qu'un inventaire radiologique du site  soit fait. Les documents concernant les prescriptions techniques de l'ASN n'ont pas été communiqués aux membres de la CLI  avant la séance du 16 novembre bien que figurant à l'ordre du jour. Ce qui ne respecte pas la loi 83-1023 Ch 3 art 11 sur les dispositions concernant les organismes consultatifs.

Aussi dans ces conditions, Sortir du nucléaire Cornouaille a pris la décision de démissionner de la CLI, puisqu'il n'y a aucune volonté du président de la CLI de faire la lumière sur la contamination du site avant une reprise du démantèlement.

Plusieurs représentants du collège « écologiste » (AE2D, GMB, VMA) ont quitté la séance de la CLI après le refus de toute révision du cahier des charges malgré la demande appuyée de Roger Abiven, représentant d'AE2D et la lecture de la lettre de démission de SDNC.

Le « collège écologiste » exprime sa profonde déception sur l'occasion manquée de mener une étude approfondie et partage sur le fond la position de Sortir du nucléaire Cornouaille même si la façon d'exprimer son opposition à bâcler cette étude et à cautionner un redémarrage du démantèlement dans ces conditions est différente.


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