Charles Kergaravat : 'On peut sauver notre langue et notre culture grâce au numérique'

Reportage publié le 8/08/18 1:59 dans Cultures par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Charles Kergaravat
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Charles Kergaravat était intervenant lors d'un débat avec les Gallois à l'occasion du Festival interceltique de Lorient. Il n'a malheureusement pas eu assez de temps pour développer sa pensée qui est essentielle pour comprendre les outils et en fait nos armes pour l'avenir. On serait sur un plateau de télévision, on comprendrait les impératifs, mais le Festival interceltique dure 10 jours et il n'y avait aucune raison de bousculer les événements en les agglutinant le même après-midi, comme ce débat avec les Gallois le même jour que la remise du prix Bro Gozh.

Pour ceux qui ne connaissent pas Charles Kergaravat, c'est un Breton né à New-York de parents brittophones partis de Gourin s'installer là-bas. Il y a quelques années, il venu s'installer au pays de ses ancêtres. Spécialiste du numérique, il organise des start-up contests afin de procurer des financements à ces jeunes entreprises bretonnes.

Il est aussi à l'origine de Breizh Amerika, un projet qui a pour but de jeter des ponts entre les deux continents, Amérique et Armorique. D'ailleurs, puisque le Pays de Galles est l'invité du festival, autant rappeler que des historiens américains très sérieux pensent que le nom «Amérique» ne vient pas du nom du navigateur Amerigo Vespuci (aucun prénom n'a été donné à une terre, encore moins à un continent), mais du nom de l'armateur gallois Richard Amerike (Ap Meurig en gallois) qui a financé les voyages de Jacques Cabot, bien avant les voyages de Vespuci d'ailleurs. (voir le site)

Quand vous faites de la culture, vous faites de l'économie __Charles Kergaravat

Une des réalisations de Breizh Amerika est un groupe qui comprend des musiciens américains et des musiciens bretons et qui s'est produit samedi soir au festival interceltique. Charles a aussi jeté des ponts avec les Cajuns de Louisiane qui, certes, ne sont pas des Celtes mais qui partagent beaucoup de nos problèmes.


Vos commentaires :
Jacques-Yves Le Touze
Jeudi 26 décembre 2024
On n'agglutinait pas les évènements, on a tenu compte de l'agenda du Premier ministre gallois .......

P. Argouarch
Jeudi 26 décembre 2024
@JYLT Alors il fallait commencer à 13 heures. Pourquoi diable les Bretons doivent t-ils copier les Français pour tout ? tu crois que dans le reste du monde les gens prennent deux heures de déjeuner? dans le genre on est pas loin des grecs qui prennent 3 heures, entre 14 heures et 17 heures ils rentrent chez eux manger ! Les Allemands comme les Américains ne prennent souvent que 30 minutes pour le déjeuner.
La raison pour laquelle les étrangers considèrent les Bretons comme des Francais à part entière n'est pas tant parce qu'ils parlent majoritairement francais, ni ont une carte d'identité françqise, mais parce que les Bretons font tout comme le français standard, ils les singent même. Prennent deux heures au déjeuner comme les Français, mangent tous le même petit déjeuner, de pain et café au lait , mangent tous des croissants et des baguettes etc etc. Tiens demande donc à Charles combien de minutes il prenait pour déjeuner à New-York... Rentrer à la maison à 17 heures pour passer du temps avec les enfants c'est ce que tout le monde fait dans la plus part des pays, mais nous en Bretagne on doit singer ce qui se fait à Paris. Surtout ne rien faire avant 14 heures ! Carwyn Jones a du passer une heure autour de son café à vous attendre pour commencer la table ronde. Je confirme donc ce que dit Charles dans la vidéo, arrêtez de regarder ET de copier la capitale.

Fañch Ar Vilin
Jeudi 26 décembre 2024
Merci à Philippe Argouarc’h de nous avoir permis d’écouter cette intervention extrêmement intéressante et rafraîchissante de Charles Kergaravat (a ra vat :)).

En effet, on aurait préféré que moins de temps soit consacré à la représentante du Conseil Régional pour justifier son bilan et beaucoup plus à Charles pour développer sa vision des choses concernant le numérique en tant que facteur d’émancipation pour la Bretagne et de pérennité pour sa langue.


