Charte Européenne des Langues : Hollande abandonne !

Communiqué de presse publié le 20/02/13 18:38 dans Politique par Jordi Vera pour Jordi Vera

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a achevé la série de consultations avec les présidents des groupes politiques de l'Assemblée nationale et du Sénat. Il en a fait, en début de semaine, un compte rendu détaillé au chef de l'Etat : la liste des points susceptibles d'être abordés dans le projet de loi constitutionnelle qui ne recueillent un consensus sont en nombre : statut juridictionnel du chef de l'Etat, incompatibilité des fonctions de membre du gouvernement avec une fonction exécutive locale, réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), suppression de la Cour de justice de la République (CJR), suppression de la catégorie des membres de droit du Conseil constitutionnel, constitutionnalisation du dialogue social, ratification de la Charte des langues régionales...

Quand bien même le projet de loi parviendrait à recueillir une majorité à l'Assemblée nationale et au Sénat, il y a peu de chances que le gouvernement parvienne à trouver dans les rangs de la droite et du centre les dizaines de voix nécessaires pour atteindre la majorité requise au Congrès, sans compter les « désertions » à gauche.

On s'achemine donc vers l'abandon en rase campagne de nombreuses promesses électorales de M. Hollande, cet abandon est confirmé aujourd'hui par M. Bartolone président de l'Assemblée Nationale !

CDC regrette cette opportunité perdue encore, depuis longtemps tous les candidats à la présidence de la République se sont engagés à ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales sans jamais tenir leurs engagements.

Pour CDC, cette non reconnaissance handicape lourdement les habitants du Pays Catalan et en particulier les jeunes : en effet sur le plan transfrontalier d'abord, sur les partenariats économiques, sur le tourisme, sur la formation et sur bien d'autres plans c'est une perte d'opportunités pour lutter à armes égales avec les jeunes voisins du sud dans un territoire sinistré économiquement. Monsieur Hollande donnez une chance à l'avenir de nos jeunes !


Vos commentaires :
Yvon Bordiec
Lundi 23 décembre 2024
C'était couru d'avance. La France est un pays trop conservateur pour reconnaître des droits que les autres pays reconnaissent depuis longtemps. MMais malgré cela ils se prennent encore pour des lumières. Qu'elle pitié!!
Penaos lakaat bro c'hall da cheñch?

Jean-Loup LE CUFF
Lundi 23 décembre 2024
Heureux de n'avoir pas voté au second tour des présidentielles... et de ma vie je ne voterai plus jamais pour un parti français(= centraliste féodal)... Ar jacobined er maez...

Yannig Pennkalet
Lundi 23 décembre 2024
En toute franchise qui, en dehors bien sûr de l'UDB, a cru un seul instant à cette promesse ?

Paotr Bourgogn
Lundi 23 décembre 2024
Ha penaos lakaat Breizh da cheñch...evit mont war-du an dizalc'hiezh ?

SPERED DIEUB
Lundi 23 décembre 2024
Si en général les militants de la cause bretonne sont les plus attachés à la langue celtique ,je suis certain que dans la population bretonne il y a des défenseurs sincères du breton pour qui l'émancipation de la Bretagne n'est pas dans leur priorités, quand ils n'y sont pas tout simplement opposés ,à contrario et là je pense qu'il y en encore davantage vu hélas l'état de débretonnisation actuel à savoir une partie de la population bretonne serait indépendantiste alors que la langue bretonne serait presque le dernier de leur souci ,Compte tenu de ce constat ne faudrait pas stratégiquement dissocier les revendication politique culturelle ??? je pose simplement la question

Argad Pédron
Lundi 23 décembre 2024
Encore une promesse d'envolée, un gouvernement d'amateurs, il n'y a personne aux commandes du navire, et le navire coule...

