Charte culturelle de Bretagne : l’UDB soutient la rénovation des outils

Communiqué de presse publié le 11/10/11 0:05 dans Cultures par Mona Bras pour Mona Bras
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Communiqué des élus UDB au Conseil régional de Bretagne, lundi 10 octobre 2011


L'UDB considère que les structures issues de la Charte culturelle de 1978 ont joué un rôle fondamental dans la promotion de l'identité bretonne. Pour autant le contexte actuel demande une évolution notable de ces structures qui doivent être davantage en phase avec la demande sociale, notamment celle qui émane des jeunes générations.

Concrètement, l'UDB s'est prononcée pour la constitution de deux structures dédiées à la promotion des cultures et des langues de Bretagne. La première, placée au côté du Conseil régional, consultative et disposant d'un pouvoir d'auto saisine, a été créé en 2009 sous le nom de « Conseil Culturel de Bretagne » (CCB). La seconde, plus opérationnelle, doit aujourd'hui voir fusionner l'Institut Culturel (ICB) et l'Agence Culturelle (ACB). Nous l'avions préconisé dès 2008, et le Conseil Culturel de Bretagne, dont l'avis était requis, s'est également prononcé pour cette fusion.

Nous insistons pour que le Conseil Culturel de Bretagne ait un rôle majeur dans la définition des missions et la mise en œuvre de cette nouvelle structure, dont le statut devra être associatif. Ces conditions sont indispensables pour asseoir la légitimité de la future structure en assurant la transition de manière démocratique et consensuelle, notamment sur la question des emplois, mais aussi des objectifs et des contenus.

S'agissant des objectifs et des contenus nous avons pour notre part listé six idées fortes :

- la mise en œuvre d'actions d'éducation populaire en matière de culture bretonne telle qu'une université des jeunes, l'élaboration d'outils pédagogiques… ;

- la promotion et la diffusion de l'histoire et du patrimoine de Bretagne et des savoirs populaires, la promotion des lieux d'histoire, y compris en lien avec la politique du tourisme ;

- l'animation de la diaspora bretonne pour ce qui relève de la promotion de l'identité bretonne à l'international, en collaboration avec la Maison de la Bretagne à Paris et l'« ambassade de Bretagne » à Bruxelles ;

- l'animation d'un relais vers les pays celtiques ;

- l'animation d'un portail numérique, à la fois plateforme et bibliothèque (permettant la mise en réseau et la mutualisation des moyens et travaux de toutes les associations et organismes oeuvrant sur la matière bretonne) ;

- la promotion de l'audiovisuel de Bretagne en relation avec les structures de ce secteur.


Par ailleurs, l'UDB rappelle la nécessité de mettre en œuvre des conventions triennales ou quadriennales entre ces associations et les financeurs afin de permettre un travail sérieux et d'inscrire l'action culturelle bretonne dans le temps.

L'UDB restera évidemment vigilante sur le périmètre d'action de ces structures. Le Conseil régional ne doit pas en effet réduire son action à la Région administrative. Lors de la dernière session, le CCB a d'ailleurs demandé que l'institution régionale ne confonde pas « Bretagne » et « Région Bretagne ». Il convient de rappeler que les outils de la Charte concernaient les cinq départements bretons.


Naig Le Gars, conseillère régionale, référente Culture et langues de Bretagne et Herri Gourmelen, président du groupe des élus UDB

(voir le site)


Vos commentaires :
Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
Ce programme est magnifique et tout le monde l'approuve, mais, dès lors qu'il s'agira d'une association, le CRB naviguera dans une mer pleine d'écueils :
- la gestion de fait : créer une asso pour mener des objectifs dont certains peuvent faire partie de la mission du CRB sera, a priori malaisé et il ne sera pas possible d'en faire un répartiteur de subventions vers d'autres assos
- le doublonnage : la partie sur la bibliothèque numérique relève de l'EPCC Livre et lecture et de Dastum et il faudrait intégrer dans la structure les assos du secteur audiovisuel déjà soutenues.
Une partie du programme risque de ne pas être techniquement réalisable.

Christian Rogel


Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
Le CRB4 n'a déjà qu'un rôle consultatif. Le CCB n'a qu'un rôle consultatif auprès du premier. Avoir un rôle majeur de ce CCB dans la « définition des missions et dans la mise en œuvre de la nouvelle structure », associative, sans pouvoirs, sans argent, relève de la supercherie. Et les doublons, n"en parlons-pas ! Paul Chérel

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