Conférence-débat jeudi 15 janvier 2015 à 20h00
amphi de l'hôtel Mercure, avenue de la gare à Quimper
entrée libre et gratuite
Les scientifiques nous l'annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque : l'Anthropocène. Ce qui nous arrive n'est pas une crise environnementale, c'est une révolution géologique d'origine humaine.
Intervention en direct de Bruxelles par vidéo-conférence de : Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, chargé de recherche au CNRS et maître de conférence à Imperial College (Londres), il est l'auteur avec Christophe Bonneuil de «L'événement anthropocène» paru aux éditions du Seuil en octobre 2013.
Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d'années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Basculement du climat et bouleversement de la nature, l'Anthropocène, un terme imaginé par Paul Crutzen au début des années 2000, se pense comme une nouvelle étape géologique de l'histoire terrestre, succédant à l'Holocène, dix mille ans en arrière. Le point de départ choisi arbitrairement pour l'Anthropocène est l'année 1784, au cours de laquelle James Watt déposa son brevet de machine à vapeur, une date toute symbolique, car il s'agit bien de prendre en considération les bouleversements induits par la révolution industrielle sur la planète et son métabolisme, au premier rang desquels l'augmentation des gaz à effet de serre et la réduction croissante de la biodiversité
Dans leur essai « L'Evénement Anthropocène », Jean-Baptiste Fressoz et Christophe Bonneuil font dialoguer science et histoire, les auteurs dressent l'inventaire écologique d'un modèle de développement devenu insoutenable, ébranlent bien des idées reçues sur notre prétendue « prise de conscience environnementale » et ouvrent des pistes pour vivre et agir politiquement dans l'Anthropocène.
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