eugène Le Tollec
Lundi 23 décembre 2024
Jean-Loup LE CUFF
Quelle noble parole ....mais tous les bretons devont dire cela et le faire...mais non ,ils sont tellement veules qu'ils voteront encore et encore pour le PS,l'UMP, le centre.
Pour ma part je voterai surement blanc ou PB ou renvoi de ma carte d'électeur.
Ce pays se meurtet il entraine dans sa déchéance les entités provinciales§

Reun Allan
Lundi 23 décembre 2024
Au bilan, il n'y aura donc que la promesse du «mariage» gay qui aura été tenue.

marc iliou
Lundi 23 décembre 2024
Je ne vote plus «comme il faut» suivant les partis français puisque depuis longtemps je ne vote plus pour eux et il faudrait qu'un maximaum de Bretons ne votent plus pour ces partis français qui n'ont rien à nous apporter depuis longtemps.

Paul Chérel
Lundi 23 décembre 2024
Bonne conclusion de Reun Allan. Et ils prétendent gouverner ! Aux présidentielles en général; je mets un bulletin nul, c'est à dire un papier blanc surchargé de la mention «NI L'UN ni L'AUTRE» mais on ne peut pas empêcher les 50 et bientôt 80 % d'abstentionnistes et ce sera quand même toujours les mêmes qui seront élus et toujours aussi nuls. Paul Chérel

Peire BARRAL
Lundi 23 décembre 2024
CARTON JAUNE !
Il vaut mieux vérifier les informations avant de les répercuter.
L'agence Bretagne-Presse reprend (sans vérifier) un communiqué sur l'AFP de «Convergència Democràtica de Catalunya», en fait la «fédération indépendante» nord-catalane du parti sud-catalan de même nom.
Il y a une inexactitude dans cette «information».
Ce qui est abandonné, c'est la réforme constitutionnelle «fourre-tout» que le gouvernement envisageait de mener d'ici juillet, par trois votes, un à la majorité de l' assemblée «nationale» et un autre de même du sénat, puis à la majorité des 3/5 du congrès (les deux assemblées réunies). Ceci en raison de l'opposition déclarée de l'UMP à toute réforme constitutionnelle, et des réserves de l'UDI.
Je ne trouve pas de déclaration, notamment de M. Bartolone, annonçant comme le prétend le communiqué de CDC, «l'abandon en rase campagne de nombreuses promesses électorales de M. Hollande». Tout au plus a-t-on la confirmation que la méthode envisagée est abandonnée. D'autres méthodes possibles sont évoquées, dont celle du référendum. On peut aussi surseoir à ces changements sans y renoncer (il reste encore plus de quatre ans de mandat au président et il y aura des élections sénatoriales en 2014, qui pourraient voir se renforcer la majorité de gauche au Sénat), ne pas présenter toutes les réformes en même temps.Il est aussi possible que certaines promesses ne soient pas tenues, mais pas forcément toutes, certaines prises isolément ne rencontrent pas une si vive opposition, et seraient même assez populaires. Il est certes fréquent que des promesses électorales ne soient pas tenues, mais il est prématuré aujourd'hui d'annoncer lesquelles.
C'est donc du «journalisme approximatif» de la part de CDC, auquel Bretagne Presse a emboité le pas.
«Le Figaro» d'hier titrait «La réforme consitutionnelle est enterrée» mais précise en fait que «Faute de majorité, le chef de l'État ne convoquera pas le Congrès à Versailles» («d'ici à l'été»), ensuite le journaliste conclut qu'«aucun des projets de révision constitutionnelle évoqués en début d'année par François Hollande ne verra le jour», mais sans donner d'échéance ni explorer les autres possibilités pourtant évoquées dans la suite de l'article.
«Le Monde» titrait il y a trois jours «Matignon se prépare au rejet de sa réforme de la constitution», avec toutefois un scénario où les réformes projetées (toutes ou certaines d'entre elles seulement ?) seraient adoptées par les deux assemblées mais pas présentées au congrès si le risque de ne pas atteindre la majorité des 3/5 se confirmait. Je ne trouve pas d'écho de déclarations plus récentes.
«Liberation» titrait hier «Le président de l'Assemblée nationale reconnaît qu'il sera délicat d'obtenir la majorité des trois cinquièmes nécessaires pour amender le texte», ce qui est quand même plus nuancé.