Jacques-Yves Le Touze
Jeudi 26 décembre 2024
@PhilippeArgouarc'h .... euh .... De 11h à 13h, le Premier ministre gallois était pris par la réception des délégations des autres pays celtiques . Son intervention à 14h, lui a laissé un intermède de 45 minutes .... C'est la moindre des choses ..... Pour le reste, tout est perfectible .....

P. Argouarch
Jeudi 26 décembre 2024
eh bien il fallait commencer sans lui ! vous l'avez bien fait sans Le Drian pour la remise des prix Bro Gozh de l'après-midi.
La Bretagne n'a pas sa propre chaine de télévision et ce n'est pas France 3 qui va diffuser ce genre de débat avec des Gallois, un débat capital pour le futur de la langue bretonne. Par contre des webmedias bretons comme ABP et des radio bretonnes comme Radio Keizh Breizh étaient bien là. Avoir limité le débat dans le temps est tout simplement scandaleux.

Fañch Ar Vilin
Jeudi 26 décembre 2024
Je partage complètement l'avis de Philippe Argouarc'h.

Il faut dire que l'animateur «buvait les paroles» de la représentante du Conseil Régional de B4.

Toutefois, ce n’est pas la quantité qui fait la qualité : Les 3 mn d’intervention de Charles Kergaravat valent largement les 20 mn d'autosatisfecit de Mme Louarn.


Jacques
Jeudi 26 décembre 2024
Charles Kergaravat a un raisonnement naturel et logique...

Le problème c'est que des ''champions'' en Bretagne nous en avons....
Je peux vous faire une liste d'entreprises qui sont parmi les leaders mondiaux dans leur domaine (souvent hi-tech et pas nécessairement connu du grand public... parfois très connu comme UBISOFT... Ah bon, c'est Breton Ubisoft?) mais TOUTES (ou presque) se présentent comme FRANCAISES... même si le fondateur de l'entreprise se dit fier d'être Breton et le revendique....

Déjà, il suffit de voir l'adresse de ces entreprises... xxxx / xxxx / 29/44/22/35/56XXX / XXXX FRANCE...
Il suffit d'écouter les discours de ces fondateurs : ''Nous sommes une entreprise FRANCAISE n°1/2/3 au monde....''
Vous demandez aux employés fiers d'y travailler.... Ils vont parlerons de leur savoir faire FRANCAIS! (même s'ils vont en Fest-noz le samedi soir ou que leurs enfants sont à Diwan ou Div-yezh)....

Sauf qu'au Pays de Galles ou en Ecosse, ces mêmes personnes vont diront que leur savoir faire est Gallois ou Ecossais....

Pour les Bretons, faire de l'international en se présentant comme Breton.... c'est PLOUC!!!
(On peut même dire qu'ils perçoivent cela comme : un non sens absolu...)

Donc, OUI, Charles Kergaravat a raison... les Cajuns ont peut être envie de travailler avec les Bretons (du fait de certains points communs) mais les Bretons qui se présenteront à eux s'autoqualifieront de FRANCAIS!

Cette manière de penser et de voir la Bretagne est à mettre en parallèle avec celle du mouvement breton qui pour se dire ''ouvert d'esprit'' et ''les pieds sur terre'' vote JACOBIN!

Tant qu'on n'assumera pas d'être Breton... tout cette logique naturelle qu'évoque Charles Kergaravat ne sera que théorie pour ''blabla'' de ''petites conférences bretonnes'' espérant un article dans O-F/P-O/Télégramme plus qu'une vidéo dans ABP...


Didier Lebars
Jeudi 26 décembre 2024
Sur l'un de mes outils favoris :
Voir le site
basque, catalan, welsh, irish ... mais pas de breton.

Alexander Helias
Jeudi 26 décembre 2024
Un exemple simple d'avancée qui respecte le Breton.
Google a récemment installé un système de normalisation par code pour accéder rapidement à un point sur ses cartes. Les noms des villes en Breton permettent d'accéder à la ressource.
487J+Q6 Roazhon
XVWX+64 Kemper

Plus d'infos sur le système: Voir le site


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