Ceux qui veulent enseigner en breton ont un emploi quasi-sûr à Diwan

Reportage publié le 27/03/13 23:32 dans Langues de Bretagne par Christian Rogel pour Christian Rogel
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L'institut supérieur pédagogique Kelenn à Quimper

Du 16 au 23 mars, à l'occasion de la Semaine du breton, c'était les portes ouvertes à Kelenn; l'institut supérieur de formation des maîtres de Diwan.

Lors d'une rencontre avec Éliane Kerjoant et Anna-Vari ar Rouz, nous avons pu avoir des informations sur la formation spécifique des maîtres d'écoles brittophones dans un environnement bilingue.

Il n'est pas facile d'ouvrir une nouvelle école Diwan, puisque les futurs parents doivent recueillir assez d'argent pour le fonctionnement et le paiement partiel des premiers enseignants.

Pourtant, Diwan parvient à ouvrir deux écoles par an ou presque et à pourvoir aux vacances de postes dans les 44 écoles, les 6 collèges et le lycée qu'elle fédère.

A la rentrée 2012, on y comptait 3 678 écoliers, collégiens et lycéens.

C'est à Quimper que se trouve l'institution chargée par Diwan de former les postulants à la fonction de maître, qui sont, chaque année un quinzaine d'étudiant voulant obtenir un Master 2 MEF (Métiers de l'Enseignement et de la Formation), mention «Enseignement bilingue immersif».

Très peu d'entre eux, voire aucun, ont pu entendre le breton dans leur famille, mêm s'il ya un petit nombre de jeunes, parmi les premiers scolarisés par Diwan, qui sont passés par Kelenn et enseignent maintenant dans le réseau scolaire brittophone.

La majorité de ceux qui entrent à Kelenn ont commencé à étudier le breton à l'adolescence, mais, de plus en plus de postulants le font grâce à une formation longue de 6 mois (24 semaines) prodiguée par Mervent, Roudour, Skol an Emsav ou Stumdi.

Un moyen plus efficace, car tourné vers les besoins du métier, est de le faire par la préformation préprofessionnelle que propose Kelenn, «Maîtrise du breton comme langue d'enseignement».

Elle comporte 930 heures d'enseignement de septembre à mai.

Pour être admis au Master 2 de Kelenn, il faut remplir les conditions suivantes :

- Avoir une licence ou un diplôme équivalent

- Maîtriser le breton

- Être accepté par la commission d'admission de Diwan

La première année de formation n'est pas rémunérée, mais, la formation est gratuite.

On peut obtenir une bourse régionale, «Skoazell».

La deuxième année est un stage rémunéré en CDD avec prise en charge d'une classe sous la supervision d'un enseignant.

Après les deux ans de formation et la réussite au Master 2 MEF, Diwan propose un poste d'enseignement sur un contrat de travail à durée indéterminée.

Il est alors possible de passer le concours de professeur des écoles spécifique aux écoles bilingues privées.

Kelenn est une section de «L'Institut supérieur pour les langues de la République française» (ISRLF), basé à Béziers et commun aux écoles blingues privées de France.

Pour les techniques pédagogiques, c'est l'Université de Perpignan qui apporte un soutien, renforcé par l'expérience des universités de Catalogne du Sud.

C'est le bon moment pour se porter candidat aux formations Kelenn de 2013-2014.

Renseignements : Kelenn, 3 rue de Vendée, 29000 Quimper. Tél. : 02 98 95 55 99. courriel : kelenn2@wanadoo.fr .

Site concernant la formation préprofessionnelle : (voir le site)


Vos commentaires :
gwenhael besnard
Jeudi 14 novembre 2024
Cet article me fait grincer des dents : je ne pense pas qu’il soit suffisant de vouloir « enseigner en breton » pour être « quasi-sûr » embauché par Diwan. Quelques compétences pédagogiques, relationnelles, linguistiques… sont aussi indispensables, ou alors, à quoi sert la sélection que fait Diwan ? Les enseignants Diwan ne sont pas des enseignants de second choix.
Gwenhael enseignant Diwan depuis 14 ans

Christian Rogel
Jeudi 14 novembre 2024
@Gwenael Besnard
Dans un titre, chaque mot compte, et, ici, «quasi» fait sous-entendre les compétences qu'il faut avoir et qui sont explicitées dans l'article.
Le mot «veulent» inclut la motivation pour franchir les obstacles, dont les moindres ne sont pas les évaluations pointues faites par des enseignants Diwan qui ont une expérience de 30 ans.
Ils m'ont expliqué qu'ils trouvaient, chaque année, après sélection, une promotion de 15 en rapport avec les besoins.
Si cet article permet d'augmenter un peu les candidatures, il aura été utile.
Les vainqueurs seront toujours les plus motivés et l'enseignement en breton y gagnera.

gwenhael besnard
Jeudi 14 novembre 2024
Bonjour,
Je n’ai pas dit que le titre me faisait grincer des dents, mais tout l’article. Et je pense toujours qu’ici tout semble « trop » facile. Le côté pédagogique n’est, pour moi, pas assez mis en avant.

Christian Rogel
Jeudi 14 novembre 2024
@Gwenhael Besnard
Je n'ai pas précisément interrogé mes deux interlocutrices sur la formation pédagogique, peut-être, parce que, les ayant vu à l'½uvre de très près, j'ai trouvé suffisant d'expliquer le chemin vers le Master MEF qui, par définition, inclut une formation à la pédagogie.
J'ai mentionné que les universités de Catalogne permettent à Diwan d'être en liaison avec la recherche pédagogique universitaire dans un environnement bilingue, ce qui n'existait pas aux tous débuts de Kelenn.
Même si Diwan fonctionne toujours avec des moyens limités, la stabilité de Kelenn prouve qu'il n'est pas condamné à vivre dans les difficultés et que certains jeunes sont prêts à entrer dans le mouvement.
Tant mieux que Diwan arrive à recruter normalement et vivement que Div Yezh puisse en faire de même.

roparz nemo
Jeudi 14 novembre 2024
15 candidats par an ? Cela permet de compenser le nombre de profs des écoles qui ont quitté diwan...mais chut, c'est pas bien de critiquer diwan...

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