Il reste que cette réforme constitutionnelle, dont nous pouvions attendre la possibilité de ratifier enfin la charte européenne des langues régionales, est menacée, et que c'est une raison de plus de nous mobiliser.


Pierre CAMARET
Lundi 23 décembre 2024
Nous bretons , nous nous taillons des verges , pour nous faire battre .Nous aimons cela .
SARKO ne nous aimait pas , HOLLAND nous meprise .
A qui la faute ????

Le Gall François
Lundi 23 décembre 2024
Les socialistes français vont achever de couler ce fichu pays dans lequel on nous force à vivre (cultures, emplois, entreprises, tout !).
La seule chose qui progresse en France se sont les impôts !

Quand je pense à tous ces bécassounours qui ont voté Hollande pour obtenir quelques miettes pour les «parlers» régionaux.

Breizh dieub. Sokialourien gall er-maez !


Herve Le Gwenn
Lundi 23 décembre 2024
Oui, je ne vote plus pour des partis francais depuis une dizaine d'années. A part le PB je nevois pas qui peut nous emmener á une émancipation. La charte des langues ont la signera quand nous aurons la direction des affaires de notre Bretagne.

Jo Pevedic
Lundi 23 décembre 2024
OK M. Barral, mais tout le monde sait qu'au regard des avis déjà émis, il est impossible en l'état de ratifier la Charte sans modifier la Constitution. Sans compter la course d'obstacle que cela représente, proposer aujourd'hui d'envisager un référendum en pleine crise économique et sociale, c'est inévitablement prendre le risque d'organiser un plébiscite ou non à l'égard de l'autorité qui posera la question. Souvenons-nous de de Gaulle et son référendum sur la décentralisation. Répondre «quand la Bretagne sera indépendante on signera la Charte» autant écrire «quand la langue sera morte on essaiera de la préserver»!
Nos manifs en région (31 mars 2012) l'an dernier étaient extraordinaires en terme de vitalité, de présence et d'impact positif… Je crois inévitable désormais de mobiliser tout autant mais cette fois en convergeant à Paris pour réclamer nos droits, là où ils se décident (des départs bruyants et joyeux des régions… sur modèle marche des beurs de 82), avec un plan médiatique national, pas la 3e de cou du Dimanche OF.
Il faudrait autant de monde que l'an dernier.
Je sais que ça ne se décrète pas… ;
je sais qu'envisager Paris c'est toujours compliqué… mais c'est le seul lieu de convergence envisageable !
Je sais que c'est paradoxal de proposer Paris comme lieu central alors que cette même centralité nous oppresse… mais il faut agir plutôt que de cracher sur tout le monde. Or les lambris, les cabinets, les amitiés «provinciales», les postes clés (Défense, commission des lois, décentralisation, députés UDB, député/parent Diwan…) je n'y crois pas. Je n'y crois plus. La Charte a plus de 20 ans !
Tous les recours sont épuisés, toutes les arguties juridiques et politiques en tout genre sont quant à elles dissoutes dans le maelström des connivences trop convenables.
Il faut une ferveur populaire pour faire bouger les lignes parce que tout est verrouillé juridiquement, Conseil Etat, Conseil Constitutionnel, réseau maçonnique et républicain, certaines organisations syndicales très à cheval sur l'ordre républicain (FO,UNSA, CGC, syndicats d'Etat de la CGT …), etc. etc. Il devient nécessaire d'envisager que les populations concernées, iles et métropole — nos archipels d'identité —, bousculent tout ça ensemble, même temps même lieu, en ruant joyeusement dans les brancards…

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